🟩 ArrĂȘtĂ© du 30 janvier 2023 modifiant l’arrĂȘtĂ© du 19 dĂ©cembre 2011 relatif au programme d’actions national Ă  mettre en Ɠuvre dans les zones vulnĂ©rables afin de rĂ©duire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole

Références

NOR : TREL2237332A
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2023/1/30/TREL2237332A/jo/texte
Source : JORF n°0034 du 9 février 2023, texte n° 28

Informations

Publics concernés : exploitants agricoles et toute personne physique ou morale épandant des fertilisants azotés sur des terres agricoles.

Objet : le prĂ©sent arrĂȘtĂ© a pour objet de modifier le programme d’actions national « nitrates ».

EntrĂ©e en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication. Les annexes de l’arrĂȘtĂ© s’appliquent dans les rĂ©gions Ă  compter de l’entrĂ©e en vigueur des nouveaux programmes d’action rĂ©gionaux et au plus tard le 1er janvier 2024.

Notice : les mesures de ce programme d’actions national visent Ă  lutter contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. Le prĂ©sent arrĂȘtĂ© modifie certaines des mesures qui Ă©taient fixĂ©es par l’arrĂȘtĂ© du 19 dĂ©cembre 2011 modifiĂ© transposant la directive 91/676/CEE, dite directive « nitrates » suite Ă  la rĂ©vision quadriennale prĂ©vue par l’article R. 211-81-4 du code de l’environnement.

RĂ©fĂ©rences : le prĂ©sent arrĂȘtĂ© peut ĂȘtre consultĂ© sur le site LĂ©gifrance (https://www.legifrance.gouv.fr).

En-tĂȘte

Le ministre de l’agriculture et de la souverainetĂ© alimentaire, le ministre de la transition Ă©cologique et de la cohĂ©sion des territoires et la secrĂ©taire d’État auprĂšs du ministre de la transition Ă©cologique et de la cohĂ©sion des territoires, chargĂ©e de l’Ă©cologie,
Vu le code de l’environnement, notamment ses articles R. 211-80 et suivants ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 19 dĂ©cembre 2011 modifiĂ© relatif au programme d’actions national Ă  mettre en Ɠuvre dans les zones vulnĂ©rables afin de rĂ©duire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole ;
Vu l’avis du ComitĂ© national de l’eau en date du 3 dĂ©cembre 2021 ;
Vu l’avis de l’AssemblĂ©e permanente des chambres d’agriculture en date du 15 dĂ©cembre 2021 ;
Vu l’avis de la mission interministĂ©rielle de l’eau en date du 16 septembre 2021 ;
Vu l’avis de l’autoritĂ© environnementale en date du 18 novembre 2021 ;
Vu les observations formulĂ©es lors de la consultation du public organisĂ©e du 22 juillet au 5 septembre 2022 en application de l’article L. 123-19 du code de l’environnement,
ArrĂȘtent :

Article 1

L’article 2 de l’arrĂȘtĂ© du 19 dĂ©cembre 2011 susvisĂ© est ainsi modifiĂ© :
1° Le I est ainsi modifié :
a) Au premier alinĂ©a, aprĂšs la rĂ©fĂ©rence : « R. 211-81-3 », sont insĂ©rĂ©s les mots : « du code de l’environnement » et aprĂšs les mots : « aucun programme d’actions national n’a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre », sont insĂ©rĂ©s les mots : « de façon continue » ;
b) Le premier alinĂ©a est complĂ©tĂ© par une phrase ainsi rĂ©digĂ©e : « Les Ă©levages situĂ©s dans une zone vulnĂ©rable sur laquelle aucun programme d’action national n’a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre depuis leur installation ou depuis une modification de leur activitĂ© ayant eu un impact sur leurs capacitĂ©s de stockage bĂ©nĂ©ficient d’un dĂ©lai de mise en Ɠuvre de ces dispositions de deux ans Ă  compter de l’entrĂ©e en application du programme d’actions sur les zones concernĂ©es, dĂšs lors qu’ils se signalent Ă  l’administration au plus tard le 30 juin de l’annĂ©e suivant l’entrĂ©e en application du programme d’actions sur les zones concernĂ©es. » ;
c) Le deuxiÚme alinéa est ainsi rédigé :
« Pendant la durĂ©e des travaux d’accroissement des capacitĂ©s de stockage, ces Ă©levages peuvent, Ă  titre dĂ©rogatoire et transitoire, Ă©pandre leurs fertilisants azotĂ©s de type II entre le 1er octobre et le 1er novembre sur une culture principale rĂ©coltĂ©e l’annĂ©e suivante, autre que le colza, et entre le 15 octobre et le 1er novembre sur un colza comme culture principale rĂ©coltĂ©e l’annĂ©e suivante ou sur un couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture, et Ă©pandre leurs fertilisants azotĂ©s de type I entre le 15 novembre et le 15 janvier sur les cultures principales rĂ©coltĂ©es l’annĂ©e suivante, et les Ăźlots culturaux destinĂ©s aux cultures implantĂ©es et rĂ©coltĂ©es la mĂȘme annĂ©e (cultures dites de printemps). » ;
2° Le II est supprimé ;
3° Le III devient le II et est ainsi modifié :
a) Les mots : « des dispositions » et « et au II » sont supprimés et les mots : « de ce délai » sont remplacés par les mots : « du délai » ;
b) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Pendant la durĂ©e des travaux d’accroissement des capacitĂ©s de stockage, ces Ă©levages peuvent, Ă  titre dĂ©rogatoire et transitoire, Ă©pandre leurs fertilisants azotĂ©s de type II entre le 1er octobre et le 1er novembre sur une culture principale rĂ©coltĂ©e l’annĂ©e suivante, autre que le colza, et entre le 15 octobre et le 1er novembre sur un colza comme culture principale rĂ©coltĂ©e l’annĂ©e suivante ou sur un couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture, et Ă©pandre leurs fertilisants azotĂ©s de type I entre le 15 novembre et le 15 janvier sur les cultures principales rĂ©coltĂ©es l’annĂ©e suivante, et les Ăźlots culturaux destinĂ©s aux cultures implantĂ©es et rĂ©coltĂ©es la mĂȘme annĂ©e (cultures dites de printemps). » ;
4° Le III est ainsi rétabli :
« III. – Pour les zones vulnĂ©rables dĂ©signĂ©s en 2021, le dĂ©lai pour se signaler Ă  l’administration mentionnĂ© au I est reportĂ© au 31 mars 2023. »

 

Article 2

 

Les annexes de l’arrĂȘtĂ© du 19 dĂ©cembre 2011 sont remplacĂ©es par les annexes du prĂ©sent arrĂȘtĂ©. Elles s’appliquent dans chaque rĂ©gion Ă  compter de la publication de l’arrĂȘtĂ© rĂ©visant le programme d’actions rĂ©gional mentionnĂ© au 2° du IV du R. 211-80 en vigueur Ă  la date de publication du prĂ©sent arrĂȘtĂ© et au plus tard le 1er janvier 2024.

 

Article 3

 

Le prĂ©sent arrĂȘtĂ© sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique française.

 

Annexe

Article

 

ANNEXES
ANNEXE I
CONTENU DES MESURES NATIONALES COMMUNES À L’ENSEMBLE DES ZONES VULNÉRABLES AU TITRE DU 1O DU IV DE L’ARTICLE R. 211-80 ET DES 1O À 😯 DU I DE L’ARTICLE R. 211-81 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

DĂ©finitions
DĂ©finitions relatives aux fertilisants azotĂ©s, aux effluents d’Ă©levage et Ă  la gestion des effluents d’Ă©levage
Au sens de la présente annexe, on entend par :
a. Fertilisant azotĂ© : toute substance contenant un ou des composĂ©s azotĂ©s Ă©pandue sur les sols afin d’amĂ©liorer la croissance de la vĂ©gĂ©tation ;
b. Effluent d’Ă©levage : les dĂ©jections d’animaux ou un mĂ©lange de litiĂšre et de dĂ©jections d’animaux, mĂȘme s’ils ont subi une transformation ;
c. Effluents peu chargĂ©s : les effluents issus d’un traitement d’effluents bruts et ayant une quantitĂ© d’azote par m3 infĂ©rieure Ă  0,5 kg ;
d. C/N : le rapport entre les quantitĂ©s de carbone total et d’azote total contenues dans un fertilisant donnĂ© ;
e. Fumier compact non susceptible d’Ă©coulement : fumier contenant les dĂ©jections d’herbivores ou de lapins ou de porcins, un matĂ©riau absorbant (paille, sciure…), ayant subi un stockage d’au moins deux mois sous les animaux ou sur une fumiĂšre et ne prĂ©sentant pas de risque d’Ă©coulement ;
f. Fertilisants azotés de type III : les fertilisants azotés minéraux et uréiques de synthÚse y compris en fertirrigation.
Les fertilisants azotĂ©s qui ne rĂ©pondent pas aux critĂšres du f. appartiennent Ă  l’un des types suivants : 0, I.a, I.b, II. Le tableau ci-dessous donne la dĂ©finition des fertilisants azotĂ©s de type 0, I.a, I.b et II.

 

Fertilisants

de type 0

Fertilisants

de type I.a

Fertilisants

de type I.b

Fertilisants

de type II

CaractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales du type Produits organiques caractĂ©risĂ©s par une organisation nette Ă  moyen terme de l’azote Produits organiques Ă  minĂ©ralisation d’azote trĂšs lente et contenant une faible quantitĂ© d’azote minĂ©ral Produits organiques Ă  minĂ©ralisation d’azote lente et contenant une quantitĂ© limitĂ©e d’azote minĂ©ral Produits organiques Ă  minĂ©ralisation d’azote rapide ou contenant une quantitĂ© importante d’azote minĂ©ral
Fertilisants entrant dans ce type Boues de papeterie, marcs de raisins frais, composts de dĂ©chets verts jeunes et ligneux Fumiers compacts non susceptibles d’Ă©coulement (dĂ©finis en e.) et composts d’effluents d’Ă©levage Ă  l’exception des composts de fientes de volailles.
Autres composts matures de dĂ©chets verts, composts d’ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles, composts de marcs de raisins.
Composts de fractions solides de digestats de méthanisation.
DĂ©jections animales avec litiĂšre ne rĂ©pondant pas aux critĂšres du e. (fumiers compacts non susceptibles d’Ă©coulement), Ă  l’exception des fumiers de volaille.
Composts de MIATE (matiĂšres d’intĂ©rĂȘt agronomique issues du traitement des eaux) mĂ©langĂ©es Ă  un support carbonĂ©, composts de biodĂ©chets
DĂ©jections sans litiĂšre de ruminants, d’Ă©quins, de porcins et de volaille, fumiers de volaille, fientes de volailles y compris sĂ©chĂ©es, fractions liquides issues d’un raclage en V en Ă©levage porcin, fractions liquides issues de la sĂ©paration de phase des lisiers, effluents peu chargĂ©s, vinasses de betterave.
Farines de plumes, de poisson, de sang, d’os, soies de porcs, tourteaux de ricin, guanos d’oiseaux marins, eaux rĂ©siduaires.
Digestats bruts de méthanisation, fractions liquides des digestats de méthanisation.
RĂšgles de classement des autres fertilisants Les fertilisants non citĂ©s dans la ligne prĂ©cĂ©dente sont classĂ©s en types 0, I.a, I.b ou II en fonction des indicateurs suivants : C/N, proportion d’azote minĂ©ral (nitrique, urĂ©ique et ammoniacal) dans la quantitĂ© totale d’azote (Nmin/Ntot), et Indice de StabilitĂ© de la MatiĂšre Organique (ISMO). Pour les effluents liquides pour lesquels le critĂšre d’ISMO n’est pas applicable, seuls les deux premiers critĂšres – C/N et NminNtot – s’appliquent.
Par défaut, sans information suffisante sur la valeur de ces indicateurs, un fertilisant azoté non cité dans la ligne précédente est classé en type II.
Les valeurs de C/N, de Nmin/Ntot et d’ISMO du fertilisant utilisĂ©es pour le classement sont dĂ©terminĂ©es sur la base d’une analyse directe du fertilisant ou de l’analyse de fertilisants produits dans les mĂȘmes conditions. Pour ce qui concerne les fractions solides des digestats de mĂ©thanisation, ces conditions de production incluent le type d’intrants mĂ©thanisĂ©s, et, si ceux-ci contiennent des effluents d’Ă©levage, le type d’effluents d’Ă©levage. L’analyse directe du fertilisant est exigĂ©e en cas d’absence de rĂ©sultats d’analyse de fertilisants produits dans les mĂȘmes conditions.
Sur la base de l’analyse, un fertilisant est classĂ© en type I.a ou I.b s’il rĂ©pond aux valeurs guides respectivement des types I.a et I.b pour chacun des trois indicateurs C/N, Nmin/Ntot et ISMO, et classĂ© en type 0 s’il rĂ©pond Ă  chacune des valeurs guides de Nmin/Ntot et de C/N du type 0. En cas d’analyse directe du fertilisant, les valeurs de C/N* > 12 et Nmin/Ntot < 30 % suffisent Ă  classer un fertilisant en type I.b.
Valeurs
guides
Fertilisants de type 0 Fertilisants de type I.a Fertilisants de type I.b Fertilisants de type II
C/N*  

> 20

 

> 10

 

> 8

Tout effluent qui n’entre pas dans les catĂ©gories prĂ©cĂ©dentes
Nmin/Ntot  

< 20 %

[20% ; 40%[
ISMO Sans objet  

> 70 %

 

> 50 %

 

(*) Certains mélanges de produits organiques associés à des matiÚres carbonées difficilement dégradables (type sciure ou copeaux de bois), malgré un C/N élevé, sont à rattacher au type II.

 

Article

 

Au sens de la présente annexe, on entend par :

g. Azote efficace : somme de l’azote prĂ©sent dans un fertilisant azotĂ© sous forme minĂ©rale et sous forme organique minĂ©ralisable pendant le temps d’absorption d’azote de la culture en place ou de la culture implantĂ©e Ă  la suite de l’apport. Il peut ĂȘtre estimĂ© par pĂ©riode en fonction du modĂšle utilisĂ© ;
h. Azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver : somme de l’azote prĂ©sent dans un fertilisant azotĂ© sous forme minĂ©rale et sous forme organique minĂ©ralisable jusqu’Ă  la sortie de l’hiver ;
i. Azote Ă©pandable : azote excrĂ©tĂ© par un animal d’Ă©levage en bĂątiment et Ă  la pĂąture auquel est soustrait l’azote volatilisĂ© lors de la prĂ©sence de l’animal en bĂątiment et lors du stockage de ses excrĂ©tats ;
j. Temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments :

Le temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments somme pour les bovins, caprins et ovins lait :

– le nombre de mois pendant lesquels les animaux sont dehors en continu (jours et nuits). La traite n’est pas dĂ©comptĂ©e ;
– le temps cumulĂ© (exprimĂ© en mois) passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments pendant les pĂ©riodes oĂč les animaux passent une partie du temps en bĂątiments et une autre dehors. La traite est dĂ©comptĂ©e.

Le temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments somme pour les bovins allaitants, les bovins Ă  l’engraissement, les caprins et ovins autre que lait :

– le nombre de mois pendant lesquels les animaux sont dehors en continu (jours et nuits) ;
– le temps cumulĂ© (exprimĂ© en mois) passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments pendant les pĂ©riodes oĂč les animaux passent une partie du temps en bĂątiments et une autre dehors.

DĂ©finitions relatives Ă  la gestion des cultures, Ă  l’interculture et aux sols
Au sens de la présente annexe, on entend par :

k. Campagne culturale : la pĂ©riode allant du 1er septembre au 31 aoĂ»t de l’annĂ©e suivante ou une pĂ©riode de douze mois choisie par l’exploitant. Cette pĂ©riode vaut pour toute l’exploitation et est identique pour le plan de fumure et le cahier d’enregistrement dĂ©finis au IV de la prĂ©sente annexe ;
l. Ilot cultural : un Ăźlot cultural est constituĂ© d’un regroupement de parcelles contiguĂ«s, entiĂšres ou partielles, homogĂšne du point de vue de la culture, de l’histoire culturale (successions de cultures et apports de fertilisants) et de la nature du terrain ;
m. Interculture : pĂ©riode, dans la rotation culturale, comprise entre la rĂ©colte d’une culture principale et le semis de la suivante ;
n. Interculture longue : pĂ©riode, dans la rotation culturale, comprise entre la rĂ©colte d’une culture principale et le semis, l’annĂ©e suivante, de la culture principale suivante ;
o. Interculture courte : pĂ©riode, dans la rotation culturale, comprise entre la rĂ©colte d’une culture principale et le semis, dans la mĂȘme annĂ©e, de la culture principale suivante ;
p. Couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture (CI) : peuplement vĂ©gĂ©tal semĂ© prĂ©sent sur une parcelle pendant l’interculture, qui n’est pas issu des repousses de la culture prĂ©cĂ©dente ;
q. Couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture exportĂ© (CIE) : couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture qui est soit rĂ©coltĂ©, soit fauchĂ©, soit pĂąturĂ© ;
r. Couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture non exportĂ© (CINE) : couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture qui n’est ni rĂ©coltĂ©, ni fauchĂ©, ni pĂąturĂ© ;
s. Sols non cultivĂ©s : les sols non cultivĂ©s sont des surfaces non utilisĂ©es en vue d’une production agricole. Toute surface qui n’est ni semĂ©e, ni rĂ©coltĂ©e, ni fauchĂ©e, ni pĂąturĂ©e pendant une campagne culturale est considĂ©rĂ©e comme un sol non cultivĂ© ;
t. Techniques culturales simplifiĂ©es : techniques simplifiant le travail du sol impliquant de ne pas recourir au labour. Au sens du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, un Ăźlot sera considĂ©rĂ© comme Ă©tant menĂ© en technique culturale simplifiĂ©e s’il n’a pas Ă©tĂ© labourĂ© pendant trois annĂ©es consĂ©cutives au minimum ;
u. Sol Ă  trĂšs forte teneur en argile : sol dont l’argile (particules dont le diamĂštre apparent est infĂ©rieur Ă  2 ”m) reprĂ©sente au moins 37 % de la terre fine aprĂšs dĂ©carbonatation. La dĂ©carbonatation n’est pas nĂ©cessaire si la proportion totale de carbonates est infĂ©rieure Ă  10 %.

