🟩 ArrĂȘtĂ© du 10 septembre 2024 relatif Ă  la prise en charge anticipĂ©e numĂ©rique de certains dispositifs mĂ©dicaux numĂ©riques Ă  visĂ©e thĂ©rapeutique et certaines activitĂ©s de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale en application de l’article L. 162-1-23 du code de la sĂ©curitĂ© sociale

Références

NOR : TSSS2423907A
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2024/9/10/TSSS2423907A/jo/texte
Source : JORF n°0218 du 13 septembre 2024, texte n° 7

En-tĂȘte

Le ministre de l’Ă©conomie, des finances et de la souverainetĂ© industrielle et numĂ©rique et la ministre du travail, de la santĂ© et des solidaritĂ©s,
Vu le code de la santé publique ;
Vu le code de la sécurité sociale, notamment ses articles L. 162-1-23 et R. 162-112 à R. 162-117 ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 16 mai 2023 fixant le montant forfaitaire de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale prise en charge par l’assurance maladie prĂ©vu aux II et III de l’article R. 162-95 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, ainsi que les modulations applicables Ă  ces tarifs et la pĂ©riodicitĂ© de leur rĂ©vision (Journal officiel de la RĂ©publique française du 23 mai 2023) ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 25 octobre 2023 fixant les valeurs de la compensation financiĂšre de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale dans le cadre d’une prise en charge anticipĂ©e numĂ©rique par l’assurance maladie prĂ©vus aux II et III de l’article R. 162-117 du code de la sĂ©curitĂ© sociale (Journal officiel de la RĂ©publique française du 29 octobre 2023) ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 25 octobre 2023 pris pour l’application de l’article R. 162-118 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, prĂ©cisant les mentions devant figurer sur l’ordonnance portant prescription de dispositifs mĂ©dicaux numĂ©riques Ă  visĂ©e thĂ©rapeutique ou d’activitĂ©s de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale faisant l’objet d’une prise en charge anticipĂ©e numĂ©rique au titre de l’article L. 162-1-23 du mĂȘme code (Journal officiel de la RĂ©publique française du 29 octobre 2023) ;
Vu l’avis de la Commission nationale d’Ă©valuation des dispositifs mĂ©dicaux et des technologies de santĂ© en date du 9 juillet 2024 relatif Ă  la demande de prise en charge anticipĂ©e au titre de l’article L. 162-1-23 du code de la sĂ©curitĂ© sociale de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale utilisant le dispositif mĂ©dical numĂ©rique CONTINUUM+ CONNECT ;
Vu l’avis positif du groupement mentionnĂ© Ă  l’article L. 1111-24 du code de la santĂ© publique en date du 26 avril 2024 et le certificat de conformitĂ© aux rĂ©fĂ©rentiels, prĂ©vus Ă  l’article L. 1470-5 du code de la santĂ© publique, Ă©tabli en consĂ©quence, Ă  cette mĂȘme date, par ce groupement d’intĂ©rĂȘt public,
ArrĂȘtent :

Article 1

En application des dispositions de l’article L. 162-1-23 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mentionnĂ©e en annexe du prĂ©sent arrĂȘtĂ© est prise en charge par l’assurance maladie, dans l’indication, les conditions particuliĂšres de prise en charge et selon le rĂ©fĂ©rentiel mentionnĂ© dans ladite annexe.

Article 2

Le prĂ©sent arrĂȘtĂ© prend effet Ă  compter du treiziĂšme jour suivant la date de sa publication au Journal officiel de la RĂ©publique française.

Article 3

Le prĂ©sent arrĂȘtĂ© sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique française.

Annexe

ANNEXE
(1 produit)

L’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale suivante est prise en charge au titre de l’article L. 162-1-23 du code de la sĂ©curitĂ© sociale selon le rĂ©fĂ©rentiel suivant :

I. – Indication prise en charge

TĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale de patients adultes atteints d’un cancer sous traitement systĂ©mique.
Patients Ă©ligibles (l’ensemble conditions doivent ĂȘtre rĂ©unies) :

– patients adultes, atteints de cancer, sous traitement systĂ©mique seul, en combinaison, ou associĂ©s Ă  une irradiation (concomitante ou sĂ©quentielle), quelles que soient les voies d’administration (chimiothĂ©rapies, thĂ©rapies ciblĂ©es, hormonothĂ©rapies, immunothĂ©rapies et mĂ©dicaments de thĂ©rapie innovante), assujettis Ă  des consultations de surveillance dans le cadre de leur suivi conventionnel et consentants ;
– patients disposant d’un smartphone/ordinateur/tablette avec une connexion internet.

