Faits :
Selon lâarrĂȘt attaquĂ© (Aix-en-Provence, 25 avril 2019) et les productions, un arrĂȘt dâune cour dâappel du 4 avril 2008 a condamnĂ© M. C… X… et Mme D… X… Ă payer diverses sommes Ă Mme Z…, veuve W…, M. E… Z…, M. F… Z…, Mme V…, M. U… et M. Y….
Mme Z… a fait pratiquer plusieurs saisies de droits dâassociĂ© et de valeurs mobiliĂšres, dont une portant sur les parts sociales dĂ©tenues par M. et Mme X… dans la SCI de la VernĂšde (la SCI).
C… X… est dĂ©cĂ©dĂ© en 2013, laissant pour lui succĂ©der son Ă©pouse et ses trois enfants, G…, H… et A… X….
Le 16 dĂ©cembre 2016, Mme Z… a fait signifier le cahier des charges pour la vente des parts sociales de la SCI.
Par jugement du 4 avril 2017, un juge de lâexĂ©cution a dĂ©boutĂ© Mme D… X…, Mme G… X…, M. A… X… et M. H… X… (les consorts X…) de la demande de dĂ©lai dont ils lâavaient saisi.
Le 6 avril 2017, les consorts X… ont interjetĂ© appel de ce jugement et saisi, par acte du 13 avril 2017, le premier prĂ©sident dâune cour dâappel dâune demande de sursis Ă lâexĂ©cution sur le fondement de lâarticle R. 121-22 du code des procĂ©dures civiles dâexĂ©cution, qui a Ă©tĂ© rejetĂ©e par ordonnance du 16 juin 2017.
Selon procĂšs-verbal de vente du 21 avril 2017, dressĂ© par la Selarl I…, huissiers de justice, les parts sociales de la SCI ont Ă©tĂ© adjugĂ©es Ă la sociĂ©tĂ© AB Home investissement.
Les consorts X… ont saisi un juge de lâexĂ©cution dâune demande de nullitĂ© de lâadjudication.
Textes appliqués :
Il rĂ©sulte de lâarticle R. 121-22, alinĂ©as 1 Ă 3, du code des procĂ©dures civiles dâexĂ©cution que le premier prĂ©sident de la cour dâappel peut ordonner le sursis Ă lâexĂ©cution de toutes les dĂ©cisions du juge de lâexĂ©cution, Ă lâexception de celles qui, dans les rapports entre crĂ©anciers et dĂ©biteurs, statuent sur des demandes dĂ©pourvues dâeffet suspensif Ă moins quâelles nâordonnent la mainlevĂ©e dâune mesure.
Solution de la Cour de cassation :
Ayant retenu Ă bon droit que la saisine du juge de lâexĂ©cution dâune demande de dĂ©lai de grĂące est dĂ©pourvue dâeffet suspensif, la cour dâappel en a exactement dĂ©duit que lâarticle R. 121-22 du code des procĂ©dures civiles dâexĂ©cution est inapplicable aux jugements du juge de lâexĂ©cution dĂ©boutant lâappelant dâune demande de dĂ©lais de grĂące. Câest donc sans encourir les griefs du moyen quâelle a statuĂ© comme elle lâa fait.