Pour l’interprĂ©tation du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, aucun type de maĂŻs, et en particulier le maĂŻs semence, n’entre dans la catĂ©gorie des cultures porte-graines ou des cultures maraĂźchĂšres.

I. – PĂ©riodes minimales d’interdiction d’Ă©pandage des fertilisants azotĂ©s

Le tableau ci-dessous fixe les pĂ©riodes minimales pendant lesquelles l’Ă©pandage des divers types de fertilisants azotĂ©s est interdit. Ces pĂ©riodes s’appliquent Ă  tout Ă©pandage de fertilisant azotĂ© en zone vulnĂ©rable. Ces pĂ©riodes diffĂšrent selon l’occupation du sol prĂ©cĂ©dant, pendant, ou suivant l’Ă©pandage.
Sur les sols non cultivĂ©s, l’Ă©pandage de fertilisants azotĂ©s est interdit toute l’annĂ©e.
Sur les CINE et avant leur implantation, l’Ă©pandage de fertilisants de type III est interdit. Pour les cultures de printemps, les fertilisants de type III peuvent ĂȘtre Ă©pandu en amont et au plus prĂšs du semis.
Pour toutes les autres occupations du sol, l’Ă©pandage de fertilisants de type 0 est interdit entre le 15 dĂ©cembre et le 15 janvier, Ă  l’exception des prairies implantĂ©es depuis plus de six mois dont les prairies permanentes et la luzerne, et des couverts vĂ©gĂ©taux d’interculture dans les conditions prĂ©cisĂ©es dans la note (1) du tableau.

 

Culture ou couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture (CI) Type I.a Type I.b Type II Type III Plafonnement des apports (sans prĂ©judice du respect des pĂ©riodes d’interdiction et du respect de la mesure III de la prĂ©sente annexe)
Culture principale, autre que le colza, rĂ©coltĂ©e l’annĂ©e suivante (notamment des cĂ©rĂ©ales d’automne) 15 novembre – 15 janvier 15 novembre – 15 janvier 1er octobre – 31 janvier (5) 1er septembre – 31 janvier (5)
Colza, comme culture principale, rĂ©coltĂ© l’annĂ©e suivante 15 novembre – 15 janvier 15 novembre – 15 janvier 15 octobre – 31 janvier (5) 1er septembre (13) – 31 janvier (5)
CI d’interculture longue CINE dĂ©truit ou CIE exportĂ© l’annĂ©e suivante (dont des cultures Ă©nergĂ©tiques) 15 novembre (1) (2) (3)- 15 janvier 15 novembre (1) (2) (3)- 15 janvier 15 octobre (1) (2) (3) (10) – 31 janvier (5) Apports possibles uniquement sur CIE dans les conditions fixĂ©es par l’arrĂȘtĂ© rĂ©fĂ©rentiel rĂ©gional ou, par dĂ©faut, au semis ou dans les 15 jours suivant le semis – 31 janvier (5) Apports rĂ©alisĂ©s durant l’annĂ©e de l’implantation du CI, et Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent, plafonnĂ©s Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver, en cumulant les apports de type 0, I.a, I.b, et II. Si le couvert est rĂ©coltĂ© suffisamment tard l’annĂ©e suivante, permettant un apport de fertilisant de type III en sortie d’hiver, ce plafond d’apport inclut les apports de type III.
CINE dĂ©truit avant la fin de l’annĂ©e non suivi d’une culture implantĂ©e dans la mĂȘme annĂ©e Interdiction dĂšs 20 jours avant la destruction du CINE, et au plus tard le 15 novembre (1) (2) (3) – 15 janvier Pas d’apport avant 15 jours avant l’implantation du CINE, puis interdiction dĂšs 20 jours avant la destruction du CINE, et au plus tard le 15 novembre (1) (2) (3) – 15 janvier Pas d’apport avant 15 jours avant l’implantation du CINE, puis interdiction dĂšs 20 jours avant la destruction du CINE, et au plus tard le 15 octobre (1) (2) (3) (11) – 31 janvier Pas d’apport possible Apports rĂ©alisĂ©s Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent plafonnĂ©s Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver, en cumulant les apports de type 0, I.a, et I.b, et II.
CIE exportĂ© avant la fin de l’annĂ©e (notamment des cultures Ă©nergĂ©tiques d’Ă©tĂ©) non suivi d’une culture implantĂ©e dans la mĂȘme annĂ©e Interdiction dĂšs 20 jours avant la destruction du CIE, et au plus tard le 15 novembre (1) (2) (3) – 15 janvier Pas d’apport avant 15 jours avant l’implantation du CIE, puis interdiction dĂšs 20 jours avant la destruction du CIE, et au plus tard le 15 novembre (1) (2) (3)- 15 janvier Pas d’apport avant 15 jours avant l’implantation du CIE, puis interdiction dĂšs 20 jours avant la destruction du CIE, et au plus tard le 15 octobre (1) (2) (3) (11) – 31 janvier Apports possibles uniquement dans les conditions fixĂ©es par l’arrĂȘtĂ© rĂ©fĂ©rentiel rĂ©gional ou, par dĂ©faut, au semis ou dans les 15 jours suivant le semis
– 15 fĂ©vrier
Apports rĂ©alisĂ©s Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent plafonnĂ©s Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver, en cumulant les apports de type 0, I.a, et I.b, II et III.
CI d’interculture courte CINE dĂ©truit avant la fin de l’annĂ©e suivi d’une culture implantĂ©e dans la mĂȘme annĂ©e Pas d’apports possibles Apports Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent plafonnĂ©s Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver, en cumulant les apports de type 0, I.a, I.b, et II.
CIE exportĂ© avant la fin de l’annĂ©e (notamment des cultures Ă©nergĂ©tiques d’Ă©tĂ©) suivi d’une culture implantĂ©e dans la mĂȘme annĂ©e Apports possibles dans les conditions fixĂ©es par l’arrĂȘtĂ© rĂ©fĂ©rentiel rĂ©gional ou, par dĂ©faut, au semis ou dans les 15 jours suivant le semis Apports Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent plafonnĂ©s Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver, en cumulant les apports de type 0, I.a, et I.b.
Culture principale implantĂ©e dans l’annĂ©e en cours, en hiver ou au printemps, et rĂ©coltĂ©e avant la fin de l’annĂ©e (notamment les cultures de printemps) non suivie de l’implantation d’une culture dans la mĂȘme annĂ©e 1er juillet – 31 aoĂ»t puis 15 novembre – 15 janvier 1er juillet – 15 janvier 1er juillet (8) – 31 janvier 1er juillet (4) – 15 fĂ©vrier
Prairies implantĂ©es depuis plus de six mois dont prairies permanentes, luzerne 15 dĂ©cembre (12) – 15 janvier 15 dĂ©cembre (12) – 15 janvier 15 novembre (12) – 15 janvier (9) 1er octobre (12) – 31 janvier ou 15 fĂ©vrier en zones montagneuses dĂ©finies en (7) ou 28 fĂ©vrier en zones montagneuses dĂ©finies en (6) Pour les prairies permanentes, apports Ă  compter du 1er septembre limitĂ©s Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver par hectare en cumulant les apports de type 0, I, II et III.
Autres cultures (cultures pĂ©rennes – vergers, vignes, cultures maraĂźchĂšres, et cultures porte-graines) 15 dĂ©cembre – 15 janvier 15 dĂ©cembre – 15 janvier 15 dĂ©cembre – 15 janvier 15 dĂ©cembre – 15 janvier
(1) L’Ă©pandage de fertilisants azotĂ©s de type 0, de type I.a et d’effluents peu chargĂ©s peut ĂȘtre autorisĂ© en pĂ©riode d’interdiction d’Ă©pandage, le cas Ă©chĂ©ant, dans la limite d’une dose maximale pouvant ĂȘtre portĂ©e Ă  100 kg d’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver par hectare depuis la rĂ©colte de la culture prĂ©cĂ©dente, dans le cadre d’un plan d’Ă©pandage soumis Ă  autorisation et Ă  Ă©tude d’impact ou d’incidence, sous rĂ©serve que cette derniĂšre dĂ©montre l’innocuitĂ© d’une telle pratique et qu’un dispositif de surveillance des teneurs en azote nitrique et ammoniacal des eaux lixiviĂ©es. Par ailleurs, le couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture doit ĂȘtre implantĂ© prĂ©cocement et maintenu au minimum 14 semaines. Les Ă©pandages ne sont pas possibles avant 4 semaines aprĂšs implantation du CI et Ă  partir de 20 jours avant la rĂ©colte ou la destruction du CI.
L’Ă©pandage de fertilisants azotĂ©s issus de traitement et transformation de matiĂšres premiĂšres en vue de la fabrication de produits alimentaires ou d’aliments pour animaux, de la prĂ©paration et du conditionnement de vins, ou de la production par distillation d’alcools de bouche d’origine agricole, qui n’entrent pas dans la dĂ©finition des types 0, I.a ou effluents peu chargĂ©s est possible dans les mĂȘmes conditions, et sous rĂ©serve qu’un dispositif de surveillance des reliquats azotĂ©s sous le couvert installĂ©, et avant Ă©pandage, soit mis en place dans le pĂ©rimĂštre d’Ă©pandage, dans les conditions prĂ©vues au 5° du VII de la prĂ©sente annexe.
(2) Sur les Ăźlots culturaux non concernĂ©s par la note (1), l’Ă©pandage de fertilisants azotĂ©s issus de traitement et transformation de matiĂšres premiĂšres en vue de la fabrication de produits alimentaires ou d’aliments pour animaux, de la prĂ©paration et du conditionnement de vins, ou de la production par distillation d’alcools de bouche d’origine agricole, peut ĂȘtre autorisĂ© en pĂ©riode d’interdiction, le cas Ă©chĂ©ant, dans la limite d’une dose maximale pouvant ĂȘtre portĂ©e Ă  70 kg N d’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver par hectare depuis la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent, dans le cadre d’un plan d’Ă©pandage soumis dĂ©claration ou enregistrement, sous rĂ©serve qu’un dispositif de surveillance des reliquats azotĂ©s sous le couvert installĂ©, et avant Ă©pandage, soit mis en place dans le pĂ©rimĂštre d’Ă©pandage, dans les conditions prĂ©vues au 5° du VII de la prĂ©sente annexe. Par ailleurs, le couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture doit ĂȘtre implantĂ© prĂ©cocement et maintenu au minimum 14 semaines. Les Ă©pandages ne sont pas possibles avant 4 semaines aprĂšs implantation du CI et Ă  partir de 20 jours avant la rĂ©colte ou la destruction du CI.
(3) Sur les Ăźlots culturaux non concernĂ©s par la note (1), l’Ă©pandage d’effluents d’Ă©levage de type I.a, I.b et II autre que les effluents peu chargĂ©s en pĂ©riode d’interdiction est possible jusqu’Ă  20 jours avant la rĂ©colte ou la destruction du CI, et dans des conditions dĂ©finies par le programme d’actions rĂ©gional, notamment sur la durĂ©e et la pĂ©riode de prĂ©sence du couvert et sur le plafonnement des apports Ă  cette pĂ©riode, en vue de limiter les fuites de composĂ©s azotĂ©s dans l’eau. Dans ce cas, un dispositif de suivi des reliquats azotĂ©s avant Ă©pandage est mis en place, dans les conditions prĂ©vues au 5° du VII de la prĂ©sente annexe.
(4) En prĂ©sence d’une culture irriguĂ©e, l’apport de fertilisants azotĂ©s de type III est autorisĂ© jusqu’au 15 juillet et, sur maĂŻs irriguĂ©, jusqu’au stade du brunissement des soies du maĂŻs.
(5) Dans les rĂ©gions Provence-Alpes-CĂŽte-d’Azur et Occitanie et dans les dĂ©partements de Dordogne, de Gironde, des Landes, du Lot et Garonne et des PyrĂ©nĂ©es Atlantiques, la date de fin de pĂ©riode d’interdiction est le 15 janvier.
(6) Dans les zones de montagne dĂ©finies au titre de l’article D.113-14 du code rural et de la pĂȘche maritime, hormis celles des rĂ©gions Provence-Alpes-CĂŽte-d’Azur et Occitanie et du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques
(7) Dans les zones de montagne dĂ©finies au titre de l’article D.113-14 du code rural et de la pĂȘche maritime des rĂ©gions Provence-Alpes-CĂŽte-d’Azur, Occitanie et du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques
(8) En prĂ©sence d’une culture, l’Ă©pandage d’effluents peu chargĂ©s en fertirrigation est autorisĂ© jusqu’au 31 aoĂ»t, dans la limite de 50 kg d’azote efficace en Ă©tĂ© par hectare Ă  compter du 1er juillet. L’azote efficace en Ă©tĂ© est dĂ©fini comme la somme de l’azote prĂ©sent dans l’effluent peu chargĂ© sous forme minĂ©rale et sous forme organique minĂ©ralisable entre le 1er juillet et le 31 aoĂ»t.
(9) L’Ă©pandage des effluents peu chargĂ©s est autorisĂ© dans cette pĂ©riode dans la limite de 20 kg d’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d »hiver par hectare Ă  compter du 15 novembre. L’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver est dĂ©fini comme la somme de l’azote prĂ©sent dans l’effluent peu chargĂ© sous forme minĂ©rale et sous forme organique minĂ©ralisable entre le 15 novembre et le 15 janvier.
(10) Sur les Ăźlots culturaux non concernĂ©s par la note (1), l’Ă©pandage aprĂšs le 15 octobre d’effluents peu chargĂ©s issus d’Ă©levages est possible jusqu’au 15 novembre. Ces apports sont limitĂ©s Ă  20 kg d’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver par hectare. Ces apports rentrent dans le calcul du plafonnement des apports Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent du CI, fixĂ© Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver.
(11) Sur les Ăźlots culturaux non concernĂ©s par la note (1), l’Ă©pandage aprĂšs le 15 octobre d’effluents peu chargĂ©s issus d’Ă©levages est possible jusqu’Ă  20 jours avant la rĂ©colte ou la destruction du CI. Ces apports sont limitĂ©s Ă  20 kg d’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver par hectare. Ces apports rentrent dans le calcul du plafonnement des apports Ă  compter de la rĂ©colte du prĂ©cĂ©dent du CI, fixĂ© Ă  70 kg N potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver.
(12) L’Ă©pandage de fertilisants azotĂ©s issus de traitement et transformation des matiĂšres premiĂšres en vue de la fabrication de produits alimentaires ou d’aliments pour animaux peut ĂȘtre autorisĂ© sur luzerne aprĂšs la derniĂšre coupe de l’annĂ©e, dans le cadre d’un plan d’Ă©pandage soumis Ă  autorisation et Ă  Ă©tude d’impact ou d’incidence, sous rĂ©serve que cette derniĂšre dĂ©montre l’innocuitĂ© d’une telle pratique et qu’un dispositif de surveillance des reliquats azotĂ©s avant Ă©pandage, soit mis en place dans le pĂ©rimĂštre d’Ă©pandage.
Le dispositif de surveillance des reliquats azotĂ©s est prĂ©cisĂ© par le programme d’actions rĂ©gional. Les Ăźlots culturaux concernĂ©s par ces Ă©pandages font l’objet d’un suivi d’indicateurs de risque de lixiviation des composĂ©s azotĂ©s. Les rĂ©sultats des indicateurs sont transmis Ă  l’administration. Le programme d’actions rĂ©gional prĂ©cise les informations Ă  indiquer par l’agriculteur lors de la transmission Ă  l’administration. Le cas Ă©chĂ©ant, l’agriculteur tient Ă  disposition les justificatifs prĂ©vus par le programme d’actions rĂ©gional. Dans le cas de sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats au dĂ©but de la pĂ©riode de drainage ou post-rĂ©colte, l’indicateur de risque de lixiviation est le bilan azotĂ© post-rĂ©colte. Les sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats sont dĂ©finis par le programme d’actions rĂ©gional. Dans le cas contraire, l’indicateur de risque de lixiviation est le reliquat azotĂ© avant Ă©pandage. Le programme d’actions rĂ©gional dĂ©finit le protocole Ă  respecter pour la rĂ©alisation de ces analyses. Une analyse est rĂ©alisĂ©e pour chaque Ăźlot cultural reprĂ©sentatif. Les Ăźlots culturaux sont dĂ©finis par le programme d’actions rĂ©gional. Les Ăźlots culturaux reprĂ©sentatifs sont dĂ©finis de sorte que le nombre d’analyses Ă  rĂ©aliser par exploitation soit au moins supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  la surface de l’exploitation concernĂ©e par les Ă©pandages divisĂ©e par 20.
(13) Un apport d’un maximum de 30 unitĂ©s d’azote supplĂ©mentaires sous forme minĂ©rale, en vĂ©gĂ©tation Ă  partir du stade « 4 feuilles » est possible entre le 1er septembre et le 15 octobre, dans les situations oĂč la disponibilitĂ© en azote du sol pendant l’automne est limitĂ©e, c’est-Ă -dire dans les cas oĂč :
– il n’est pas rĂ©alisĂ© d’apport de fertilisant azotĂ© de types 0, I.a, I.b et II avant le 1er septembre correspondant Ă  plus de 30 unitĂ©s d’azote efficaces
– et oĂč le semis du colza est rĂ©alisĂ© avant le 25 aoĂ»t
– et oĂč au moins une des conditions suivantes est respectĂ©e :
– implantation du colza aprĂšs un prĂ©cĂ©dent cĂ©rĂ©ale Ă  pailles avec rĂ©sidus de culture enfouis et frĂ©quence historique d’apport de fertilisants de types 0, I.a, I.b et II infĂ©rieure Ă  une annĂ©e sur trois
– ou sols Ă  faible disponibilitĂ© en azote (prĂ©cisĂ©s par le programme d’actions rĂ©gional) »
A compter du 1er septembre 2027, cette disposition ne pourra s’appliquer que si l’actualisation des connaissances scientifiques et techniques a dĂ©montrĂ© l’absence de risques de lixiviation supplĂ©mentaires et que les effets de cette disposition du point de vue des apports totaux d’azote et des traitements insecticides sur la culture de colza ont Ă©tĂ© documentĂ©s.