Patients non Ă©ligibles (dĂšs lors qu’un des Ă©lĂ©ments est rempli) :

– de moins de 18 ans ;
– traitĂ©s par chirurgie exclusive ;
– traitĂ©s par radiothĂ©rapie exclusive ;
– impossibilitĂ© physique ou psychique pour le patient ou l’aidant d’utiliser le DM numĂ©rique de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale et/ou ses accessoires de collecte selon le jugement du mĂ©decin dĂ©sirant inclure le patient dans le projet de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale ;
– refus du patient Ă  la transmission des donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre du contrĂŽle de l’utilisation effective du dispositif mĂ©dical numĂ©rique (DMN) et Ă  l’obtention de rĂ©sultats individualisĂ©s ou nationaux d’utilisation en vie rĂ©elle ;
– refus du patient d’avoir un accompagnement thĂ©rapeutique.

Cette indication appartient Ă  l’ensemble des chapitres inclus dans la Classe 02 : « Tumeurs » de la 11e version de la classification internationale des maladies publiĂ©e par l’Organisation mondiale de la santĂ© (CIM-11), Ă  l’exception des tumeurs bĂ©nignes et in situ.

 

Classe 2 de CIM-11 Nomenclature
Tumeurs du cerveau ou du systĂšme nerveux central DMN-TSM, CONTINUUM+CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM 11 2A
Tumeurs de tissus hématopoïétiques ou lymphoïdes DMN-TSM, CONTINUUM+CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM 11 2B
Tumeurs malignes, Ă  l’exception des tumeurs primitives des tissus lymphoĂŻdes, hĂ©matopoĂŻĂ©tiques, du systĂšme nerveux central ou ses tissus connexes DMN-TSM, CONTINUUM+CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM 11 2C
Tumeurs Ă  Ă©volution imprĂ©visible, Ă  l’exception des tissus lymphoĂŻdes, hĂ©matopoĂŻĂ©tiques, du systĂšme nerveux central ou des tissus apparentĂ©s DMN-TSM, CONTINUUM+CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM11 2F
Tumeurs Ă  Ă©volution inconnue, Ă  l’exception des tissus lymphoĂŻdes, hĂ©matopoĂŻĂ©tiques, du systĂšme nerveux central ou des tissus apparentĂ©s DMN-TSM, CONTINUUM+CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM 11 2G

 

II. – Description des spĂ©cifications techniques minimales des dispositifs mĂ©dicaux numĂ©riques et, le cas Ă©chĂ©ant, des accessoires de collecte associĂ©s
1. Dispositif médical numérique de télésurveillance médicale

CONTINUUM+ CONNECT est un dispositif médical numérique (DMN) de type web-application permettant la télésurveillance médicale.
Il contient un module d’alerte ayant le statut de dispositif mĂ©dical qui permet, Ă  partir de la collecte et de l’analyse des constantes physiologiques, des Ă©vĂ©nements indĂ©sirables et de la douleur, d’assigner un niveau d’alerte Ă  chaque paramĂštre collectĂ©.
La plateforme est constituée :

– d’une interface « patient/domicile » permettant la collecte et la transmission de donnĂ©es de patients traitĂ©s par traitement anticancĂ©reux oraux et/ou injectables Ă  domicile ;
– d’une interface « opĂ©rateur » destinĂ©e aux professionnels de l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance ;
– d’une interface « professionnels de santĂ© », dĂ©signĂ©s par l’opĂ©rateur, qui ne sont ni responsables de la tĂ©lĂ©surveillance, ni accompagnants et qui ne participent ni au remplissage des questionnaires ni au traitement des alertes (mĂ©decin traitant, pharmacien d’officine non accompagnants pour la tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale, 
).

