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Références
NOR : TERB2200822A
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2022/1/26/TERB2200822A/jo/texte
Source : JORF n°0028 du 3 février 2022, texte n° 21
En-tĂȘte
Le ministre des outre-mer, la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et le ministre des solidarités et de la santé,
Vu la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire ;
Vu la loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire ;
Vu la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique ;
Vu le dĂ©cret n° 2020-1567 du 11 dĂ©cembre 2020 portant diverses dispositions dans le domaine funĂ©raire en raison des circonstances exceptionnelles liĂ©es Ă la propagation de l’Ă©pidĂ©mie de covid-19 ;
Vu le dĂ©cret n° 2021-1828 du 27 dĂ©cembre 2021 dĂ©clarant l’Ă©tat d’urgence sanitaire dans certains territoires de la RĂ©publique ;
Vu le dĂ©cret n° 2022-9 du 5 janvier 2022 dĂ©clarant l’Ă©tat d’urgence sanitaire dans certains territoires de la RĂ©publique ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 15 septembre 2021 portant diverses adaptations dans le domaine funĂ©raire en outre-mer en raison des circonstances exceptionnelles liĂ©es Ă la propagation de l’Ă©pidĂ©mie de covid-19 ;
Vu le code général des collectivités territoriales, notamment son article R. 2213-43 ;
Vu l’avis du Conseil national des opĂ©rations funĂ©raires, en date du 13 janvier 2022 ;
Vu l’avis du Haut Conseil de la santĂ© publique, en date du 14 janvier 2022 ;
Vu l’avis du Conseil national de l’Ă©valuation des normes, en date du 16 janvier 2022 ;
Vu l’urgence ;
Considérants
ConsidĂ©rant que la situation sanitaire sur l’ensemble du territoire national s’est Ă nouveau fortement dĂ©gradĂ©e avec la propagation du variant Omicron du virus SARS-Cov-2 ;
Considérant que cela se traduit, notamment, par une hausse du nombre de personnels du secteur funéraire testés positifs ou cas contacts et, de ce fait, par une difficulté à garantir la continuité des services funéraires ;
ConsidĂ©rant la dĂ©cision de proroger ou de rĂ©tablir l’Ă©tat d’urgence sanitaire dans plusieurs territoires (Martinique, La RĂ©union, Guadeloupe, Saint-BarthĂ©lemy, Saint-Martin, Guyane et Mayotte) ;
ConsidĂ©rant que ces Ă©lĂ©ments de contexte constituent des circonstances exceptionnelles au sens de l’article R. 2213-43 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales ;
ConsidĂ©rant qu’il y a dĂšs lors lieu de rĂ©tablir sur l’ensemble du territoire mĂ©tropolitain, Ă La RĂ©union, en Guadeloupe, Ă Saint-BarthĂ©lemy, Ă Saint-Martin, Ă Mayotte, en Guyane et Ă Saint-Pierre-et-Miquelon, pour les mĂȘmes motifs que ceux exposĂ©s lors de leur Ă©diction, les mesures dĂ©rogatoires de mĂȘme nature que celles prĂ©vues par l’article 3 de l’arrĂȘtĂ© du 15 septembre 2021 susvisĂ© ;
ConsidĂ©rant que les dispositions de l’arrĂȘtĂ© du 15 septembre 2021 susvisĂ© demeurent applicables en Martinique jusqu’Ă l’expiration d’un dĂ©lai d’un mois Ă compter de la date de cessation de l’Ă©tat d’urgence sanitaire prorogĂ©,
ArrĂȘtent :
Article 1
Les rĂšgles funĂ©raires sont adaptĂ©es sur le territoire mĂ©tropolitain, Ă La RĂ©union, en Guadeloupe, Ă Saint-BarthĂ©lemy, Ă Saint-Martin, Ă Mayotte et Ă Saint-Pierre-et-Miquelon, conformĂ©ment aux dispositions de l’article 2 du prĂ©sent arrĂȘtĂ© pour une durĂ©e de trois mois Ă compter de la date de l’entrĂ©e en vigueur du prĂ©sent arrĂȘtĂ©.
Pour la Guyane, les dispositions de l’article 2 du prĂ©sent arrĂȘtĂ© entrent en vigueur Ă l’Ă©chĂ©ance des dispositions de l’arrĂȘtĂ© du 15 septembre 2021 portant diverses adaptations dans le domaine funĂ©raire en outre-mer en raison des circonstances exceptionnelles liĂ©es Ă la propagation de l’Ă©pidĂ©mie de covid-19 et pour une durĂ©e de trois mois Ă compter de la date de l’entrĂ©e en vigueur du prĂ©sent arrĂȘtĂ©.
Article 2
Il peut ĂȘtre dĂ©rogĂ© aux dĂ©lais d’inhumation ou de crĂ©mation prĂ©vus aux articles R. 2213-33 et R. 2213-35 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales sans accord prĂ©alable du prĂ©fet dans la mesure strictement nĂ©cessaire au regard des circonstances. Le dĂ©lai dĂ©rogatoire ne peut alors dĂ©passer 14 jours calendaires aprĂšs le dĂ©cĂšs ou, le cas Ă©chĂ©ant, un dĂ©lai supĂ©rieur fixĂ© par le prĂ©fet pour tout ou partie du dĂ©partement.
L’opĂ©rateur funĂ©raire adresse au prĂ©fet par tout moyen une dĂ©claration Ă©crite motivĂ©e prĂ©cisant le dĂ©lai dĂ©rogatoire mis en Ćuvre au plus tard 15 jours aprĂšs l’inhumation ou la crĂ©mation.
Le prĂ©fet peut Ă©dicter, pour tout ou partie du dĂ©partement, des prescriptions gĂ©nĂ©rales ou particuliĂšres relatives Ă la mise en Ćuvre des dĂ©lais dĂ©rogatoires d’inhumation ou de crĂ©mation.
Article 3
Le directeur gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s locales, le directeur gĂ©nĂ©ral de la santĂ© et la directrice gĂ©nĂ©rale des outre-mer sont chargĂ©s, chacun en ce qui le concerne, de l’exĂ©cution du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, qui sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique française.
Date et signature(s)
Fait le 26 janvier 2022.
La ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales,
Pour la ministre et par délégation :
Le directeur général des collectivités locales,
S. Bourron
Le ministre des outre-mer,
Pour le ministre et par délégation :
La directrice générale des outre-mer,
S. Brocas
Le ministre des solidarités et de la santé,
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur général de la santé,
J. Salomon