 

Dans les quatre situations suivantes, la date de fin de pĂ©riode d’interdiction d’Ă©pandage peut ĂȘtre avancĂ©e annuellement pour des raisons agro-mĂ©tĂ©orologiques, d’une durĂ©e maximale de deux semaines, dans les conditions fixĂ©es par l’arrĂȘtĂ© mentionnĂ© au VII de l’article R. 211-81-1 du code de l’environnement :

– Ă©pandage de fertilisants de type II sur culture annuelle sauf colza hors de la zone Sud dĂ©finie dans la note (5) du tableau prĂ©cĂ©dent (les couverts d’interculture ne sont pas concernĂ©s) ;
– Ă©pandage de fertilisants de type II sur colza hors de la zone Sud dĂ©finie en (5) du tableau prĂ©cĂ©dent (les couverts d’interculture ne sont pas concernĂ©s) ;
– Ă©pandage de fertilisants de type III sur colza hors de la zone Sud dĂ©finie en (5) du tableau prĂ©cĂ©dent (les couverts d’interculture ne sont pas concernĂ©s) ;
– Ă©pandage d’engrais de type III sur prairies implantĂ©es depuis plus de 6 mois dont prairies permanentes, luzerne.

Les pĂ©riodes d’interdiction ne s’appliquent pas :

– Ă  l’irrigation ;
– Ă  l’Ă©pandage de dĂ©jections rĂ©alisĂ© par les animaux eux-mĂȘmes ;
– aux cultures sous abris ;
– aux complĂ©ments nutritionnels foliaires ;
– Ă  l’Ă©pandage d’engrais minĂ©ral phosphatĂ© NP-NPK localisĂ© en ligne au semis des cultures d’automne dans la limite de 10 kg de N/ha.

Les prairies de moins de six mois entrent, selon leur date d’implantation, dans la catĂ©gorie des cultures implantĂ©es Ă  l’automne ou au printemps.

II. – Prescriptions relatives au stockage des effluents d’Ă©levage
1° Ouvrages de stockage des effluents d’Ă©levage

Ces prescriptions s’appliquent Ă  toute exploitation d’Ă©levage ayant au moins un bĂątiment d’Ă©levage situĂ© en zone vulnĂ©rable. Tous les animaux et toutes les terres de l’exploitation, qu’ils soient situĂ©s ou non en zone vulnĂ©rable, sont pris en compte.
a) Principe général
Les ouvrages de stockage des effluents d’Ă©levage doivent ĂȘtre Ă©tanches. La gestion et l’entretien des ouvrages de stockage doivent permettre de maĂźtriser tout Ă©coulement dans le milieu, qui est interdit. Toutes les eaux de nettoyage nĂ©cessaires Ă  l’entretien des bĂątiments et des annexes et les eaux susceptibles de ruisseler sur les aires bĂ©tonnĂ©es sont collectĂ©es par un rĂ©seau Ă©tanche et dirigĂ©es vers les installations de stockage ou de traitement des eaux rĂ©siduaires ou des effluents de sorte qu’aucun Ă©coulement d’eaux non traitĂ©es ne se produise dans le milieu naturel.
La capacitĂ© de stockage des effluents d’Ă©levage doit couvrir au moins, compte tenu des possibilitĂ©s de traiter ou d’Ă©liminer ces effluents sans risque pour la qualitĂ© des eaux, les pĂ©riodes minimales d’interdiction d’Ă©pandage dĂ©finies par le I de la prĂ©sente annexe, les pĂ©riodes d’interdiction d’Ă©pandage renforcĂ©es dĂ©finies au titre du I de l’article R. 211-81-1 et au titre du 1° du II de l’article R. 211-81-1 et tenir compte des risques supplĂ©mentaires liĂ©s aux conditions climatiques. Son Ă©valuation rĂ©sulte d’une confrontation entre la production des effluents au cours de l’annĂ©e et leur utilisation tant Ă  l’Ă©pandage que sous d’autres formes (traitement ou transfert).
b) Capacités de stockage minimales requises
La capacitĂ© de stockage minimale requise pour chaque exploitation et pour chaque atelier est exprimĂ©e en nombre de mois de production d’effluents pour chaque espĂšce animale. Quand la durĂ©e de prĂ©sence effective des animaux dans les bĂątiments est infĂ©rieure Ă  la capacitĂ© de stockage minimale requise indiquĂ©e ci-dessous, la capacitĂ© de stockage requise est Ă©gale au temps de prĂ©sence effective des animaux dans les bĂątiments.
Pour les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et les volailles, les tableaux a, b, c et d fixent les capacitĂ©s de stockage minimales requises pour les effluents d’Ă©levage dĂ©finis comme fertilisants azotĂ©s de type I.a et I.b d’une part, et de type II d’autre part.
Pour les bovins, les ovins et les caprins, la capacitĂ© de stockage minimale requise varie Ă©galement selon le temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments et selon la localisation gĂ©ographique du bĂątiment d’Ă©levage dans l’une des quatre zones A, B, C et D. Ces zones sont dĂ©finies en annexe III.
Pour les autres espĂšces animales, la capacitĂ© de stockage minimale requise est de 5 mois dans les zones vulnĂ©rables situĂ©es dans les rĂ©gions Occitanie, Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur, ainsi que dans les dĂ©partements de l’ancienne rĂ©gion Aquitaine (Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques) et de 6 mois dans les autres rĂ©gions.
Les valeurs de capacitĂ©s de stockage minimales requises s’appliquent aux effluents d’Ă©levage Ă©pandus sur les terres de l’exploitation ou en dehors de l’exploitation sur des terres mises Ă  disposition par des tiers.
Elles ne s’appliquent pas :

– aux effluents d’Ă©levage stockĂ©s au champ conformĂ©ment aux prescriptions du 2° ;
– aux effluents d’Ă©levage faisant l’objet d’un traitement, y compris les effluents bovins peu chargĂ©s ;
– aux effluents d’Ă©levage faisant l’objet d’un transfert.

Les quantitĂ©s d’effluents d’Ă©levage faisant l’objet des alinĂ©as prĂ©cĂ©dents doivent ĂȘtre justifiĂ©es.
Lorsque les effluents d’Ă©levage font l’objet d’un traitement, les produits issus du traitement qui ne sont pas transfĂ©rĂ©s doivent ĂȘtre stockĂ©s. Les ouvrages de stockage en question, et en particulier la capacitĂ© de stockage, doivent respecter les dispositions du a.

Tableau a. – CapacitĂ©s de stockage minimales requises (en mois) pour les bovins lait (vaches laitiĂšres et troupeau de renouvellement) et les caprins et ovins lait

 

Type d’effluent d’Ă©levage Temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments Zone A Zones B et C Zones D
Fertilisant azotĂ© de type I.a et I.b ≀ 3 mois 5,5 6 6,5
 

> 3 mois

4 4 5
Fertilisant azotĂ© de type II ≀ 3 mois 6 6,5 7
 

> 3 mois

4,5 4,5 5,5

 

Le troupeau de renouvellement comprend l’ensemble des animaux destinĂ© Ă  intĂ©grer le troupeau de reproducteur (exemple : animaux destinĂ©s Ă  devenir vache laitiĂšre dans le cas d’un troupeau bovin laitier).

Tableau b. – CapacitĂ©s de stockage minimales requises (en mois) pour les bovins allaitants (vaches allaitantes et troupeau de renouvellement) et les caprins et ovins autre que lait

 

Type d’effluent d’Ă©levage Temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments Zones A et B Zones C et D
Fertilisant azotĂ© de type I.a et I.b ≀ 7 mois 5 5,5
 

> 7 mois

4 4
Fertilisant azotĂ© de type II ≀ 7 mois 5 5,5
 

> 7 mois

4 4

 

Le troupeau de renouvellement comprend l’ensemble des animaux destinĂ© Ă  intĂ©grer le troupeau de reproducteur (exemple : animaux destinĂ©s Ă  devenir vache allaitante dans le cas d’un troupeau bovin allaitant).

Tableau c. – CapacitĂ©s de stockage minimales requises (en mois) pour les bovins Ă  l’engraissement

 

Type d’effluent d’Ă©levage Temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments Zone A Zone B Zone C Zone D
Fertilisant azotĂ© de type I.a et I.b ≀ 3 mois 5,5 6 6 6,5
de 3 Ă  7 mois 5 5 5,5 5,5
 

> 7 mois

4 4 4 4
Fertilisant azotĂ© de type II ≀ 3 mois 6 6,5 6,5 7
de 3 Ă  7 mois 5 5 5,5 5,5
 

> 7 mois

4 4 4 4

 

Tableau d. – CapacitĂ©s de stockage minimales requises (en mois) pour les porcins et les volailles

 

Type d’effluent d’Ă©levage Porcins Volailles
Fertilisant azoté de type I.a et I.b 7
Fertilisant azoté de type II 7,5 7

 

La conversion des capacitĂ©s de stockage minimales requises exprimĂ©es en mois de production d’effluents d’Ă©levage en volume ou en surface de stockage est rĂ©alisĂ©e Ă  l’aide du PrĂ©-Dexel (tĂ©lĂ©chargeable depuis la page : http://predexel.idele.fr/index.htm) ou du DeXeL. Les volumes et surfaces obtenus aprĂšs conversion sont appelĂ©s « capacitĂ©s forfaitaires ». Les Ă©lĂ©ments de justification des dimensionnements en rĂ©sultant doivent ĂȘtre tenus Ă  disposition de l’administration.
c) Recours à un calcul individuel des capacités de stockage
Tout exploitant ayant des capacitĂ©s de stockage infĂ©rieures aux valeurs prĂ©vues au b devra les justifier en tenant Ă  la disposition de l’administration :

– le calcul effectuĂ© sur la base des dispositions du a ;
– toutes les preuves justifiant de l’exactitude du calcul effectuĂ© et de son adĂ©quation avec le fonctionnement de l’exploitation. Il devra en particulier justifier les Ă©pandages prĂ©coces en fin d’hiver et/ou les Ă©pandages tardifs Ă  la fin de l’Ă©tĂ© ou Ă  l’automne pris en compte dans le calcul des capacitĂ©s de stockage en se rĂ©fĂ©rant aux surfaces rĂ©ellement utilisĂ©es pour l’Ă©pandage (surfaces de l’exploitation et le cas Ă©chĂ©ant surfaces des prĂȘteurs de terres) de la campagne en cours et des deux campagnes prĂ©cĂ©dentes.

La justification devra s’appuyer sur les Ă©tats de sortie relatifs au calcul des capacitĂ©s agronomiques du DeXeL obtenus avec des paramĂštres en entrĂ©e en adĂ©quation avec le fonctionnement de l’exploitation.

2° Stockage de certains effluents d’Ă©levage au champ

Ces prescriptions s’appliquent Ă  tout stockage d’effluents d’Ă©levage en zone vulnĂ©rable.
En zone vulnérable, le stockage ou le compostage au champ est autorisé uniquement pour :

– les fumiers compacts non susceptibles d’Ă©coulement ;
– les fumiers de volailles non susceptibles d’Ă©coulement ;
– les fientes de volailles issues d’un sĂ©chage permettant d’obtenir de façon fiable et rĂ©guliĂšre plus de 65 % de matiĂšre sĂšche.

Sous rĂ©serve de respecter les conditions suivantes, communes Ă  ces trois types d’effluents d’Ă©levage :

– lors de la constitution du dĂ©pĂŽt au champ, le fumier doit tenir naturellement en tas, sans produire d’Ă©coulement latĂ©ral de jus ; les mĂ©langes avec des produits diffĂ©rents n’ayant pas ces caractĂ©ristiques sont interdits ;
– le volume du dĂ©pĂŽt est adaptĂ© Ă  la fertilisation des Ăźlots culturaux rĂ©cepteurs dans les conditions du III de la prĂ©sente annexe (conditions relatives au respect de l’Ă©quilibre de la fertilisation azotĂ©e) ;
– le tas doit ĂȘtre constituĂ© de façon continue pour disposer d’un produit homogĂšne et limiter les infiltrations d’eau ;
– le tas ne peut ĂȘtre mis en place sur les zones oĂč l’Ă©pandage est interdit ainsi que dans les zones inondables et dans les zones d’infiltration prĂ©fĂ©rentielles telles que failles ou bĂ©toires ;
– la durĂ©e de stockage ne dĂ©passe pas neuf mois ;
– le tas ne doit pas ĂȘtre prĂ©sent au champ du 15 novembre au 15 janvier, sauf en cas de dĂ©pĂŽt sur prairie ou sur un lit d’environ 10 centimĂštres d’Ă©paisseur de matĂ©riau absorbant dont le rapport C/N est supĂ©rieur Ă  25 (comme la paille) ou en cas de couverture du tas ;
– le retour du stockage sur un mĂȘme emplacement ne peut intervenir avant un dĂ©lai de trois ans ;
– l’Ăźlot cultural sur lequel le stockage est rĂ©alisĂ©, la date de dĂ©pĂŽt du tas et la date de reprise pour Ă©pandage sont indiquĂ©s dans le cahier d’enregistrement des pratiques.

Les conditions particuliĂšres ci-dessous doivent Ă©galement ĂȘtre respectĂ©es, sauf pour les dĂ©pĂŽts de courtes durĂ©es infĂ©rieurs Ă  10 jours prĂ©cĂ©dant les chantiers d’Ă©pandage :

– pour les fumiers compacts non susceptibles d’Ă©coulement, le tas doit ĂȘtre mis en place sur une parcelle en prairie ou sur une parcelle portant une culture implantĂ©e depuis plus de 2 mois ou un CIE ou un CINE bien dĂ©veloppĂ©e ou un lit d’environ 10 centimĂštres d’Ă©paisseur de matĂ©riau absorbant dont le rapport C/N est supĂ©rieur Ă  25 (comme la paille); il doit ĂȘtre constituĂ© en cordon, en bennant les remorques les unes Ă  la suite des autres et ne doit pas dĂ©passer 2,5 mĂštres de hauteur ;
– pour les fumiers de volailles non susceptibles d’Ă©coulement, le tas doit ĂȘtre conique et ne doit pas dĂ©passer 3 mĂštres de hauteur ; la couverture du tas de maniĂšre Ă  protĂ©ger le tas des intempĂ©ries et Ă  empĂȘcher tout Ă©coulement latĂ©ral de jus est Ă©galement exigĂ©e ;
– pour les fientes de volailles issues d’un sĂ©chage permettant d’obtenir de façon fiable et rĂ©guliĂšre plus de 65 % de matiĂšre sĂšche, le tas doit ĂȘtre couvert par une bĂąche impermĂ©able Ă  l’eau mais permĂ©able aux gaz.

III. – Limitation de l’Ă©pandage des fertilisants azotĂ©s afin de garantir l’Ă©quilibre de la fertilisation azotĂ©e

La dose des fertilisants azotĂ©s Ă©pandus sur chaque Ăźlot cultural localisĂ© en zone vulnĂ©rable est limitĂ©e en se fondant sur l’Ă©quilibre entre les besoins prĂ©visibles en azote des cultures et les apports et sources d’azote de toute nature.

1° Calcul a priori de la dose totale d’azote

a) Principe général
Le calcul de la dose prĂ©visionnelle d’azote Ă  apporter par les fertilisants azotĂ©s s’appuie sur la mĂ©thode du bilan d’azote minĂ©ral du sol prĂ©visionnel dĂ©taillĂ© dans la publication la plus rĂ©cente du COMIFER et disponible sur le site du COMIFER (http://www.comifer.asso.fr/index.php/publications.html).
Ce calcul vise Ă  ce que la quantitĂ© d’azote absorbĂ©e, par la culture au long du cycle cultural corresponde Ă  la diffĂ©rence entre :

– les apports d’azote qui comprennent :
– les apports en azote par le sol, les rĂ©sidus de culture (y compris couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture) et les retournements de prairie ;
– les apports par fixation symbiotique d’azote atmosphĂ©rique par les lĂ©gumineuses ;
– les apports atmosphĂ©riques ;
– les apports par l’eau d’irrigation ;
– les apports par les fertilisants azotĂ©s,

– et les pertes d’azote qui comprennent :
– les pertes par voie gazeuse ou par organisation microbienne ;
– les pertes par lixiviation du nitrate au cours de la pĂ©riode culturale ;
– l’azote minĂ©ral prĂ©sent dans le sol Ă  la fermeture du bilan,

tout en minimisant les pertes : l’Ă©quilibre prĂ©visionnel de la fertilisation azotĂ©e est ainsi assurĂ©.
La dose prĂ©visionnelle d’azote peut ĂȘtre calculĂ©e pour l’ensemble du cycle cultural ou pour une partie seulement du cycle cultural. Le terme « ouverture du bilan » dĂ©signe la date de dĂ©but de la partie de cycle cultural considĂ©rĂ©e. L’ouverture du bilan est le plus souvent effectuĂ©e soit au semis, soit en sortie d’hiver pour les cultures implantĂ©es en automne ou en Ă©tĂ©.
Lorsque l’ouverture du bilan est rĂ©alisĂ©e aprĂšs le semis, la quantitĂ© d’azote absorbĂ©e par la culture entre le semis et l’ouverture du bilan doit ĂȘtre Ă©valuĂ©e dans le calcul de la dose prĂ©visionnelle.
La mise en Ɠuvre opĂ©rationnelle de la mĂ©thode du bilan prĂ©visionnel nĂ©cessite, pour chaque culture et pour les prairies :

– de dĂ©finir une Ă©criture opĂ©rationnelle de la mĂ©thode dĂ©taillĂ©e ci-dessus ;
– de paramĂ©trer la mĂ©thode soit par la mesure, soit par la modĂ©lisation, soit par l’utilisation de valeurs par dĂ©faut.