Les donnĂ©es d’entrĂ©e sont les rĂ©ponses concernant le patient Ă  un questionnaire relatif aux Ă©vĂšnements indĂ©sirables dus Ă  ses traitements systĂ©miques (chimiothĂ©rapie, thĂ©rapies ciblĂ©es, hormonothĂ©rapies, immunothĂ©rapies), des constantes physiologiques du patient, la douleur du patient au cours des derniĂšres 24 heures. Le questionnaire n’est pas paramĂ©trable par l’Ă©quipe de soins.
RÉFÉRENCES PRISES EN CHARGE :

 

Description Versions du logiciel IUD-ID (Eudamed)
CONTINUUM+ CONNECT V.1.24.0 (01)03770033945001
(8012) 1.0.0

 

CONTINUUM+ CONNECT permet :

– la saisie des donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation de la tĂ©lĂ©surveillance ;
– la transmission des donnĂ©es collectĂ©es et leur mise Ă  disposition Ă  l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance et au patient.

2. Accessoire de collecte associé au dispositif médical numérique de télésurveillance

Les dispositifs mĂ©dicaux permettant de rĂ©colter les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale dans l’indication doivent ĂȘtre marquĂ©s CE.
Aucun accessoire de collecte connectĂ© n’est reconnu comme indispensable pour cette activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale.

III. – Exigences minimales applicables Ă  l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale
1. Professionnels de santé impliqués dans la télésurveillance médicale

L’Ă©quipe assurant la tĂ©lĂ©surveillance peut ĂȘtre en mesure d’assurer un suivi conventionnel ou Ă  dĂ©faut doit orienter le patient vers un ou des professionnels de santĂ© en mesure de rĂ©aliser ce suivi conventionnel.
Les opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale sont, conformĂ©ment Ă  la dĂ©finition de l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance :

– les mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s en oncologie mĂ©dicale, en oncologie-radiothĂ©rapie ou en oncologie- hĂ©matologie, ou mĂ©decin qualifiĂ© spĂ©cialiste titulaire d’un DiplĂŽme d’Ă©tudes spĂ©cialisĂ©es complĂ©mentaires (DESC) en cancĂ©rologie option « traitements mĂ©dicaux des cancers » ou d’une formation spĂ©cialisĂ©e transversale en cancĂ©rologie traitements mĂ©dicaux des cancers, dĂ©clinaison cancĂ©rologie de l’adulte, en charge de la primo-prescription, des adaptations liĂ©es au changement de traitement et des Ă©ventuels renouvellements ;
– le mĂ©decin chargĂ© de la tĂ©lĂ©surveillance qui peut ĂȘtre diffĂ©rent du mĂ©decin prescripteur ;
– l’infirmier diplĂŽmĂ© d’Etat participant Ă  la tĂ©lĂ©surveillance soit dans le cadre de ses compĂ©tences propres, soit dans le cadre d’un protocole de coopĂ©ration entre professionnels de santĂ©, soit dans le cadre de la pratique avancĂ©e ;
– le pharmacien hospitalier participant Ă  la tĂ©lĂ©surveillance en effectuant un tri des alertes.

2. Qualification obligatoire des professionnels de santĂ© rĂ©alisant l’activitĂ©

Tous les professionnels de santĂ© en charge de cette tĂ©lĂ©surveillance doivent ĂȘtre formĂ©s Ă  la pratique d’une tĂ©lĂ©surveillance et Ă  l’oncologie :

– ils doivent ĂȘtre formĂ©s au DMN CONTINUUM+ CONNECT ;
– les infirmiers doivent avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un dĂ©veloppement professionnel continu (DPC) portant sur l’oncologie et pouvoir justifier d’une expĂ©rience de 12 mois en oncologie ;
– au moins un des membres de l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance au contact direct des patients dans le cadre d’une activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance, et idĂ©alement l’ensemble de l’Ă©quipe, doit ĂȘtre formĂ© Ă  l’Ă©ducation thĂ©rapeutique (formation minimale de 40 heures conformĂ©ment au dĂ©cret du 2 aoĂ»t 2010 ou d’un DU d’Ă©ducation thĂ©rapeutique ou de la validation d’un programme DPC portant sur l’Ă©ducation thĂ©rapeutique).

