Faits :
Selon le jugement attaquĂ© (tribunal dâinstance de Manosque, 27 mai 2019), rendu en dernier ressort, par acte du 15 juin 2017, M. et Mme X… ont souscrit un contrat dâhĂ©bergement auprĂšs de la sociĂ©tĂ© ChaĂźne thermale du soleil (la sociĂ©tĂ©) pour la pĂ©riode du 30 septembre 2017 au 22 octobre 2017 pour un montant total de 926,60 euros, payĂ© le 30 septembre 2017. Le 4 octobre, M. X…, hospitalisĂ© en urgence, a dĂ» mettre un terme Ă son sĂ©jour. Mme X… a quittĂ© le lieu dâhĂ©bergement le 8 octobre.
Soutenant nâavoir pu profiter des deux derniĂšres semaines de leur sĂ©jour en raison dâune circonstance revĂȘtant les caractĂšres de la force majeure, M. et Mme X… ont assignĂ© la sociĂ©tĂ© en rĂ©solution du contrat et indemnisation.
Texte appliqué :
Vu lâarticle 1218, alinĂ©a 1, du code civil :
Aux termes de ce texte, il y a force majeure en matiĂšre contractuelle lorsquâun Ă©vĂ©nement Ă©chappant au contrĂŽle du dĂ©biteur, qui ne pouvait ĂȘtre raisonnablement prĂ©vu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©s par des mesures appropriĂ©es, empĂȘche lâexĂ©cution de son obligation par le dĂ©biteur.
Il en rĂ©sulte que le crĂ©ancier qui nâa pu profiter de la prestation Ă laquelle il avait droit ne peut obtenir la rĂ©solution du contrat en invoquant la force majeure.
Raisonnement de la cour d’appel :
Pour prononcer la rĂ©siliation du contrat Ă compter du 9 octobre 2017, aprĂšs avoir Ă©noncĂ© quâil appartenait aux demandeurs de dĂ©montrer la force majeure, le jugement retient que M. X… a Ă©tĂ© victime dâun problĂšme de santĂ© imprĂ©visible et irrĂ©sistible et que Mme X… a dĂ» lâaccompagner en raison de son transfert Ă plus de cent trente kilomĂštres de lâĂ©tablissement de la sociĂ©tĂ©, rendant impossible la poursuite de lâexĂ©cution du contrat dâhĂ©bergement.
Solution de la Cour de cassation :
En statuant ainsi, alors quâil rĂ©sultait de ses constatations que M. et Mme X… avaient exĂ©cutĂ© leur obligation en sâacquittant du prix du sĂ©jour, et quâils avaient seulement Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s de profiter de la prestation dont ils Ă©taient crĂ©anciers, le tribunal a violĂ© le texte susvisĂ©.