L’Ă©criture opĂ©rationnelle retenue peut conduire Ă  regrouper au sein d’un mĂȘme terme certains postes du bilan dĂ©taillĂ©s au prĂ©sent paragraphe mais doit intĂ©grer l’ensemble de ces postes. Les valeurs Ă  retenir pour le paramĂ©trage de la mĂ©thode sont Ă©troitement liĂ©es au choix de l’Ă©criture opĂ©rationnelle de la mĂ©thode de telle sorte que, par exemple, une valeur de fourniture d’azote par le sol retenue pour une Ă©criture donnĂ©e conduirait, si elle Ă©tait appliquĂ©e Ă  une autre Ă©criture, Ă  calculer une dose prĂ©visionnelle d’azote erronĂ©e.
Les outils de calcul de la dose prĂ©visionnelle labellisĂ©s par le COMIFER dans les rĂ©gions oĂč ils sont disponibles, sont rĂ©putĂ©s conformes Ă  la mĂ©thode du bilan du COMIFER.
b) Référentiel régional
Cultures ou prairies pour lesquelles une écriture opérationnelle de la méthode du bilan prévisionnel est disponible
Dans chaque rĂ©gion comportant au moins une zone vulnĂ©rable, un arrĂȘtĂ© du prĂ©fet de rĂ©gion dĂ©finit pour chaque culture ou prairie, sur proposition du groupe rĂ©gional d’expertises « nitrates » tel que dĂ©fini Ă  l’article R. 211-81-2, le rĂ©fĂ©rentiel rĂ©gional.
Cet arrĂȘtĂ© fixe, pour chaque culture ou prairie, l’Ă©criture opĂ©rationnelle de la mĂ©thode selon les principes Ă©noncĂ©s au 1° ci-dessus, ainsi que les rĂšgles s’appliquant au calcul des diffĂ©rents postes.
Il dĂ©finit les valeurs par dĂ©faut nĂ©cessaires au paramĂ©trage complet de l’Ă©criture opĂ©rationnelle retenue et les conditions dans lesquelles le recours Ă  la mesure ou Ă  la modĂ©lisation peut se substituer Ă  l’utilisation de ces valeurs par dĂ©faut. Ces valeurs par dĂ©faut tiennent compte, dans la limite des rĂ©fĂ©rences techniques disponibles, des conditions particuliĂšres de sol et de climat prĂ©sentes dans les zones vulnĂ©rables de la rĂ©gion.
Il fixe les coefficients d’Ă©quivalence engrais minĂ©ral pour les principaux fertilisants azotĂ©s organiques et prĂ©cise les conditions dans lesquelles ces coefficients peuvent ĂȘtre Ă©tablis par une Ă©tude prĂ©alable d’Ă©pandage ou estimĂ©s Ă  l’aide d’outils dynamiques modĂ©lisant les cinĂ©tiques de minĂ©ralisation de l’azote du fertilisant en fonction de jours normalisĂ©s. Ce coefficient d’Ă©quivalence reprĂ©sente le rapport entre la quantitĂ© d’azote apportĂ©e par un engrais minĂ©ral et la quantitĂ© d’azote apportĂ©e par le fertilisant organique permettant la mĂȘme absorption d’azote que l’engrais minĂ©ral. Il est diffĂ©rent selon qu’il est calculĂ© pour l’ensemble du cycle cultural ou uniquement pour une partie de ce cycle.
Il fixe les modalitĂ©s de calcul de l’azote efficace et de l’azote potentiellement libĂ©rĂ© jusqu’en sortie d’hiver pour les principaux fertilisants azotĂ©s organiques, Ă©ventuellement adaptĂ©es en fonction des conditions pĂ©doclimatiques locales.
Il fixe, dans les rĂ©gions recevant des dĂ©pĂŽts azotĂ©s participant significativement aux apports d’azote Ă  la culture, la quantitĂ© d’azote issue des apports atmosphĂ©riques devant ĂȘtre prise en compte dans le calcul de la dose prĂ©visionnelle. Cette quantitĂ© est dĂ©finie par zone homogĂšne et par culture. Dans les autres cas, ces apports sont nĂ©gligĂ©s.
Cultures ou prairies pour lesquelles aucune mĂ©thode opĂ©rationnelle du bilan prĂ©visionnel n’est disponible ou applicable
Dans les cas de culture ou de prairie oĂč la mĂ©thode du bilan prĂ©visionnel ne serait pas applicable, par exemple en cas d’insuffisance de rĂ©fĂ©rences expĂ©rimentales pour paramĂ©trer la mĂ©thode, l’arrĂȘtĂ© fixe pour chaque culture concernĂ©e, les mesures nĂ©cessaires Ă  la limitation, a priori, de la dose totale d’azote apportĂ©e. Cette limitation peut consister en la dĂ©finition soit d’une limite maximale de la dose totale d’azote autorisĂ©e, soit de rĂšgles de calcul de la dose totale d’azote sur la base d’une dose pivot.
Actualisation du référentiel régional
Certaines donnĂ©es de paramĂ©trage de la mĂ©thode, telles que les reliquats azotĂ©s en sortie d’hiver lorsque l’Ă©criture opĂ©rationnelle rĂ©gionale retenue y fait appel, peuvent ĂȘtre actualisĂ©es annuellement pour tenir compte des conditions, notamment de climat, propres Ă  chaque campagne culturale.
Le rĂ©fĂ©rentiel est en outre actualisĂ© Ă  chaque fois que le prĂ©fet de rĂ©gion le juge nĂ©cessaire, au vu du travail du groupe rĂ©gional d’expertise « nitrates » et pour tenir compte de l’avancĂ©e des donnĂ©es et des connaissances techniques et scientifiques.
Recours à des outils de calcul de dose prévisionnelle
L’arrĂȘtĂ© rĂ©fĂ©rentiel rĂ©gional peut reconnaĂźtre l’utilisation d’outils de calcul de la dose prĂ©visionnelle. Dans ce cas, il fixe le type d’outils autorisĂ©s, les conditions d’utilisation, ainsi que les justificatifs nĂ©cessaires Ă  tenir Ă  disposition de l’administration.
Méthode de pilotage intégral de la fertilisation
Lorsqu’il s’appuie sur le calcul d’une dose totale prĂ©visionnelle en amont de la campagne, basĂ© sur la mĂ©thode du bilan prĂ©visionnel, le raisonnement de la fertilisation peut ĂȘtre affinĂ© grĂące Ă  l’utilisation d’un outil de pilotage du dernier apport d’azote au cours de la culture. Par ailleurs, le raisonnement de la fertilisation peut s’affranchir d’un calcul de dose totale prĂ©visionnelle, s’il s’appuie sur un outil de pilotage intĂ©gral. Ce raisonnement de la fertilisation azotĂ©e se caractĂ©rise par quatre Ă©tapes : la prĂ©vision des pĂ©riodes favorables pour rĂ©aliser les apports azotĂ©s en fonction des conditions mĂ©tĂ©orologiques, le suivi du statut de nutrition azotĂ©e de la culture au cours du cycle, la comparaison du statut azotĂ© observĂ© Ă  des trajectoires minimales et le calcul de la dose complĂ©mentaire Ă  apporter. Sa mise en Ɠuvre nĂ©cessite de disposer de diagnostics rĂ©guliers de l’Ă©tat de nutrition azotĂ©e ainsi que des pronostics sur les fournitures du sol et les besoins de la plante, Ă  des pas de temps rĂ©guliers. Cela, dĂšs le dĂ©but de la campagne de fertilisation et jusqu’Ă  la fin d’absorption de l’azote.
Sur la base de conditions validĂ©es au niveau national par les ministĂšres chargĂ©s de l’agriculture et de l’environnement, le rĂ©fĂ©rentiel rĂ©gional peut fixer les situations dans lesquelles les outils de pilotage intĂ©gral de la dose Ă  apporter, en fonction de l’Ă©tat nutritif de la plante au cours du cycle cultural, peuvent ĂȘtre employĂ©s en remplacement de la mĂ©thode du bilan prĂ©visionnel. En l’absence de ces conditions, ces outils ne peuvent se substituer Ă  la mĂ©thode du bilan prĂ©visionnel.
c) Obligations applicables Ă  l’Ă©pandage de fertilisants azotĂ©s en zone vulnĂ©rable
Le calcul, pour chaque Ăźlot cultural localisĂ© en zone vulnĂ©rable, de la dose prĂ©visionnelle selon les rĂšgles Ă©tablies par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b est obligatoire pour tout apport de fertilisant azotĂ©.
Le dĂ©tail du calcul de la dose n’est pas exigĂ© pour les CINE ni pour les cultures principales recevant une quantitĂ© d’azote total infĂ©rieure Ă  50 kg par hectare.
Pour un CIE, il est nĂ©cessairement exigĂ© lorsque l’une des trois conditions suivantes est remplie :

– en cas d’apport de fertilisant azotĂ© de type III ;
– ou lorsque la quantitĂ© d’azote apportĂ©e est supĂ©rieure Ă  la dose maximale autorisĂ©e sur un CINE conduit de façon Ă©quivalente en matiĂšre de pĂ©riode d’implantation, de durĂ©e de maintien, et d’occupation du sol avant et aprĂšs le couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture ;
– ou en cas d’apports de fertilisants azotĂ©s sur un CIE encore en place en sortie d’hiver, implantĂ© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

La part de la minĂ©ralisation nette de l’azote organique des apports de fertilisants azotĂ©s de type 0, I et II sur un CI, implantĂ© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, ayant lieu aprĂšs la date d’ouverture du bilan sur la culture suivante, entre dans le calcul de la dose prĂ©visionnelle de la culture suivante et ne doit pas conduire Ă  un excĂ©dent de fourniture par rapport Ă  ses besoins.
Les documents mentionnés au IV restent cependant exigibles dans les conditions détaillées au IV.
Limitation des apports de fertilisants azotés dans certains cas particuliers
Lorsque le rĂ©sultat du calcul de la dose prĂ©visionnelle est nĂ©gatif, aucun apport de fertilisants de type II et III n’est autorisĂ©.
La fertilisation azotée des légumineuses est interdite sauf dans les cas suivants :

– l’apport de fertilisants azotĂ©s est autorisĂ© sur luzerne, sur les cultures en mĂ©lange associant lĂ©gumineuses et d’autres espĂšces, et sur les prairies d’association graminĂ©es-lĂ©gumineuses dans la limite de l’Ă©quilibre de la fertilisation tel que dĂ©fini dans le III de la prĂ©sente annexe ;
– l’apport de fertilisants azotĂ©s de type II dans la semaine prĂ©cĂ©dant le semis ou de fertilisants azotĂ©s de type III est tolĂ©rĂ© sur les cultures de haricot (vert et grain), de pois lĂ©gume, de soja et de fĂšve ; la dose maximale est fixĂ©e par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b.

Sur un CINE et avant son implantation, l’apport de fertilisants azotĂ©s de type III est interdit.
Sur un CIE et avant son implantation, dans les cas oĂč le calcul de la dose prĂ©visionnelle est exigĂ©, si aucune Ă©criture opĂ©rationnelle de la mĂ©thode du bilan prĂ©visionnel n’est disponible ou applicable, les modalitĂ©s alternatives de limitation, a priori, de la dose totale apportĂ©e, dĂ©finies par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional et mentionnĂ©es au b, ne doivent pas conduire Ă  une dose totale prĂ©visionnelle supĂ©rieure Ă  100 kg d’azote efficace par hectare.
DĂ©termination de la quantitĂ© d’azote prĂ©visionnelle absorbĂ©e par les cultures
Dans le cas gĂ©nĂ©ral, la quantitĂ© d’azote prĂ©visionnelle absorbĂ©e par les cultures ou par les prairies se dĂ©compose en un objectif de rendement multipliĂ© par un besoin en azote par unitĂ© de production. Dans ces cas, l’objectif de rendement sera calculĂ© comme la moyenne des rendements rĂ©alisĂ©s sur l’exploitation pour la culture ou la prairie considĂ©rĂ©e et, si possible, pour des conditions comparables de sol, au cours des cinq derniĂšres annĂ©es en excluant la valeur maximale et la valeur minimale.
Pour certains cas particuliers de culture ou de prairie ou lorsque les rĂ©fĂ©rences disponibles sur l’exploitation sont insuffisantes pour calculer un objectif de rendement selon les rĂšgles prĂ©cĂ©dentes, la quantitĂ© d’azote prĂ©visionnelle absorbĂ©e par les cultures est calculĂ©e Ă  partir d’une valeur par dĂ©faut d’objectif de rendement ou Ă©ventuellement de besoin d’azote forfaitaire par unitĂ© de surface (cas par exemple de la betterave sucriĂšre, de la pomme de terre ou des cultures de semences) Ă©tablis par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b.
Fournitures d’azote par le sol : reliquat d’azote minĂ©ral
Dans le cas général, toute personne exploitant plus de 3 ha en zone vulnérable est tenue de réaliser, à chaque campagne culturale, une analyse de sol sur un ßlot cultural au moins pour une des trois principales cultures exploitées en zone vulnérable.
L’analyse porte sur l’une des grandeurs suivantes : le reliquat azotĂ© en sortie d’hiver, le reliquat azotĂ© post rĂ©colte, le reliquat azotĂ© en entrĂ©e d’hiver, le taux de matiĂšre organique, ou encore l’azote total prĂ©sent dans les horizons de sol cultivĂ©s, comme prĂ©cisĂ© par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b. Cet arrĂȘtĂ© fixe le protocole Ă  respecter pour la rĂ©alisation de ces analyses, notamment les profondeurs minimales et le nombre d’horizons Ă  prĂ©lever selon le type de sols. Il peut prĂ©voir, dans des conditions qu’il dĂ©finit, que l’analyse de sol puisse ĂȘtre remplacĂ©e par une analyse des effluents d’Ă©levage Ă©pandus ou, dans le cas de sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats, par l’utilisation d’estimateurs (modĂšle ou outil) pour Ă©valuer le stock d’azote.
Lorsqu’une analyse de reliquat en sortie d’hiver est effectuĂ©e, son rĂ©sultat est utilisĂ© dans le calcul de la dose prĂ©visionnelle.
Ces analyses alimentent les rĂ©seaux de rĂ©fĂ©rence techniques mobilisables par le groupe rĂ©gional d’expertise « nitrates » sus-mentionnĂ© et sont tenues Ă  disposition des services de contrĂŽle. L’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional peut fixer des rĂšgles particuliĂšres, notamment en terme d’Ă©chantillonnage (identification des parcelles, dates d’Ă©chantillonnage, protocoles d’Ă©chantillonnage…), afin d’organiser et d’assurer la pertinence et la cohĂ©rence de ces rĂ©seaux. Ces rĂ©seaux peuvent alimenter un suivi de l’efficacitĂ© du programme d’actions en matiĂšre de reliquats azotĂ©s post rĂ©colte ou d’entrĂ©e d’hiver, dans les conditions fixĂ©es par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional.
Azote apportĂ© par les fertilisants et l’eau d’irrigation
Le contenu en azote des fertilisants azotĂ©s Ă©pandus doit ĂȘtre connu par l’exploitant. Lorsque les fertilisants azotĂ©s proviennent de l’extĂ©rieur de l’exploitation, le fournisseur indique le contenu en azote et le type du fertilisant.
Le contenu en azote de l’eau apportĂ©e en irrigation sur l’exploitation doit ĂȘtre connu de l’exploitant.
Ces données sont tenues à la disposition des services de contrÎle.
Recours Ă  des outils de calcul de la dose prĂ©visionnelle ou de rĂ©fĂ©rences autres que celles fixĂ©es par dĂ©faut par l’arrĂȘtĂ© rĂ©gional
Les outils de calcul de la dose prĂ©visionnelle labellisĂ©s par le COMIFER dans les rĂ©gions oĂč ils sont disponibles, sont rĂ©putĂ©s conformes Ă  la mĂ©thode du bilan dĂ©veloppĂ©e en a.
Tout exploitant utilisant ces outils, d’autres outils de calcul ou des rĂ©fĂ©rences autres que celles fixĂ©es par dĂ©faut par l’arrĂȘtĂ© rĂ©gional devra ĂȘtre Ă  mĂȘme de justifier la parfaite conformitĂ© de ces outils ou de ces rĂ©fĂ©rences avec l’arrĂȘtĂ© rĂ©gional.
Lorsque le recours Ă  la mesure est autorisĂ© par l’arrĂȘtĂ© rĂ©gional pour estimer certains postes du bilan, les rĂ©sultats de ces analyses devront ĂȘtre tenus Ă  la disposition de l’administration et consignĂ©s dans le plan de fumure pour chaque Ăźlot cultural concernĂ©.
En cas d’utilisation d’un outil de calcul de la dose prĂ©visionnelle, les justificatifs doivent ĂȘtre conservĂ©s et tenus Ă  disposition en cas de contrĂŽle.

2° Ajustement de la dose totale en cours de campagne

Il est recommandĂ© d’ajuster la dose totale prĂ©visionnelle prĂ©cĂ©demment calculĂ©e au cours du cycle de la culture en fonction de l’Ă©tat de croissance et/ou de nutrition azotĂ©e mesurĂ©e grĂące Ă  un outil de pilotage de la fertilisation permettant l’ajustement de la dose totale en cours de culture.