Le maintien des compĂ©tences par une pratique de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance et la mise en place d’une formation continue est recommandĂ©e.

3. Organisation de télésurveillance médicale mise en place

a) Modalités de suivi :
Les modalitĂ©s de suivi par l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale consistent au suivi quotidien du tableau de bord de la file active des patients tĂ©lĂ©surveillĂ©s et Ă  filtrer les alertes reçues.
L’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance dĂ©finit l’organisation mise en place. Il prĂ©cise notamment le rĂŽle de chaque intervenant et les dispositions pour assurer la continuitĂ© des soins.
L’organisation de la tĂ©lĂ©surveillance peut prĂ©voir de s’appuyer sur des protocoles de coopĂ©ration tels que ceux dĂ©finis Ă  l’article 66 de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative Ă  l’organisation et Ă  la transformation du systĂšme de santĂ©. Dans un tel cadre, les professionnels de santĂ© travaillant en Ă©quipe peuvent s’engager, Ă  leur initiative, dans une dĂ©marche de coopĂ©ration pour mieux rĂ©pondre aux besoins des patients. Par des protocoles de coopĂ©ration, ils opĂšrent entre eux des transferts d’activitĂ©s ou d’actes de soins ou de prĂ©vention ou rĂ©organisent leurs modes d’intervention auprĂšs du patient. En complĂ©ment de la qualification des professionnels nĂ©cessaires, les protocoles de coopĂ©ration prĂ©cisent les formations nĂ©cessaires Ă  leur mise en Ɠuvre. Le patient est informĂ© des conditions de sa prise en charge dans le cadre d’un protocole de coopĂ©ration.
L’infirmier en pratique avancĂ©e (IPA) peut Ă©galement ĂȘtre impliquĂ© dans des actes de tĂ©lĂ©surveillance. Les IPA peuvent effectuer tout acte d’Ă©valuation clinique et de conclusions cliniques ou tout acte de surveillance clinique et paraclinique, consistant Ă  adapter le suivi du patient en fonction des rĂ©sultats des actes techniques ou des examens complĂ©mentaires ou de l’environnement global du patient ou reposant sur l’Ă©valuation de l’adhĂ©sion et des capacitĂ©s d’adaptation du patient Ă  son traitement ou sur l’Ă©valuation des risques liĂ©s aux traitements mĂ©dicamenteux et non mĂ©dicamenteux (article R. 4301-3 du code de la santĂ© publique).
L’Ă©quipe de la tĂ©lĂ©surveillance est en charge du paramĂ©trage initial et du re-paramĂ©trage en cas d’adaptation du traitement et Ă©galement de la gestion des alertes.
Les modalitĂ©s de prise en charge des alertes ainsi que leur dĂ©lai est Ă  dĂ©finir par l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance. Il est recommandĂ© de prendre en charge les alertes de grade 4 dans les 24 heures et les alertes de grade 3 dans les 48 heures suivant leur rĂ©ception.
AprĂšs filtrage des alertes, en fonction des donnĂ©es recueillies, le mĂ©decin en charge de la tĂ©lĂ©surveillance les interprĂšte et son analyse mĂ©dicale peut le conduire, le cas Ă©chĂ©ant, aprĂšs consultation ou tĂ©lĂ©consultation, Ă  des propositions d’adaptation du traitement, une adaptation des modalitĂ©s de surveillance par les professionnels de santĂ©, un renforcement de l’accompagnement thĂ©rapeutique par l’un des professionnels mĂ©dicaux ou paramĂ©dicaux de l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance.
En parallĂšle, le patient reçoit un message en fonction du type d’alerte l’informant de la conduite Ă  tenir.
Une personnalisation des messages est attendue selon le type d’alerte afin de donner aux patients des consignes en adĂ©quation avec l’organisation de l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance. En particulier pour une alerte de grade 4, il est recommandĂ© que le message soit adaptĂ© afin d’indiquer au patient de contacter l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale pendant les heures ouvrables en prĂ©cisant, en dehors des horaires ouvrables, les ressources mĂ©dicales Ă  mobiliser (le 15, la ligne d’astreinte ou autre).
Les coordonnĂ©es de l’Ă©tablissement de santĂ© et de l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale ainsi que la conduite Ă  tenir pendant et en dehors des horaires ouvrables du service de soin est dĂ©finie en amont de l’implĂ©mentation de la tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale par l’Ă©tablissement de santĂ©. Elle est Ă©galement systĂ©matiquement expliquĂ©e au patient.
b) Besoins en matiĂšre d’accompagnement thĂ©rapeutique :
L’accompagnement thĂ©rapeutique est une composante de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance et du forfait de rĂ©munĂ©ration associĂ©. Une sĂ©ance d’accompagnement thĂ©rapeutique n’est pas assimilable Ă  une consultation.
L’accompagnement thĂ©rapeutique du patient et des aidants est un Ă©lĂ©ment complĂ©mentaire et non substitutif de l’Ă©ducation thĂ©rapeutique. Il ne se substitue pas Ă  la formation du patient Ă  l’utilisation du DMN CONTINUUM+ CONNECT.
Il est rĂ©alisĂ© par un ou plusieurs professionnels de santĂ© de l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance (mĂ©decin, IDE, IPA, etc.) et a pour objectif de permettre au patient :