3° Dépassement de la dose totale prévisionnelle

Tout apport d’azote (rĂ©alisĂ©) supĂ©rieur Ă  la dose prĂ©visionnelle totale calculĂ©e selon les rĂšgles Ă©noncĂ©es au 1°, doit ĂȘtre dĂ»ment justifiĂ© par l’utilisation d’un outil de raisonnement dynamique ou de pilotage de la fertilisation, par une quantitĂ© d’azote exportĂ©e par la culture supĂ©rieure au prĂ©visionnel ou, dans le cas d’un accident cultural intervenu postĂ©rieurement au calcul de la dose prĂ©visionnelle par la description dĂ©taillĂ©e, dans le cahier d’enregistrement, des Ă©vĂ©nements survenus (nature et date notamment).
En cas d’utilisation d’un outil de raisonnement dynamique ou de pilotage, les justificatifs doivent ĂȘtre conservĂ©s et tenus Ă  disposition en cas de contrĂŽle.

IV. – ModalitĂ©s d’Ă©tablissement du plan de fumure et du cahier d’enregistrement des pratiques

Le plan de fumure et le cahier d’enregistrement des pratiques permettent d’aider l’agriculteur Ă  mieux gĂ©rer sa fertilisation azotĂ©e. Ils doivent ĂȘtre Ă©tablis pour chaque Ăźlot cultural exploitĂ© en zone vulnĂ©rable, qu’il reçoive ou non des fertilisants azotĂ©s.
Le plan de fumure est un plan prĂ©visionnel. Il doit ĂȘtre Ă©tabli Ă  l’ouverture du bilan et au plus tard avant le premier apport rĂ©alisĂ© en sortie d’hiver, ou avant le deuxiĂšme apport rĂ©alisĂ© en sortie d’hiver en cas de fractionnement des doses de printemps. L’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b du 1° du III de la prĂ©sente annexe peut, le cas Ă©chĂ©ant et sur proposition du groupe rĂ©gional d’expertise « nitrates », prĂ©ciser une date limite fixe pour l’Ă©tablissement du plan de fumure afin de l’adapter Ă  l’Ă©criture opĂ©rationnelle de la mĂ©thode du bilan retenue. En cas de recours aux mĂ©thodes de pilotage intĂ©gral de la fertilisation mentionnĂ©es au b du 1° du III de la prĂ©sente annexe, cet arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional peut, le cas Ă©chĂ©ant et sur proposition du groupe rĂ©gional d’expertise « nitrates », sur la base de conditions validĂ©es au niveau national par les ministĂšres chargĂ©s de l’agriculture et de l’environnement, fixer les situations dans lesquelles l’Ă©tablissement du plan de fumure n’est pas obligatoire.
Lorsque le dĂ©tail du calcul de la dose prĂ©visionnelle, mentionnĂ© au c du 1° du III, est exigĂ© pour un CIE, un plan de fumure doit ĂȘtre Ă©tabli au mĂȘme titre qu’une culture principale. L’Ăźlot cultural concernĂ© fait alors l’objet de deux plans de fumure sĂ©parĂ©s : l’un pour le CIE et l’autre pour la culture principale.
Le cahier d’enregistrement des pratiques doit ĂȘtre tenu Ă  jour. Il doit ĂȘtre actualisĂ© aprĂšs chaque Ă©pandage de fertilisant azotĂ©. Il doit couvrir la pĂ©riode entre la rĂ©colte d’une culture principale et la rĂ©colte de la culture principale suivante : il intĂšgre la gestion de l’interculture prĂ©cĂ©dant la deuxiĂšme culture principale ainsi que les apports rĂ©alisĂ©s sur le CIE ou sur le CINE.
Le plan de fumure et le cahier d’enregistrement des pratiques portent sur une campagne complĂšte. Ils doivent ĂȘtre conservĂ©s durant au moins cinq campagnes.
Le plan de fumure et le cahier d’enregistrement des pratiques doivent comporter au minimum, pour chaque Ăźlot cultural, les Ă©lĂ©ments suivants :

PLAN DE FUMURE
(pratiques prévues)

– l’identification et surface de l’Ăźlot cultural ;
– la culture pratiquĂ©e et la pĂ©riode d’implantation envisagĂ©e ;
– le type de sol ;
– la date d’ouverture du bilan (*) (**) ;
– lorsque le bilan est ouvert postĂ©rieurement au semis, la quantitĂ© d’azote absorbĂ©e par la culture Ă  l’ouverture du bilan (*) (**) ;
– l’objectif de production envisagĂ© (*) ;
– le pourcentage de lĂ©gumineuses pour les associations graminĂ©es/lĂ©gumineuses (*) ;
– les apports par irrigation envisagĂ©s et la teneur en azote de l’eau d’irrigation ;
– lorsqu’une analyse de sol a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur l’Ăźlot, le reliquat sortie hiver mesurĂ© ou quantitĂ© d’azote sous formes organique et minĂ©rale ou de matiĂšre organique du sol mesurĂ© (*) ;
– quantitĂ© d’azote efficace et total Ă  apporter par fertilisation aprĂšs l’ouverture du bilan ;
– quantitĂ© d’azote efficace et total Ă  apporter aprĂšs l’ouverture du bilan pour chaque apport de fertilisant azotĂ© envisagĂ©.

(*) Non exigé dans certains cas conformément au c du 1° du III de la présente annexe.
(**) Non exigĂ© lorsque, pour la culture pratiquĂ©e, l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b du 1° du III prĂ©conise le recours Ă  une limite maximale d’apports azotĂ©s totaux ou Ă  des rĂšgles de calcul de la dose azotĂ©e totale sur la base d’une dose pivot.

 

Article

 

 

CAHIER D’ENREGISTREMENT DES PRATIQUES
(pratiques réalisées)
Identification de l’Ăźlot L’identification et la surface de l’Ăźlot cultural
Le type de sol
Interculture précédant la culture principale Modalités de gestion des résidus de culture
Modalités de gestion des repousses et date de destruction
ModalitĂ©s de gestion du couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture
– valorisation (exportĂ© ou non exportĂ©)
– espĂšce(s) ;
– dates d’implantation et de destruction (si CINE) ou de rĂ©colte, fauche ou pĂąturage (si CIE);
– apports de fertilisants azotĂ©s rĂ©alisĂ©s (date, superficie, nature, teneur en azote et quantitĂ© totale d’azote )
Culture principale La culture pratiquĂ©e et la date d’implantation
Le rendement réalisé
Pour chaque apport d’azote rĂ©alisĂ© :
– la date d’Ă©pandage ;
– la superficie concernĂ©e ;
– la nature du fertilisant azotĂ© ;
– la teneur en azote de l’apport ;
– la quantitĂ© totale d’azote de l’apport.
Date(s) de récolte ou de fauche(s) pour les prairies.
Dans le cas d’une conduite en techniques culturales simplifiĂ©es Indiquer l’absence de labour pour la campagne culturale en cours et les deux prĂ©cĂ©dentes
Dans le cas d’une conduite en semis direct sous couvert Indiquer la rĂ©alisation d’une conduite en semis direct sous couvert pour la campagne culturale en cours

 

L’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral rĂ©gional mentionnĂ© au b du 1° du III de la prĂ©sente annexe peut, le cas Ă©chĂ©ant et sur proposition du groupe rĂ©gional d’expertise « nitrates », prĂ©ciser certains intitulĂ©s du plan de fumure afin de l’adapter Ă  l’Ă©criture opĂ©rationnelle de la mĂ©thode du bilan retenue et, en cas de recours aux mĂ©thodes de pilotage intĂ©gral de la fertilisation mentionnĂ©es au b du 1° du III de la prĂ©sente annexe, prĂ©ciser, supprimer ou ajouter certains intitulĂ©s du plan de fumure.
Pour les exploitations d’Ă©levage, les Ă©lĂ©ments de description du cheptel doivent ĂȘtre inscrits dans le cahier d’enregistrement afin d’estimer la quantitĂ© d’azote Ă©pandu produit par les animaux de l’exploitation. Dans les territoires ayant rendu obligatoire la dĂ©claration des flux d’azote prĂ©vue au 3° du II de l’article R. 211-81-1 du code de l’environnement, si les Ă©lĂ©ments de cette dĂ©claration comprennent le descriptif du cheptel correspondant Ă  l’annĂ©e culturale sur laquelle porte le contrĂŽle, la dĂ©claration vaut « Ă©lĂ©ments de description du cheptel », soumis aux vĂ©rifications du contrĂŽle.
Pour les exploitations comprenant des vaches laitiĂšres, le cahier d’enregistrement prĂ©cise Ă©galement la production laitiĂšre moyenne annuelle du troupeau ainsi que son temps de prĂ©sence Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments. Pour les exploitations comprenant des bovins allaitants ou des bovins Ă  l’engraissement, des ovins ou des caprins le cahier d’enregistrement prĂ©cise en outre le temps de prĂ©sence Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments de ces troupeaux.
En outre, chaque fois que des effluents d’Ă©levage produits par l’exploitation sont Ă©pandus en dehors de l’exploitation sur des parcelles mises Ă  disposition par des tiers, le cahier d’enregistrement doit comprendre un bordereau cosignĂ© par le producteur des effluents et le destinataire. Ce bordereau est Ă©tabli au plus tard Ă  la fin du chantier d’Ă©pandage ; il comporte l’identification des Ăźlots culturaux rĂ©cepteurs, les volumes par nature d’effluents et les quantitĂ©s totales d’azote Ă©pandues et la date de l’Ă©pandage.
Dans le cas de transfert de fertilisant azotĂ© issu des animaux d’Ă©levage, un bordereau de transfert cosignĂ© par le producteur des effluents et le destinataire est Ă©tabli. Il comporte les volumes par nature d’effluents, les quantitĂ©s totales d’azote transfĂ©rĂ©es et la date du transfert.
Pour les exploitations qui stockent ou compostent certains effluents d’Ă©levage au champ en zone vulnĂ©rable, l’Ăźlot cultural sur lequel le stockage est rĂ©alisĂ©, la date de dĂ©pĂŽt du tas et la date de reprise pour Ă©pandage doivent ĂȘtre inscrits dans le cahier d’enregistrement des pratiques.
Dans les territoires concernĂ©s par la mesure « Limitation du solde du bilan azotĂ© », prĂ©vue au 4° du II de l’article R. 211-81-1 du code de l’environnement, l’exploitant agricole tient Ă  la disposition de l’administration un rĂ©capitulatif des surfaces et rendements par culture, prĂ©sentĂ© selon le modĂšle suivant :

 

Nom de la culture Surface

(ha)

Rendement

(q/ha ou tonne de MS/ha)

Culture principale (Autant de lignes que nécessaire)
CIE (Autant de lignes que nécessaire)

 

V. – Limitation de la quantitĂ© d’azote contenue dans les effluents d’Ă©levage pouvant ĂȘtre Ă©pandue annuellement par chaque exploitation

Ces prescriptions s’appliquent Ă  toute exploitation utilisant des effluents d’Ă©levage dont un Ăźlot cultural au moins est situĂ© en zone vulnĂ©rable. Tous les animaux et toutes les terres de l’exploitation, qu’ils soient situĂ©s ou non en zone vulnĂ©rable, sont pris en compte.
ConformĂ©ment Ă  la dĂ©finition au b de la prĂ©sente annexe, les fertilisants azotĂ©s de type III issus d’une transformation d’effluents d’Ă©levage sont considĂ©rĂ©s comme des effluents d’Ă©levage, et donc aussi pris en compte.
La quantitĂ© d’azote totale contenue dans les effluents d’Ă©levage pouvant ĂȘtre Ă©pandue annuellement par hectare de surface agricole utile est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  170 kg d’azote. Cette limitation s’applique sans prĂ©judice du respect de l’Ă©quilibre de la fertilisation Ă  l’Ă©chelle de l’Ăźlot cultural et des limitations d’azote dĂ©finies au I et au III de la prĂ©sente annexe et sans prĂ©judice du respect des surfaces interdites Ă  l’Ă©pandage.
La quantitĂ© d’azote totale contenue dans les effluents d’Ă©levage pouvant ĂȘtre Ă©pandue annuellement par hectare de surface agricole utile est Ă©gale Ă  la quantitĂ© d’azote totale contenue dans les effluents d’Ă©levage disponible sur l’exploitation divisĂ©e par la surface agricole utile.
Les quantitĂ©s d’azote utilisĂ©es dans le calcul de la quantitĂ© d’azote total contenue dans les effluents d’Ă©levage disponible sur l’exploitation sont exprimĂ©es en azote total.
La quantitĂ© d’azote contenue dans les effluents d’Ă©levage disponible sur l’exploitation est Ă©gale Ă  la production d’azote des animaux de l’exploitation corrigĂ©e, le cas Ă©chĂ©ant, par les quantitĂ©s d’azote issues d’effluents d’Ă©levage Ă©pandues chez les tiers ou transfĂ©rĂ©es et les quantitĂ©s d’azote issues d’effluents d’Ă©levage venant des tiers, ainsi que par l’azote abattu par traitement. Tous les effluents d’Ă©levage sont considĂ©rĂ©s, qu’ils aient subi ou non un traitement ou une transformation, y compris lorsqu’ils sont homologuĂ©s ou normĂ©s.
L’azote des digestats issus de la mĂ©thanisation d’un substrat contenant des effluents d’Ă©levage est pris en compte dans le calcul de la quantitĂ© d’azote contenue dans les effluents d’Ă©levage disponible sur l’exploitation, et ce Ă  hauteur de la quantitĂ© estimĂ©e d’azote issu des effluents d’Ă©levage dans la quantitĂ© totale d’azote du substrat.
Dans le cas gĂ©nĂ©ral, la production d’azote des animaux de l’exploitation est obtenue en multipliant les effectifs animaux de l’exploitation par les valeurs de production d’azote Ă©pandable par animal fixĂ©es en annexe II du prĂ©sent arrĂȘtĂ© : les effectifs animaux sont ventilĂ©s selon les catĂ©gories d’animaux correspondant aux valeurs de production d’azote Ă©pandable de l’annexe II. Cette annexe prĂ©cise, selon les cas, si les animaux sont comptabilisĂ©s au regard du nombre d’animaux produits sur l’exploitation ou au regard du nombre moyen d’animaux prĂ©sents sur l’exploitation pendant une annĂ©e.
Toutefois, pour les Ă©levages de volailles ou de porcins, la production d’azote des animaux peut ĂȘtre estimĂ©e en rĂ©alisant un bilan rĂ©el simplifiĂ© Ă  l’aide de l’un des outils de calcul citĂ© dans la brochure du RĂ©seau Mixte Technologique « Ă©levages et environnement » relative aux rejets d’azote respectivement des volailles et des porcs la plus rĂ©cente. Dans ce cas, sont tenus Ă  disposition de l’administration les Ă©tats de sortie de l’outil de calcul du bilan rĂ©el simplifiĂ©, ainsi que tout document justifiant la pertinence des donnĂ©es saisies dans l’outil de calcul (en particulier la gestion technico-Ă©conomique ou les piĂšces comptables et bordereaux d’enlĂšvement des animaux et les factures d’aliments).
Les quantitĂ©s d’azote Ă©pandues chez les tiers ou provenant de tiers figurent sur les bordereaux d’Ă©changes d’effluents prĂ©vus au IV de la prĂ©sente annexe.

VI. – Conditions d’Ă©pandage
1° Par rapport aux cours d’eau

L’Ă©pandage des fertilisants azotĂ©s de type III est interdit en zone vulnĂ©rable Ă  moins de deux mĂštres des berges des cours d’eau et sur les bandes enherbĂ©es dĂ©finies au 8° de l’article R. 211-81.
L’Ă©pandage des fertilisants azotĂ©s de types 0, I et II est interdit en zone vulnĂ©rable Ă  moins de 35 mĂštres des berges des cours d’eau ; cette limite est rĂ©duite Ă  10 mĂštres lorsqu’une couverture vĂ©gĂ©tale permanente de 10 mĂštres et ne recevant aucun intrant est implantĂ©e en bordure du cours d’eau.

2° Par rapport aux sols en forte pente

L’Ă©pandage est interdit en zone vulnĂ©rable dans les 100 premiers mĂštres Ă  proximitĂ© des cours d’eau pour des pentes supĂ©rieures Ă  10 % pour les fertilisants azotĂ©s liquides et Ă  15 % pour les autres fertilisants. Sans prĂ©judice des dispositions prĂ©vue au 1° par rapport aux cours d’eau, il est toutefois autorisĂ© dĂšs lors qu’une bande enherbĂ©e ou boisĂ©e, pĂ©renne, continue et non fertilisĂ©e d’au moins 5 mĂštres de large est prĂ©sente en bordure de cours d’eau.

3° Par rapport aux sols détrempés et inondés

Un sol est dĂ©trempĂ© dĂšs lors qu’il est inaccessible du fait de l’humiditĂ© ; un sol est inondĂ© dĂšs lors que de l’eau est largement prĂ©sente en surface.
L’Ă©pandage de tous les fertilisants azotĂ©s est interdit en zone vulnĂ©rable sur les sols dĂ©trempĂ©s et inondĂ©s.

4° Par rapport aux sols enneigés et gelés

Un sol est enneigĂ© dĂšs qu’il est entiĂšrement couvert de neige ; un sol est gelĂ© dĂšs lors qu’il est pris en masse par le gel ou gelĂ© en surface.
L’Ă©pandage de tous les fertilisants azotĂ©s est interdit en zone vulnĂ©rable sur les sols enneigĂ©s.
L’Ă©pandage de tous les fertilisants azotĂ©s autres que les fumiers compacts non susceptibles d’Ă©coulement, les composts d’effluents d’Ă©levage et les autres produits organiques solides dont l’apport vise Ă  prĂ©venir l’Ă©rosion est interdit en zone vulnĂ©rable sur les sols gelĂ©s.

VII. – Couverture vĂ©gĂ©tale pour limiter les fuites d’azote au cours des pĂ©riodes pluvieuses
1° Principe général

Les risques de lixiviation des nitrates sont particuliĂšrement Ă©levĂ©s pendant les pĂ©riodes pluvieuses en automne et en hiver. Les nitrates proviennent alors du reliquat d’azote minĂ©ral du sol aprĂšs la rĂ©colte et de la minĂ©ralisation estivale et automnale des matiĂšres organiques du sol. La couverture des sols en Ă©tĂ© et Ă  l’automne peut contribuer Ă  limiter les fuites de nitrates au cours des pĂ©riodes pluvieuses Ă  l’automne en immobilisant temporairement l’azote minĂ©ral sous forme organique.
Les prescriptions suivantes s’appliquent Ă  tout Ăźlot cultural situĂ© en zone vulnĂ©rable. Elles ne dispensent en aucun cas d’ajuster la fertilisation azotĂ©e pour que le reliquat d’azote minĂ©ral Ă  la rĂ©colte de la culture prĂ©cĂ©dente soit minimal (cf. § III. de la prĂ©sente annexe : « Limitation de l’Ă©pandage des fertilisants afin de garantir l’Ă©quilibre de la fertilisation »).
ConformĂ©ment au a du 1° du § III de la prĂ©sente annexe, les apports en azote par les couverts vĂ©gĂ©taux d’interculture sont Ă  prendre en compte dans le calcul de la dose prĂ©visionnelle d’azote.

2° Intercultures longues

La couverture des sols est obligatoire pendant les intercultures longues. Elle est maintenue au minimum 8 semaines.
Dans le cas gĂ©nĂ©ral, la couverture des sols est obtenue soit par l’implantation d’un couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture, soit par des repousses de colza denses et homogĂšnes spatialement. Les repousses de cĂ©rĂ©ales denses et homogĂšnes spatialement sont Ă©galement autorisĂ©es dans la limite de 20 % de l’ensemble des surfaces en interculture longue Ă  l’Ă©chelle de toute l’exploitation.
Lorsque des lĂ©gumineuses entrent dans la composition du couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture, elles sont nĂ©cessairement mĂ©langĂ©es Ă  d’autres familles botaniques Ă  l’exception des cas suivants :

– pour les parcelles conduites en agriculture biologique, pour les parcelles en couvert permanent ou semi-permanent de lĂ©gumineuses ou dans certains cas de lĂ©gumineuses semĂ©es sous couvert de la culture prĂ©cĂ©dente ;
– si les surfaces des intercultures longues couvertes par des lĂ©gumineuses non mĂ©langĂ©es Ă  d’autres familles botaniques, additionnĂ©es aux Ă©ventuelles surfaces concernĂ©es par des repousses de cĂ©rĂ©ales denses et homogĂšnes spatialement, n’excĂšdent pas 20 % de la SAU de l’ensemble des surfaces en interculture longue Ă  l’Ă©chelle de toute l’exploitation.

Dans le cas particulier des intercultures longues Ă  la suite d’une culture de maĂŻs grain ou de sorgho grain, la couverture peut ĂȘtre obtenue par un broyage fin des cannes de maĂŻs grain ou de sorgho grain suivi d’un enfouissement des rĂ©sidus dans les quinze jours suivant la rĂ©colte du maĂŻs grain ou du sorgho grain.

3° Intercultures courtes

La couverture des sols est Ă©galement obligatoire sur toutes les zones vulnĂ©rables dans les intercultures courtes entre une culture de colza et une culture semĂ©e Ă  l’automne. Elle peut ĂȘtre obtenue par des repousses de colza denses et homogĂšnes spatialement, qui doivent alors ĂȘtre maintenues au minimum un mois.
Toutefois, sur les Ăźlots culturaux infestĂ©s par le nĂ©matode Heterodera schachtii et recevant des betteraves dans la rotation et sur les Ăźlots culturaux infestĂ©s par l’altise du colza Psylliodes chrysocephalus lorsque la rĂ©colte du colza est tardive, les repousses de colza peuvent ĂȘtre dĂ©truites toutes les trois semaines. L’exploitant devra tenir Ă  disposition de l’administration les justificatifs dĂ©montrant l’infestation de l’Ăźlot cultural ainsi que, dans le cas des Ăźlots culturaux infestĂ©s par le nĂ©matode Heterodera schactii, la prĂ©sence de betterave dans la rotation.

4° Destruction des couverts vĂ©gĂ©taux d’interculture et des repousses

La destruction chimique des couverts vĂ©gĂ©taux d’interculture et des repousses est interdite, sauf sur les Ăźlots culturaux en techniques culturales simplifiĂ©es, en semis direct sous couvert et sur les Ăźlots culturaux destinĂ©s Ă  des lĂ©gumes, Ă  des cultures maraĂźchĂšres ou Ă  des cultures porte-graines. La destruction chimique est Ă©galement autorisĂ©e sur les Ăźlots culturaux infestĂ©s sur l’ensemble de l’Ăźlot par des adventices vivaces sous rĂ©serve d’une dĂ©claration prĂ©alable Ă  l’administration.

5° Conditions sur les couverts vĂ©gĂ©taux d’interculture en cas d’Ă©pandage en pĂ©riode d’interdiction

Les Ă©pandages sur couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture sont possibles en pĂ©riode d’interdiction, pour les cas et dans les conditions prĂ©vues aux notes (1), (2) et (3) du tableau du I de la prĂ©sente annexe.
Dans les cas d’Ă©pandages de fertilisants azotĂ©s prĂ©vus aux notes (1) et (2) du tableau I de la prĂ©sente annexe, le couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture doit ĂȘtre maintenu au minimum 14 semaines. Les Ă©pandages ne peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s avant 4 semaines aprĂšs l’implantation du couvert, et aprĂšs 20 jours avant l’export ou la destruction du couvert.
Dans le cas d’Ă©pandages de fertilisants azotĂ©s de type I.b et II en dehors des effluents peu chargĂ©s, prĂ©vus par la note (1) du tableau I de la prĂ©sente annexe, ainsi que dans les cas prĂ©vus par les notes (2) et (3) du mĂȘme tableau, les Ăźlots culturaux en interculture longue concernĂ©s font l’objet d’un suivi d’indicateurs de risque de lixiviation. Les rĂ©sultats des indicateurs sont transmis Ă  l’administration. Le programme d’actions rĂ©gional prĂ©cise les informations Ă  indiquer par l’agriculteur lors de la transmission Ă  l’administration, notamment le prĂ©cĂ©dent cultural. Le cas Ă©chĂ©ant, l’agriculteur tient Ă  disposition les justificatifs prĂ©vus par le programme d’actions rĂ©gional.
Dans le cas de sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats au dĂ©but de la pĂ©riode de drainage ou post-rĂ©colte, l’indicateur de risque de lixiviation est le bilan azotĂ© post-rĂ©colte. Les sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats sont dĂ©finis par le programme d’actions rĂ©gional.
Dans le cas contraire, l’indicateur de risque de lixiviation est le reliquat azotĂ© avant Ă©pandage. Le programme d’actions rĂ©gional dĂ©finit le protocole Ă  respecter pour la rĂ©alisation de ces analyses. Une analyse est rĂ©alisĂ©e pour chaque Ăźlot cultural reprĂ©sentatif concernĂ© par ces Ă©pandages. Les Ăźlots culturaux reprĂ©sentatifs sont dĂ©finis par le programme d’actions rĂ©gional, au moins en fonction du type de prĂ©cĂ©dent cultural. Les Ăźlots culturaux reprĂ©sentatifs sont dĂ©finis de sorte que le nombre d’analyses Ă  rĂ©aliser par exploitation soit au moins supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  la surface de l’exploitation concernĂ©e par ces Ă©pandages, divisĂ©e par 20, et de sorte qu’au moins une analyse soit faite par famille de prĂ©cĂ©dent cultural (cĂ©rĂ©ales et pseudo-cĂ©rĂ©ales, olĂ©agineux, protĂ©agineux et lĂ©gumineuses, lĂ©gumes et fruits, autres) prĂ©sent sur la surface concernĂ©e par ces Ă©pandages.

6° Adaptations régionales

a) La couverture des sols n’est pas obligatoire pour les Ăźlots culturaux sur lesquels la rĂ©colte de la culture principale prĂ©cĂ©dente est postĂ©rieure Ă  une date limite fixĂ©e par le programme d’actions rĂ©gional. La date limite correspond Ă  la date Ă  partir de laquelle la rĂ©colte de la culture principale ne permet plus d’implanter un couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture qui remplisse son rĂŽle. Le prĂ©fet de rĂ©gion fixe cette date dans le programme d’actions rĂ©gional en tenant compte des conditions particuliĂšres de sol et de climat prĂ©sentes dans les zones vulnĂ©rables de la rĂ©gion et des possibilitĂ©s d’implantation et de levĂ©e qui en dĂ©coulent. Si la diversitĂ© pĂ©do-climatique des zones vulnĂ©rables de la rĂ©gion le justifie, diffĂ©rentes dates limites peuvent ĂȘtre fixĂ©es sur diffĂ©rentes parties de zones vulnĂ©rables.
Cette adaptation ne s’applique pas aux intercultures longues derriĂšre maĂŻs grain ou sorgho grain pour lesquelles les dispositions du 2° s’appliquent.
b) Pour les Ăźlots culturaux sur lesquels un travail du sol doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© pendant la pĂ©riode d’implantation du couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture ou des repousses, la couverture des sols peut ĂȘtre amĂ©nagĂ©e dans le programme d’actions rĂ©gional.
Sont en particulier visés les ßlots culturaux concernés :

– par la technique du faux semis ;
– par un travail du sol prĂ©coce compte tenu de la teneur trĂšs Ă©levĂ©e du sol en argile.

Le cas Ă©chĂ©ant, la couverture des sols en interculture longue peut ne pas ĂȘtre rendue obligatoire uniquement pour des sols Ă  trĂšs forte teneur en argile, selon la dĂ©finition u. de la prĂ©sente annexe. Dans les rĂ©gions ou parties de rĂ©gions dans lesquelles le taux d’argile en vigueur pour l’exemption totale de couverture des sols en interculture longue Ă©tait infĂ©rieur Ă  celui de la dĂ©finition prĂ©citĂ©e, le taux peut ĂȘtre maintenu Ă  un niveau infĂ©rieur Ă  celui de dĂ©finition prĂ©citĂ©e, sans toutefois ĂȘtre infĂ©rieur Ă  31 %. Par ailleurs, le programme d’actions rĂ©gional peut dĂ©finir des sols Ă  forte teneur en argile sur lesquels la destruction prĂ©coce du couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture peut ĂȘtre autorisĂ©e.
Le prĂ©fet de rĂ©gion fixe dans le programme d’actions rĂ©gional les rĂšgles permettant de dĂ©finir les Ăźlots culturaux concernĂ©s par les adaptations du prĂ©sent b et les justificatifs nĂ©cessaires. Ces rĂšgles tiennent compte des objectifs de prĂ©servation et de restauration de la qualitĂ© de l’eau, des caractĂ©ristiques pĂ©do-climatiques et agricoles ainsi que des enjeux propres Ă  chaque zone vulnĂ©rable ou partie de zone vulnĂ©rable. Une destruction du couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture ou des repousses plus prĂ©coce que dans les autres intercultures longues doit ĂȘtre privilĂ©giĂ©e Ă  l’absence de toute couverture.
En particulier, en ce qui concerne d’Ă©ventuelles adaptations liĂ©es Ă  la teneur Ă©levĂ©e du sol en argile, la teneur d’argile du sol d’un Ăźlot cultural Ă©ligible doit ĂȘtre justifiĂ©e par une analyse de sol de l’Ăźlot concernĂ©.
Cette adaptation ne s’applique pas aux intercultures longues derriĂšre maĂŻs grain ou sorgho grain pour lesquelles les dispositions du 2° s’appliquent.
c) La couverture des sols n’est pas obligatoire dans les intercultures longues pour les Ăźlots culturaux sur lesquels un Ă©pandage de boues de papeteries ayant un C/N supĂ©rieur Ă  30 est rĂ©alisĂ© dans le cadre d’un plan d’Ă©pandage pendant l’interculture, sous rĂ©serve que la valeur du rapport C/N n’ait pas Ă©tĂ© obtenue suite Ă  des mĂ©langes de boues issues de diffĂ©rentes unitĂ©s de production. Le prĂ©fet de rĂ©gion fixe dans le programme d’actions rĂ©gional les justificatifs nĂ©cessaires.
d) La couverture des sols en interculture longue Ă  la suite d’une culture de maĂŻs grain ou de sorgho grain, peut ĂȘtre obtenue par un simple maintien des cannes de maĂŻs grain ou de sorgho grain, sans broyage et enfouissement des rĂ©sidus, pour les Ăźlots culturaux situĂ©s dans des zones sur lesquelles les enjeux locaux le justifient, c’est-Ă -dire les zones inondables, les zones soumises Ă  Ă©rosion ou en vue de la protection d’une espĂšce animale listĂ©e dans l’un des arrĂȘtĂ©s prĂ©cisant les listes d’espĂšces protĂ©gĂ©es ou d’une espĂšce en mauvais Ă©tat de conservation. Pour chaque cas, le prĂ©fet de rĂ©gion fixe dans le programme d’actions rĂ©gional les rĂšgles permettant de dĂ©finir les Ăźlots culturaux concernĂ©s et les justificatifs nĂ©cessaires. Ces rĂšgles tiennent compte des objectifs de prĂ©servation et de restauration de la qualitĂ© de l’eau, des caractĂ©ristiques pĂ©do-climatiques et agricoles ainsi que des enjeux propres Ă  chaque zone vulnĂ©rable ou partie de zone vulnĂ©rable.
e) Dans les dĂ©partements de l’AriĂšge, de l’Aude, du Gard, de la Haute-Garonne, de l’HĂ©rault et des PyrĂ©nĂ©es-Orientales et dans la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur, les repousses de cĂ©rĂ©ales denses et homogĂšnes spatialement sont autorisĂ©es au-delĂ  de la limite de 20 % des surfaces en interculture longue Ă  l’Ă©chelle de l’exploitation mentionnĂ©e au 1°. Toutefois l’implantation d’un couvert vĂ©gĂ©tal d’interculture est exigĂ©e sur les Ăźlots culturaux qui ne sont pas couverts par des repousses denses et homogĂšnes spatialement une semaine avant la date fixĂ©e dans le programme d’actions rĂ©gional en application de l’alinĂ©a a. Le prĂ©fet de rĂ©gion fixe dans le programme d’actions rĂ©gional le cadre Ă  respecter pour recourir Ă  cette adaptation, en particulier la mĂ©thode d’Ă©valuation de la densitĂ© et de l’homogĂ©nĂ©itĂ© spatiale du couvert Ă  utiliser, et les justificatifs nĂ©cessaires.
f) Dans les zones identifiĂ©es de protection de certaines espĂšces dĂ©signĂ©es par le plan national d’actions adoptĂ© en application de l’article L. 411-3 du code de l’environnement, faisant l’objet d’un plan national de gestion et dans les zones de protection spĂ©ciale au titre du rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en Natura 2000 dĂ©finies en application du II de l’article L. 414-1 du code de l’environnement, le prĂ©fet de rĂ©gion a la possibilitĂ© d’adapter les dispositions du 2° et du 3° afin d’assurer la compatibilitĂ© de ces dispositions avec les plans, chartes et contrats de ces zones. Dans les zones de protection spĂ©ciale, ces adaptations s’appliquent uniquement aux Ăźlots culturaux faisant l’objet d’un engagement dans le cadre d’une charte ou d’un contrat. Cette dĂ©cision prĂ©fectorale est inscrite dans le programme d’actions rĂ©gional.
g) Pour les Ăźlots culturaux infestĂ©s par une espĂšce exotique envahissante, la couverture des sols en interculture longue peut ĂȘtre amĂ©nagĂ©e. Le prĂ©fet de rĂ©gion fixe dans le programme d’actions rĂ©gional le cadre Ă  respecter pour recourir Ă  cette adaptation, en particulier les justificatifs nĂ©cessaires.
h) Les Ăźlots culturaux en interculture longue sur lesquels, en application des dispositions mentionnĂ©es aux alinĂ©as prĂ©cĂ©dents de cette sous-partie, la couverture des sols n’est pas assurĂ©e, font l’objet d’un suivi d’indicateurs de risque de lixiviation. Les rĂ©sultats des indicateurs sont transmis Ă  l’administration. Le programme d’actions rĂ©gional prĂ©cise les informations Ă  indiquer par l’agriculteur lors de la transmission Ă  l’administration, notamment le prĂ©cĂ©dent cultural. Le cas Ă©chĂ©ant, l’agriculteur tient Ă  disposition les justificatifs prĂ©vus par le programme d’actions rĂ©gional.
Dans le cas de sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats au dĂ©but de la pĂ©riode de drainage ou post-rĂ©colte, l’indicateur de risque de lixiviation est le bilan azotĂ© post-rĂ©colte. Les sols impropres Ă  la rĂ©alisation de reliquats sont dĂ©finis par le programme d’actions rĂ©gional.
Dans le cas contraire, l’indicateur de risque de lixiviation est le reliquat azotĂ© au dĂ©but de la pĂ©riode de drainage ou post-rĂ©colte.
Le programme d’actions rĂ©gional dĂ©finit le type de reliquat Ă  rĂ©aliser en fonction des situations, ainsi que le protocole Ă  respecter pour la rĂ©alisation de ces analyses. Une analyse est rĂ©alisĂ©e pour chaque Ăźlot cultural reprĂ©sentatif des surfaces concernĂ©es par une adaptation Ă  la couverture des sols. Les Ăźlots reprĂ©sentatifs sont dĂ©finis par le programme d’actions rĂ©gional, de sorte que pour chaque exploitation concernĂ©e par une adaptation Ă  la couverture des sols, au moins une analyse soit rĂ©alisĂ©e par famille de prĂ©cĂ©dent cultural (cĂ©rĂ©ales et pseudo-cĂ©rĂ©ales, olĂ©agineux, protĂ©agineux et lĂ©gumineuses, lĂ©gumes et fruits, autres) prĂ©sent sur les surfaces concernĂ©es.