– de s’impliquer en tant qu’acteur dans son parcours de soins ;
– de mieux connaitre sa pathologie et les composantes de sa prise en charge ;
– d’adopter les rĂ©actions appropriĂ©es Ă  mettre en Ɠuvre en lien avec son projet de tĂ©lĂ©surveillance.

Ces sĂ©ances ont pour objectifs de confirmer les informations collectĂ©es et de donner des conseils sur, notamment : la maladie, les signes d’alerte, la gestion des complications, les rĂšgles hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques appropriĂ©es, les modes de vie, la surveillance et l’ajustement du traitement.
La premiĂšre sĂ©ance qui suit l’initiation de la tĂ©lĂ©surveillance permet Ă©galement d’Ă©valuer l’adhĂ©sion du patient Ă  la tĂ©lĂ©surveillance et de rĂ©pondre Ă  ses Ă©ventuelles questions sur le suivi mis en place. Elle est rĂ©alisĂ©e le premier mois, prĂ©fĂ©rentiellement en prĂ©sentiel.
Les sĂ©ances peuvent ĂȘtre organisĂ©es en prĂ©sentiel ou Ă  distance en fonction de l’organisation choisie entre l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance et le patient.
Cet accompagnement thĂ©rapeutique tout au long du projet de tĂ©lĂ©surveillance est indispensable pour permettre au patient de s’impliquer dans sa surveillance et d’adhĂ©rer ainsi Ă  son plan de soin. Il nĂ©cessite l’accord prĂ©alable du patient.
A l’issue du premier mois de tĂ©lĂ©surveillance qui nĂ©cessite un accompagnement thĂ©rapeutique rapprochĂ©, la frĂ©quence de l’accompagnement thĂ©rapeutique est Ă  adapter aux objectifs du protocole et aux besoins du patient.
En cas de besoin, aprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© qu’aucun problĂšme technique n’empĂȘche l’utilisation effective du DMN, l’accompagnement thĂ©rapeutique doit ĂȘtre adaptĂ©/renforcĂ©.