VIII. – Couverture vĂ©gĂ©tale permanente le long de certains cours d’eau, sections de cours d’eau et plans d’eau de plus de dix hectares

Cette prescription s’applique Ă  tout Ăźlot cultural situĂ© en zone vulnĂ©rable. Une bande enherbĂ©e ou boisĂ©e non fertilisĂ©e doit ĂȘtre mise en place et maintenue le long des cours d’eau et sections de cours d’eau dĂ©finis conformĂ©ment au I de l’article D. 615-46 du code rural et de la pĂȘche maritime et des plans d’eau de plus de dix hectares. Cette bande est d’une largeur minimale de 5 mĂštres.
Le type de couvert autorisĂ© et les conditions d’entretien sont ceux dĂ©finis au titre de l’article D. 615-46 du code rural et de la pĂȘche maritime.

Annexe

Article

 

ANNEXE II
NORMES DE PRODUCTION D’AZOTE ÉPANDABLE PAR ESPÈCE ANIMALE POUR LA MISE EN ƒUVRE DU V DE L’ANNEXE I DU PRÉSENT ARRÊTÉ

Rappel :
L’azote Ă©pandable est dĂ©fini comme Ă©tant l’azote excrĂ©tĂ© par un animal d’Ă©levage en bĂątiment et Ă  la pĂąture duquel est soustrait l’azote volatilisĂ© lors de la prĂ©sence de l’animal en bĂątiment et lors du stockage des effluents. L’azote volatilisĂ© Ă  la pĂąture n’est pas soustrait de l’azote excrĂ©tĂ© (Jurisprudence de la Cour de justice de l’Union europĂ©enne concernant la mise en Ɠuvre de la directive 91/676/CEE dite directive « nitrates »).

A. – Production d’azote Ă©pandable par les herbivores, hors vaches laitiĂšres

 

Animaux Production N unitaire
Herbivores (kg d’azote / animal prĂ©sent / an)
Vache nourrice, sans son veau 68
Femelle > 2 ans 54
MĂąle > 2 ans 73
Femelle 1 – 2 ans, croissance 42,5
MĂąle 1 – 2 ans, croissance 42,5
Bovin 1 – 2 ans, engraissement 40,5
Vache de réforme 40,5
Femelle < 1 an 25
MĂąle 0 – 1 an, croissance 25
MĂąle 0 – 1 an, engraissement 20
Broutard < 1 an, engraissement 27
Brebis viande et bélier 11
Brebis laitiĂšre 12
Agnelle 6
ChĂšvre et bouc 11
Chevrette 5
Jument de trait suitée 66,5
Poulain de trait 50
Jument Sport et Loisir suitée 45
Cheval Sport et Loisir au travail 39
Poney AB (200 kg) 23
Poney CD (400 kg) 35
(kg d’azote / place)
Place veau de boucherie 6,3
(kg d’azote / animal produit)
Agneau engraissé produit 0,8
Chevreau engraissé produit 0,07

 

B. – Production d’azote Ă©pandable par les vaches laitiĂšres (kg d’azote/an/animal prĂ©sent)

L’azote Ă©pandable des vaches laitiĂšres varie significativement selon le temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments et notamment Ă  la pĂąture (volatilisation non soustraite de l’azote excrĂ©tĂ© et rĂ©gime alimentaire riche en azote) et selon le niveau de production laitiĂšre.
La production laitiĂšre en kg est obtenue Ă  partir de la quantitĂ© annuelle de lait livrĂ©e, y compris en vente directe, exprimĂ©e en litres, divisĂ©e par le nombre de vaches laitiĂšres prĂ©sentes dans l’annĂ©e puis divisĂ©e par le coefficient 0,92 afin de prendre en compte la diffĂ©rence entre lait produit et lait livrĂ© et la conversion des litres en kg.
Production d’azote Ă©pandable par les vaches laitiĂšres (kg d’azote/an/animal prĂ©sent)

 

Temps passĂ© Ă  l’extĂ©rieur des bĂątiments (mois) « Petit format » :
production laitiĂšre

< 4500 kg lait/vache/an
et
poids vif adulte moyen

< 500 kg (1)

Format « standard »
Production laitiĂšre (kg lait/vache/an)
 

< 6000 kg

6000 Ă  8000 kg  

> 8000 kg

 

< 4 mois

62 75 83 91
4 Ă  7 mois 76 92 101 111
 

> 7 mois

86 104 115 126

 

(1) Poids vif adulte moyen des vaches de race laitiÚre de « petit format » du troupeau.

 

Article

 

C. – Production d’azote Ă©pandable pour les volailles

 

ANIMAUX Production d’azote
(gN/ animal produit ou gN/animal élevé)
Caille Future reproductrice (oeufs et chair) 12
Label 10
Pondeuse Ɠuf (2) 70
Pondeuse reproduction (2) 47
Standard 8
Canard Barbarie mixte 94
Barbarie mĂąle 132
Colvert (pour lĂąchage) 52
Colvert (pour tir) 110
Colvert reproducteur (2) 470
Mulard gras 61
Mulard prĂȘt Ă  gaver (extĂ©rieur) 113
Mulard prĂȘt Ă  gaver (intĂ©rieur) 129
PĂ©kin 60
Cane Barbarie future reproductrice 174
Barbarie reproductrice (1) 564
PĂ©kin (ponte) (1) 561
PĂ©kin future reproductrice 207
Reproductrice (gras) (1) 533
Canette Barbarie label 61
Barbarie standard 53
Mulard Ă  rĂŽtir 108
PĂ©kin 47
Chapon Label 193
Mini chapon label 148
Chapon de pintade label 123
Standard 203
Coquelet Standard 12
Dinde A rĂŽtir biologique 91
A rĂŽtir label 239
A rĂŽtir standard 103
DĂ©coupe femelle label 193
DĂ©coupe mĂąle label 339
Lourde 285
MĂ©dium 237
Future reproductrice 472
Reproductrice (1) 584
Faisan 22 semaines 62
Futur reproducteur (32 semaines) 88
Reproducteur (2) 137
Oie A rĂŽtir 455
Grasse 112
PrĂȘte Ă  gaver 155
Future reproductrice (chair) 567
Future reproductrice (gras) 1032
Reproductrice (chair), par cycle de ponte (2) 625
Reproductrice (grasse) (2) 772
Perdrix 15 semaines 29
Future reproductrice (23 semaines) 36
Reproductrice (2) 111
Pigeons Par couple 312
Pintade Biologique (bĂątiments fixes) 68
Biologique (cabane mobile) 56
Label 68
Standard 42
Future reproductrice 51
Reproductrice (1) 208
Poularde Label 150
Poule Pondeuse (reproductrice chair) standard (1) 362
Pondeuse (reproductrice chair) label (1) 507
Pondeuse (reproductrice ponte) (1) 324
Pondeuse biologique (oeufs) 365
Pondeuse label (oeufs) 373
Pondeuse plein air (oeufs) 365
Pondeuse sol (oeufs) 413
Pondeuse standard (Ɠufs) – cage, prĂ©-sĂ©chage, hangar 436
Pondeuse standard (Ɠufs) – cage, sĂ©choir 467
Poulet Biologique (bĂątiments fixes) 82
Biologique (cabane mobile) 82
Label (bĂątiments fixes) 66
Label (cabane mobile) 74
Standard 28
Standard certifié 45
Standard léger (export) 21
Standard lourd 39
Poulette Future reproductrice (ponte) 92
ƒufs – label, bio et plein air 79
ƒufs – standard sol 82
ƒufs – standard cage 77
(1) Les rĂ©sultats sont exprimĂ©s par femelle prĂ©sente (la part de l’excrĂ©tion du mĂąle est compris dans le rĂ©sultat et donc Ă  multiplier par le nombre de femelles).
(2) Les rĂ©sultats sont exprimĂ©s par animal prĂ©sent (donc Ă  multiplier par le nombre total d’animaux (mĂąles + femelles))

 

Nota. – Comme indiquĂ© au V de l’annexe I du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, afin d’estimer la production d’azote des volailles de son exploitation, un Ă©leveur de volailles peut utiliser, en lieu et place des valeurs du tableau ci-dessus, le rĂ©sultat d’un bilan rĂ©el simplifiĂ©. Le calcul du bilan rĂ©el simplifiĂ© doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă  l’aide de l’un des outils de calcul citĂ© dans la brochure du RĂ©seau Mixte Technologique « Ă©levages et environnement » relative aux rejets d’azote des volailles la plus rĂ©cente, et l’Ă©leveur doit tenir Ă  disposition de l’administration les Ă©tats de sortie de l’outil de calcul du bilan rĂ©el simplifiĂ©, ainsi que tout Ă©lĂ©ment justifiant la pertinence des donnĂ©es saisies dans l’outil de calcul (en particulier la gestion technico-Ă©conomique ou les piĂšces comptables et bordereaux d’enlĂšvement des animaux et les factures d’aliments).

 

Article

 

D. – Production d’azote Ă©pandable par les lapins

 

Lapins Production d’azote
(kg d’azote / animal prĂ©sent / an)
Lapine et sa suite, Ă©levage naisseur engraisseur 3,46
Lapine et sa suite, Ă©levage naisseur 1,04
(kg d’azote / animal produit)
Lapin produit, Ă©levage engraisseur 0,048

 

E. – Production d’azote Ă©pandable pour les porcins

La production d’azote Ă©pandable par les porcins varie significativement selon le type d’alimentation et selon le type de logement et de systĂšme de gestion des dĂ©jections.

 

Animaux, par type de logement
et de systÚme de gestion des déjections
Production d’azote
(kg d’azote/animal)
Alimentation Standard Alimentation Biphase (1)
Caillebotis seul (lisier standard)
Truie reproductrice (kgN/animal présent/an) 17,4 14,3
Truie non productive (kgN/animal présent/an) 9,5 7,8
Porcelet post-sevrage (8 Ă  31 kg) (kgN/ animal produit) 0,44 0,39
Porc Ă  l’engraissement produit (31 Ă  118 kg)
(kgN/ animal produit)
3,17 2,60
Correction par kg de diffĂ©rence de poids d’abattage (2) 0,036 0,030
Caillebotis et raclage en V (3) Sans compostage (3) Avec compostage (3) Sans compostage (3) Avec compostage
Porc Ă  l’engraissement produit (31 Ă  118 kg)
(kgN/ animal produit)
3,38 2,90 2,76 2,37
dont phase solide 1,92 1,44 1,57 1,18
dont phase liquide 1,46 1,46 1,19 1,19
Correction par kg de diffĂ©rence de poids d’abattage (2) 0,039 0,033 0,032 0,027
LitiÚre de paille accumulée Sans compostage Avec compostage Sans compostage Avec compostage
Truie reproductrice (kgN/animal présent/an) 14,4 12,1 12,6 10,7
Truie non productive (kgN/animal présent/an) 6,7 4,9 5,6 4,0
Porcelet post-sevrage (8 Ă  31 kg) (kgN/ animal produit) 0,31 0,22 0,29 0,20
Porc Ă  l’engraissement produit (31 Ă  118 kg)
(kgN/ animal produit)
2,23 1,62 1,88 1,33
Correction par kg de diffĂ©rence de poids d’abattage (2) 0,026 0,019 0,022 0,015
LitiÚre de sciure accumulée Sans compostage Avec compostage Sans compostage Avec compostage
Porcelet post-sevrage (8 Ă  31 kg) (kgN/ animal produit) 0,18 0,17 0,17 0,15
Porc Ă  l’engraissement produit (31 Ă  118 kg)
(kgN/ animal produit)
1,35 1,21 1,11 0,99
Correction par kg de diffĂ©rence de poids d’abattage (2) 0,015 0,014 0,013 0,011

 

(1) Teneurs maximales en protĂ©ines des aliments Ă  respecter pour utiliser les rĂ©fĂ©rences relatives Ă  l’alimentation biphase :

 

Article

 

 

Biphase : teneurs maximales en protéines des aliments
Truies: Gestation : 14,0% – Lactation : 16,5%
Post-sevrage : 1er Ăąge : 20,0% – 2e Ăąge : 18,0%
Engraissement: Croissance : 16,0% – Finition : 15,0% (60% d’aliment de finition)

 

(2) Correction Ă  apporter Ă  la production d’azote Ă©pandable lorsque le poids d’abattage est supĂ©rieur Ă  118 kg, en kg d’azote Ă©pandable par kg poids supplĂ©mentaire Ă  l’abattage.
(3) Avec ou sans compostage de la phase solide.

Nota. – Comme indiquĂ© au V de l’annexe I du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, afin d’estimer la production d’azote des porcins de son exploitation, un Ă©leveur de porc peut utiliser, en lieu et place des valeurs du tableau ci-dessus, le rĂ©sultat d’un bilan rĂ©el simplifiĂ©. Le calcul du bilan rĂ©el simplifiĂ© doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă  l’aide de l’un des outils de calcul citĂ© dans la brochure du RĂ©seau Mixte Technologique « Ă©levages et environnement » relative aux rejets d’azote des porcs la plus rĂ©cente, et l’Ă©leveur doit tenir Ă  disposition de l’administration les Ă©tats de sortie de l’outil de calcul du bilan rĂ©el simplifiĂ©, ainsi que tout Ă©lĂ©ment justifiant la pertinence des donnĂ©es saisies dans l’outil de calcul (en particulier la gestion technico-Ă©conomique ou les piĂšces comptables et bordereaux d’enlĂšvement des animaux et les factures d’aliments).

Annexe

Article

 

ANNEXE III
DÉFINITION DES ZONES A, B, C ET D POUR LA MISE EN ƒUVRE DU 1O DU II DE L’ANNEXE I DU PRÉSENT ARRÊTÉ

 