4. Garantie de qualité et de continuité des soins

a) Organisation de l’opĂ©rateur :
L’effectif disponible de l’Ă©quipe assurant la tĂ©lĂ©surveillance doit ĂȘtre adaptĂ© Ă  l’organisation retenue et Ă  la file active de patients suivis.
Toutes les Ă©tapes nĂ©cessaires Ă  une tĂ©lĂ©surveillance de qualitĂ© doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es avec soin et le temps mĂ©dical et paramĂ©dical doit ĂȘtre prĂ©vu en consĂ©quence.
L’opĂ©rateur doit s’assurer que les dispositions nĂ©cessaires sont mises en place pour assurer une continuitĂ© d’accĂšs au suivi par tĂ©lĂ©surveillance selon les modalitĂ©s dĂ©finies Ă  l’initiation avec le patient.
Pour chaque patient, l’organisation et le nombre de professionnels nĂ©cessaires doivent ĂȘtre adaptĂ©s Ă  la complexitĂ© de son contexte clinique.
L’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance peut confier certaines activitĂ©s non mĂ©dicales de tĂ©lĂ©surveillance (comme l’accompagnement thĂ©rapeutique, le prĂ©-filtrage des alertes ou le rappel des patients quant Ă  l’observance) Ă  un tiers (un autre professionnel de santĂ©, une sociĂ©tĂ©, ou un bĂ©nĂ©vole travaillant au sein d’une association), dans le respect de ses compĂ©tences, sans prĂ©judice des obligations et de la responsabilitĂ© de chacun.
Pour que des actions lui soient confiĂ©es, le tiers doit disposer des compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  leur rĂ©alisation, y compris lorsqu’il s’agit d’une personne bĂ©nĂ©vole, ou employer au moins une personne ayant ces compĂ©tences, dans le cadre des dispositions lĂ©gales applicables.
Le patient doit ĂȘtre informĂ© des activitĂ©s confiĂ©es Ă  un tiers, ces activitĂ©s doivent ĂȘtre dĂ©taillĂ©es et encadrĂ©es par une convention (cf. dĂ©cret n° 2022-1769 du 30 dĂ©cembre 2022 relatif au contenu de la dĂ©claration des activitĂ©s de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale aux agences rĂ©gionales de santĂ©) transmise Ă  l’agence rĂ©gionale de santĂ© et ces activitĂ©s doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es uniquement Ă  distance (et non directement auprĂšs du patient).
A noter qu’aucune activitĂ© mĂ©dicale ou ne relevant pas directement de la tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale ne peut ĂȘtre confiĂ©e Ă  un tiers (un industriel par exemple). Ainsi, ne peuvent pas ĂȘtre confiĂ©es Ă  un tiers : les bilans de soins infirmiers, prescriptions ou renouvellements d’ordonnance, ou d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale toute dĂ©cision mĂ©dicale entrant dans le cadre de la prise en charge du patient.
L’organisation de reconnaissance et de tri des Ă©vĂ©nements artĂ©factuels (ie : pertinence de l’alerte en reconnaissant les erreurs de saisies ou fenĂȘtre libre remplie sans raison mĂ©dicale) s’avĂšre particuliĂšrement clĂ© afin que seules les donnĂ©es/alertes jugĂ©es pertinentes soient transmises au mĂ©decin en charge de la tĂ©lĂ©surveillance. L’opĂ©rateur choisit l’organisation qu’il met en place en matiĂšre de tri des alertes.
Si la transmission de donnĂ©es entre le patient et l’opĂ©rateur par l’intermĂ©diaire du dispositif numĂ©rique est interrompue, l’exploitant en informe sans dĂ©lai l’opĂ©rateur, l’opĂ©rateur prend toute mesure pour assurer la continuitĂ© de la prise en charge et la reprise de la transmission de donnĂ©es ou, Ă  dĂ©faut, prend toute mesure pour que le patient soit orientĂ© vers une autre modalitĂ© de prise en charge.
b) Informations médicales :
Le respect des rĂšgles d’Ă©change et de partage des informations mĂ©dicales du patient dĂ©finies dans le code de la santĂ© publique s’appliquent.
« Lorsque ces professionnels appartiennent Ă  la mĂȘme Ă©quipe de soins, au sens de l’article L. 1110-12, ils peuvent partager les informations concernant une mĂȘme personne qui sont strictement nĂ©cessaires Ă  la coordination ou Ă  la continuitĂ© des soins ou Ă  son suivi mĂ©dico-social et social. Ces informations sont rĂ©putĂ©es confiĂ©es par la personne Ă  l’ensemble de l’Ă©quipe.
Le partage, entre des professionnels ne faisant pas partie de la mĂȘme Ă©quipe de soins, d’informations nĂ©cessaires Ă  la prise en charge d’une personne requiert son consentement prĂ©alable, recueilli par tout moyen, y compris de façon dĂ©matĂ©rialisĂ©e, dans des conditions dĂ©finies par dĂ©cret pris aprĂšs avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertĂ©s ».
Les conditions d’application sont dĂ©finies aux articles D. 1110-3 et suivants du code de la santĂ© publique.