REGIONS, DEPARTEMENTS, PETITES REGIONS AGRICOLES ZONE
AUVERGNE-RHONE-ALPES
AIN 01 Vallée de la SaÎne 01195 B
01 Dombes 01198 B
01 CĂŽteaux en bordure des Dombes 01201 B
01 Zone forestiĂšre du pays de Gex (1Ăšre zone) 01215 C
01 Zone d’Ă©levage du pays de Gex (2Ăšme zone) 01216 C
01 Bresse 01446 C
01 Haut-Bugey 01449 D
01 Bugey 01451 D
ALLIER 03 Bocage Bourbonnais 03178 C
03 Montagne Bourbonnaise 03425 C
03 Val d’Allier 03426 B
03 Combraille Bourbonnaise 03428 C
03 Sologne Bourbonnaise 03429 C
ARDECHE 07 Coiron 07169 D
07 Plateaux du haut et du moyen vivarais 07171 D
07 Bas Vivarais 07422 B
07 Massif du MĂ©zenc-Meygal 07423 D
07 Velay basaltique 07424 D
07 Monts du Forez 07425 D
07 Vallée du RhÎne 07465 B
CANTAL 15 Bassin d’Aurillac 15163 D
15 Bassin de Massiac 15164 D
15 PlanĂšze de Saint Flour 15167 D
15 ChĂątaigneraie 15409 C
15 CĂ©zallier 15417 D
15 Margeride 15418 D
15 Aubrac 15419 D
15 Cantal 15420 D
15 Artense 15421 D
15 Plateau du Sud-Est Limousin 15433 C
DROME 26 RĂ©gion de Royans 26221 B
26 Diois 26234 B
26 Plaines rhodaniennes 26240 B
26 Valloire 26241 B
26 Gallaure et herbasse 26242 B
26 Pays de Bourdeaux 26243 B
26 Vercors 26453 D
26 Bochaine 26461 D
26 Baronnies 26463 B
26 Tricastin 26464 B
ISERE 38 Bas Dauphiné 38199 B
38 Vallée du Grésivaudan 38217 B
38 Préalpes 38453 D
38 RĂ©gion Haute-Alpine 38457 D
38 Vallée du RhÎne 38465 B
LOIRE 42 Mont du Jarez et bassin houiller 42168 C
42 Monts du Pilat 42170 D
42 Plateau de Neulisse 42189 C
42 Plaine Roannaise 42190 C
42 CĂŽte Roannaise 42191 C
42 Monts de la Madeleine 42192 D
42 Plaine du Forez 42193 C
42 Monts du Forez 42425 D
42 Monts du Lyonnais 42445 C
42 Vallée du RhÎne 42465 B
HAUTE-LOIRE 43 Bassin du Puy 43172 D
43 Brivadois 43177 D
43 CĂ©zallier 43417 D
43 Margeride 43418 D
43 Massif du Mezenc Meygal 43423 D
43 Velay Basaltique 43424 D
43 Monts du Forez 43425 D
43 Limagne 43427 B
PUY-DE-DOME 63 Périphérie des DÎmes 63165 D
63 DĂŽmes 63166 D
63 Plaine d’Ambert 63173 D
63 Livradois 63174 D
63 Plaine de la Dore 63175 D
63 Limagne viticole 63176 B
63 Combraille 63181 D
63 CĂ©zallier 63417 D
63 Artense 63421 D
63 Monts du Forez 63425 D
63 Limagne Agricole 63426 B
63 Plaine de Lembron 63427 B
63 Combraille Bourbonnaise 63428 C
RHONE 69 Plateau du Lyonnais 69194 C
69 Vallée de la SaÎne 69195 B
69 Zone MaraĂźchĂšre de Lyon 69196 B
69 Zone de grande culture entre SaĂŽne et Beaujolais 69197 B
69 Bas-Dauphiné 69199 B
69 Zone fruitiĂšre et viticole du Lyonnais 69200 B
69 Beaujolais viticole 69444 B
69 Monts du Lyonnais 69445 C
69 Vallée du RhÎne 69465 B
SAVOIE 73 Chautagne 73213 C
73 Combe de Savoie 73219 C
73 Cluze de Chambéry 73220 C
73 Maurienne 73229 D
73 Beaufortin 73230 D
73 Les Quatre cantons 73451 C
73 Chartreuse 73453 D
73 Le Val d’Arly 73454 D
73 Albanais 73455 C
73 Bauges 73456 D
73 Tarentaise 73458 D
HAUTE-SAVOIE 74 Bas Genevois 74208 C
74 La Semine 74210 C
74 Vallée des Usses 74211 C
74 RĂ©gion d’Annemasse 74214 C
74 RĂ©gion d’Annecy 74218 C
74 Cluse d’Arve 74222 C
74 Giffre 74223 D
74 Chablais 74224 D
74 Plateau des Dranses 74225 D
74 Bas Chablais 74226 C
74 Pays de ThĂŽnes 74227 D
74 Plateau des Bornes 74228 D
74 Sillon-Alpin 74454 D
74 Albanais 74455 C
74 Bauges 74456 D
74 Grandes Alpes 74458 D
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE
COTE-D’OR 21 Tonnerois 21010 B
21 Val de SaĂŽne 21204 B
21 Plateau Langrois Montagne 21311 B
21 Vingeanne 21312 B
21 La Vallée 21322 B
21 La Plaine 21440 B
21 CĂŽte viticole et arriĂšre cĂŽte de Bourgogne 21441 B
21 Auxois 21442 C
21 Morvan 21443 C
DOUBS 25 Zone des plaines et des basses vallées 25447 C
25 Montagne du Jura 25449 D
25 Plateaux moyens du Jura 25450 D
25 Plateaux supérieurs du Jura 25452 D
JURA 39 Val d’Amour et forĂȘt de Chaux 39203 B
39 Finage 39206 B
39 Vignoble du Jura 39207 C
39 Combe d’Ain 39209 C
39 Plateau inférieur du Jura 39212 C
39 Bresse 39446 C
39 Plaine doloise 39447 B
39 Hauts Jura 39449 D
39 Petite Montagne 39451 D
39 DeuxiĂšme plateau 39452 D
NIEVRE 58 Entre Loire et Allier 58180 C
58 Bourgogne nivernaise 58185 B
58 Nivernais central 58188 C
58 Puisaye 58340 B
58 Sologne bourbonnaise 58429 C
58 Morvan 58443 C
HAUTE-SAONE 70 RĂ©gion sous vosgienne Haute SaĂŽne 70005 C
70 RĂ©gion vosgienne de Haute SaĂŽne 70006 D
70 RĂ©gion des plateaux 70007 C
70 Plaine grayloise 70205 B
70 Hautes vosges 70307 D
70 Voge 70309 C
70 Plaines et basses vallĂ©es du Doubs et de l’Ognon 70447 C
70 Trouée de Belfort 70448 C
SAONE-ET-LOIRE 71 Brionnais 71183 C
71 Clunysois 71184 C
71 Charollais 71187 C
71 Bresse ChĂąlonnaise 71202 B
71 Sologne Bourbonnaise 71429 C
71 ChĂąlonnais 71440 B
71 CĂŽte chĂąlonnaise 71441 C
71 Autunois 71442 C
71 Morvan 71443 C
71 MĂąconnais 71444 B
71 Bresse Louhannaise 71446 C
YONNE 89 Plateaux de Bourgogne 89186 B
89 Champagne crayeuse 89317 B
89 Pays d’Othe 89319 B
89 Basse Yonne 89320 B
89 Vallées 89322 B
89 GĂątinais pauvre 89338 B
89 Puisaye 89340 B
89 Terre Plaine 89442 C
89 Morvan 89443 C
TERRITOIRE DE BELFORT 90 Sundgau 90303 C
90 Montagne vosgienne 90307 D
90 Trouée de Belfort 90448 C
90 Plateaux moyens du Jura 90450 C
BRETAGNE
COTES-D’ARMOR 22 A
FINISTERE 29 A
ILLE-ET-VILAINE 35 A
MORBIHAN 56 A
CENTRE-VAL DE LOIRE
CHER 18 Val de Loire 18066 B
18 Vallée de Germigny 18179 C
18 Sologne 18343 B
18 Champagne berrichonne 18434 B
18 Boischaut 18436 C
18 Marche 18437 C
18 Pays fort et Sancerrois 18439 B
EURE-ET-LOIR 28 B
INDRE 36 Champagne berrichonne 36434 B
36 Boischaut du Nord 36435 B
36 Boischaut du Sud 36436 C
36 Brenne-Petite Brenne 36438 C
INDRE-ET-LOIRE 37 B
LOIR-ET-CHER 41 B
LOIRET 45 B
CORSE
CORSE-DU-SUD 2A Littoral Corse 2A258 B
2A CĂŽteaux Corse 2A259 B
2A Montagne Corse 2A260 D
HAUTE-CORSE 2B Littoral Corse 2B258 B
2B CĂŽteaux Corse 2B259 B
2B Montagne Corse 2B260 D
GRAND EST
ARDENNES 08 Ardenne 8021 C
08 CrĂȘtes prĂ©ardennaises 8022 C
08 Argonne 8315 C
08 Champagne crayeuse 8317 B
08 Thiérache 8323 A
AUBE 10 B
MARNE 51 Vallée de la Marne 51016 B
51 Vignoble 51017 B
51 Pays RĂšmois 51018 B
51 Argonne 51315 C
51 Champagne crayeuse 51317 B
51 Champagne humide 51318 B
51 Perthois 51321 B
51 Brie champenoise 51335 B
51 Tardenois 51336 B
HAUTE-MARNE 52 Plateau Langrois Apance 52008 C
52 Plateau Langrois Amance 52009 C
52 Vallage 52012 B
52 Bassigny 52310 C
52 Plateau Langrois Montagne 52311 B
52 Vingeanne 52312 C
52 Barrois 52314 B
52 Champagne humide 52318 C
52 Perthois 52321 B
52 Barrois Vallée 52322 B
MEURTHE-ET-MOSELLE 54 La Haye 54305 B
54 Plateau lorrain sud 54306 C
54 Montagne Vosgienne 54307 D
54 Pays-haut-lorrain 54308 B
54 CĂŽtes de Meuse 54313 C
54 La Woëvre 54316 C
MEUSE 55 Pays de Montmédy 55308 C
55 Barrois 55314 B
55 Argonne 55315 C
55 La Woëvre 55316 C
MOSELLE 57 Warndt 57003 B
57 Vallée de la Moselle 57004 B
57 Plateau lorrain sud 57306 B
57 Montagne Vosgienne 57307 D
57 Pays-Haut lorrain 57308 B
57 Plateau lorrain nord 57473 C
BAS-RHIN 67 Plaine du Rhin 67301 B
67 Ried 67302 B
67 RĂ©gion sous vosgienne 67304 B
67 Montagne vosgienne 67307 D
67 Plateau lorrain nord 67473 C
HAUT-RHIN 68 Hardt 68001 B
68 Ochsenfeld 68002 B
68 Plaine du Rhin 68301 B
68 Ried 68302 B
68 Sundgau 68303 B
68 Collines sous vosgiennes 68304 B
68 Montagne sous vosgienne 68307 D
68 Jura 68450 C
VOSGES 88 La Haye 88305 C
88 Plateau lorrain sud 88306 C
88 Montagne Vosgienne 88307 D
88 Voge 88309 C
88 Chatenois 88310 C
88 CĂŽtes de Meuse 88313 C
88 Barrois 88314 B
HAUTS-DE-FRANCE
AISNE 02 Saint Quentinois et Laonnois 2034 B
02 Champagne crayeuse 2317 B
02 Thiérache 2323 A
02 Soissonnais 2328 B
02 Valois 2329 B
02 Tardenois et Brie 2336 B
NORD 59 Flandre intérieure 59025 B
59 RĂ©gion de Lille 59026 B
59 PĂ©vĂšle 59027 B
59 Plaine de la Scarpe 59028 B
59 Hainaut 59033 A
59 Thiérache 59323 A
59 Plaine de la Lys 59324 B
59 Flandre maritime 59325 B
59 Cambrésis 59326 B
OISE 60 Pays de Thelle 60041 B
60 Clermontois 60042 B
60 Noyonnais 60043 B
60 Plateau Picard 60327 B
60 Soissonnais 60328 B
60 Valois et Multien 60329 B
60 Vexin français 60330 B
60 Pays de Bray 60331 A
PAS-DE-CALAIS 62 Pays d’Aire 62023 B
62 Collines guinoises 62024 B
62 Boulonnais 62029 A
62 Haut-Pays d’Artois 62030 B
62 BĂ©thunois 62031 B
62 Ternois 62032 B
62 Pays de Montreuil 62039 B
62 Bas-champs picards 62040 B
62 Plaine de la Lys 62324 B
62 Wateringues 62325 B
62 Artois 62326 B
SOMME 80 B
ILE-DE-FRANCE
PARIS 75 B
SEINE-ET-MARNE 77 B
YVELINES 78 B
ESSONNE 91 B
HAUTS-DE-SEINE 92 B
SEINE-SAINT-DENIS 93 B
VAL-DE-MARNE 94 B
VAL-D’OISE 95 B
NORMANDIE
CALVADOS 14 Bessin 14085 A
14 Pays d’Auge 14353 A
14 Bocage 14354 A
14 Plaine de Caen et de Falaise 14355 B
EURE 27 Vexin Normand 27044 B
27 Pays de Lyons 27050 B
27 Marais Vernier 27051 A
27 Roumois 27052 B
27 Lieuvin 27077 A
27 Plateau du Neubourg 27078 B
27 Plateau d’Evreux Saint AndrĂ© 27079 B
27 Plateau de Madrie 27080 B
27 Vexin bossu 27330 B
27 Vallée de la Seine 27332 B
27 Perche 27351 B
27 Pays d’Ouche 27352 B
27 Pays d’Auge 27353 A
MANCHE 50 A
ORNE 61 Merlerault 61088 A
61 Perche Ornais 61351 B
61 Pays d’Ouche 61352 A
61 Pays d’Auge 61353 A
61 Bocage ornais 61354 A
61 Plaines d’Alençon et d’Argentan 61355 B
SEINE-MARITIME 76 Pays de Caux 76046 B
76 Petit Caux 76047 B
76 Entre Bray et Picardie 76048 A
76 Entre Caux et Vexin 76049 B
76 Pays de Bray 76331 A
76 Vallée de la Seine 76332 A
NOUVELLE-AQUITAINE
CHARENTE 16 Montmorélien 16112 B
16 Angoûmois-Ruffecois 16113 B
16 Plaine de la Mothe Lezay 16367 B
16 Plaine de Niort-Brioux 16371 B
16 Terres rouges Ă  Chataigniers 16372 B
16 Saintonge agricole 16375 B
16 Cognaçais 16377 B
16 Confolentais 16432 C
16 Brandes 16438 C
CHARENTE-MARITIME 17 B
CORREZE 19 Causses 19394 B
19 PĂ©rigord blanc 19403 B
19 Bas Pays de Brive 19408 C
19 Xaintrie 19409 C
19 Cantal 19420 C
19 Artense 19421 D
19 Plateau de Millevaches 19430 D
19 Haut Limousin 19432 C
19 Plateau du Sud-Est Limousin 19433 C
CREUSE 23 Combraille bourbonnaise 23428 C
23 Plateau de Millevaches 23430 D
23 Marche 23431 C
23 Haut-Limousin 23432 C
23 Bas Berry 23437 C
DORDOGNE 24 Ribéracois 24158 B
24 Causses 24394 B
24 Bergeracois 24401 B
24 PĂ©rigord Blanc 24403 B
24 PĂ©rigord Noir 24404 B
24 Double périgourdine 24405 B
24 Landais 24406 B
24 Nontronnais 24432 C
GIRONDE 33 B
LANDES 40 B
LOT-ET-GARONNE 47 B
PYRENEES-ATLANTIQUES 64 CĂŽte Basque 64138 C
64 Coteaux du Pays basque 64139 C
64 Montagne basque 64140 D
64 Coteaux entre les Gaves 64141 C
64 Montagnes du BĂ©arn 64142 D
64 VallĂ©e de l’Adour 64143 C
64 VallĂ©e du gave d’Oloron 64379 C
64 Vallée du gave de Pau 64380 B
64 Coteaux du BĂ©arn 64381 B
64 Chalosse 64382 B
64 Vic-Bilh 64386 B
DEUX-SEVRES 79 Plateau mellois 79109 B
79 Plaine de Thouars 79349 B
79 Entre plaine et GĂątine 79366 A
79 Plaine de la Mothe Lezay 79367 B
79 GĂątine 79368 A
79 Marais poitevin mouillé 79370 B
79 Plaine de Niort-Brioux 79371 B
79 Bocage 79373 A
VIENNE 86 Confins granitiques du Limousin 86182 C
86 Saumurois 86347 B
86 Plaine de Loudun Richelieu et Chatellerault 86348 B
86 Plaine de Thouars-Moncontour 86349 B
86 GĂątine 86368 B
86 Terres rouges Ă  Chataigniers 86372 B
86 RĂ©gion des Brandes 86438 B
HAUTE-VIENNE 87 Plateau de Millevaches 87430 D
87 Marche 87431 C
87 Haut-Limousin 87432 C
OCCITANIE
ARIEGE 09 Plaine de l’AriĂšge 9390 B
09 Coteaux de l’AriĂšge 9392 B
09 Région sous-pyrénéenne Plantaurel 9393 B
09 Région Pyrénéenne 9472 D
AUDE 11 Lauragais 11391 B
11 RazĂšs 11392 B
11 Montagne Noire 11413 D
11 RĂ©gion viticole 11470 B
11 Narbonnais 11471 B
11 Pays de Sault 11472 D
AVEYRON 12 Rougier de Marcillac 12161 C
12 LĂ©vezou 12162 D
12 Bas-Quercy 12397 B
12 ViadÚne et Vallée du Lot 12407 C
12 SĂ©gala 12409 C
12 Grandes Causses 12411 B
12 Monts Lacaune 12412 B
12 Aubrac 12419 D
GARD 30 B
HAUTE-GARONNE 31 CĂŽteaux du Gers 31385 B
31 Coteaux de Gascogne 31389 B
31 Les Vallées 31390 B
31 Lauragais 31391 B
31 Volvestre 31392 B
31 La RiviĂšre Plantaurel 31393 C
31 Pyrénées centrales 31472 D
GERS 32 B
HERAULT 34 Plateaux du Somail et de l’Espinouse 34412 D
34 Causses du Larzac 34414 B
34 Soubergues 34415 B
34 Garrigues 34416 B
34 Minervois 34470 B
34 Plaine Viticole 34471 B
LOT 46 Bourianne 46159 B
46 Vallée de la Dordogne 46160 C
46 Causses 46394 B
46 Quercy blanc 46396 B
46 Vallée du Lot 46407 B
46 Limargue 46408 B
46 SĂ©gala 46409 C
LOZERE 48 CĂ©vennes 48410 B
48 Causses 48411 B
48 Margeride 48418 D
48 Aubrac 48419 D
HAUTES-PYRENEES 65 Montagne de Bigorre 65146 D
65 Coteaux de Bigorre 65148 C
65 Haute vallĂ©e de l’Adour 65150 B
65 CĂŽteaux Nord 65381 B
65 Astarac 65383 B
65 Vic-Bilh et Madiran 65386 B
65 RiviĂšre basse 65387 B
65 CĂŽteaux de Gascogne 65389 B
PYRENEES-ORIENTALES 66 Plaine du Roussillon 66252 B
66 Vallespir et les AlbĂšres 66253 D
66 Cru Banyuls 66254 B
66 Conflent 66255 D
66 Cerdagne 66256 D
66 Capcir 66257 D
66 CorbiĂšres du Roussillon 66470 B
66 FenouillĂšde 66472 B
TARN 81 Gaillacois 81151 B
81 Coteaux mollassiques 81152 B
81 Plaine de l’albigeois et du Castrais 81153 B
81 Lauragais 81391 B
81 Causses du Quercy 81395 B
81 SĂ©gala 81409 C
81 Monts de Lacaune 81412 D
81 Montagne noire 81413 D
TARN-ET-GARONNE 82 B
PAYS DE LA LOIRE
LOIRE-ATLANTIQUE 44 A
MAINE-ET-LOIRE 49 Vallée de la Loire 49344 B
49 Beaugeois 49345 B
49 Saumurois 49347 B
49 Bocage angevin 49356 A
49 Choletais 49373 A
MAYENNE 53 A
SARTHE 72 Vallée de la Sarthe et région mancelle 72089 B
72 BĂ©linois 72090 B
72 Plateau calaisien 72091 B
72 Champagne mancelle 72092 B
72 Bocage sabolien 72093 A
72 Saosnois 72094 B
72 Beaugeois 72345 B
72 Vallée du Loir 72350 B
72 Perche 72351 B
72 Bocage des Alpes mancelles 72354 A
72 Plaine d’Alençon 72355 B
VENDEE 85 Bocage de Chantonnay 85110 A
85 Marais breton 85365 A
85 Entre plaine et bocage 85366 B
85 Bas-bocage 85368 A
85 Marais poitevin desséché 85369 B
85 Marais poitevin mouillé 85370 B
85 Plaine vendéenne 85371 B
85 Haut bocage 85373 A
PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 04 Plateau de Valensole 4233 B
04 Sisteronnais 4459 B
04 Montagne de Haute Provence 4460 D
04 Plateau de Forcalquier 4462 B
04 Val de Durance 4466 B
HAUTES-ALPES 05 Queyras 5231 D
05 Haut-Embrunnais 5232 D
05 Champsaur 5235 D
05 DĂ©voluy 5236 D
05 Embrunnais 5237 D
05 Gapençais 5239 D
05 Briançonnais 5457 D
05 Laragnais 5459 B
05 Bochaine 5461 B
05 Serrois-Rosannais 5463 B
ALPES-MARITIMES 06 CÎteaux niçois 6245 B
06 Littoral niçois 6249 B
06 Alpes niçoises 6250 D
BOUCHES-DU-RHONE 13 B
VAR 83 B
VAUCLUSE 84 B

 

La liste des petites rĂ©gions agricoles de chaque rĂ©gion peut ĂȘtre consultĂ©e auprĂšs de la direction rĂ©gionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forĂȘt.

Date et signature(s)

Fait le 30 janvier 2023.

Le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires,
Christophe BĂ©chu

Le ministre de l’agriculture et de la souverainetĂ© alimentaire,
Marc Fesneau

La secrĂ©taire d’État auprĂšs du ministre de la transition Ă©cologique et de la cohĂ©sion des territoires, chargĂ©e de l’Ă©cologie,
BĂ©rangĂšre Couillard