IV. – ModalitĂ©s de prescription, d’utilisation et de distribution du dispositif mĂ©dical numĂ©rique
1. Conditions de prescription

a) Conditions générales de prescription :
Le recours Ă  la tĂ©lĂ©surveillance relĂšve d’une dĂ©cision partagĂ©e entre le patient et le mĂ©decin prescripteur. A l’issue de cette dĂ©cision partagĂ©e, la prescription mĂ©dicale associe systĂ©matiquement :

– la fourniture du DMN de tĂ©lĂ©surveillance CONTINUUM+ CONNECT ;
– une surveillance mĂ©dicale ayant pour objet l’analyse des donnĂ©es et alertes transmises au moyen des dispositifs mĂ©dicaux numĂ©riques et toutes les actions nĂ©cessaires Ă  la mise en place de la tĂ©lĂ©surveillance, au paramĂ©trage du DMN, Ă  la formation du patient Ă  son utilisation, Ă  la vĂ©rification et au filtrage des alertes, ainsi qu’un accompagnement thĂ©rapeutique.

Les actes de tĂ©lĂ©mĂ©decine sont rĂ©alisĂ©s avec le consentement libre et Ă©clairĂ© de la personne, en application notamment des dispositions des articles L. 1111-2 et L. 1111-4 du code de la santĂ© publique. Ce devoir d’information porte, en outre, sur les modalitĂ©s de rĂ©alisation de l’acte et de transmission des donnĂ©es et alertes au professionnel de santĂ© requis en vue de la rĂ©alisation de l’acte de tĂ©lĂ©mĂ©decine.
L’information prĂ©alable dĂ©livrĂ©e au patient en amont comprend explicitement les deux possibilitĂ©s de suivi : par suivi conventionnel seul ou par tĂ©lĂ©surveillance. L’Ă©quipe mĂ©dicale doit pouvoir assurer un suivi conventionnel en cas de refus du patient. Les modalitĂ©s de l’accompagnement thĂ©rapeutique (prĂ©sentiel ou distanciel) doivent ĂȘtre expliquĂ©es de façon claire au patient.
Le consentement du patient ou, le cas Ă©chĂ©ant, de son reprĂ©sentant lĂ©gal est recueilli par tout moyen dont la voie Ă©lectronique, par le mĂ©decin prescripteur. Le consentement porte sur l’acte de tĂ©lĂ©surveillance et sur le traitement des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel relatives au patient.
L’accord du patient sur la transmission des donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre du contrĂŽle de l’utilisation effective du dispositif mĂ©dical numĂ©rique de tĂ©lĂ©surveillance et, lorsqu’ils existent, Ă  l’obtention de rĂ©sultats individualisĂ©s ou nationaux d’utilisation en vie rĂ©elle Ă©valuĂ©s sur le fondement d’indicateurs dĂ©finis dans le rĂ©fĂ©rentiel, doit Ă©galement ĂȘtre recueilli.
La trace du consentement du patient est conservée dans le dossier médical de ce dernier. En cas de refus du patient, celui-ci est également inscrit dans le dossier médical.
Le prescripteur indique sur l’ordonnance, sous chaque ligne de prescription d’un dispositif mĂ©dical numĂ©rique Ă  visĂ©e thĂ©rapeutique ou d’une activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale pris en charge au titre de l’article L. 162-1-23 du mĂȘme code, la mention suivante : « la prise en charge du dispositif mĂ©dical numĂ©rique ou de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale par l’assurance maladie intervient dans le cadre d’une prise en charge anticipĂ©e et dĂ©rogatoire. ». A ce titre, le patient est informĂ© par le prescripteur du caractĂšre transitoire de cette prise en charge et, le cas Ă©chĂ©ant, d’interruption de celle-ci.
b) Qualification des prescripteurs :
La prescription initiale de télésurveillance est réalisée par le médecin :

– spĂ©cialisĂ© en oncologie mĂ©dicale, en oncologie-radiothĂ©rapie ou en oncologie-hĂ©matologie ;
– ou mĂ©decin qualifiĂ© spĂ©cialiste titulaire d’un DiplĂŽme d’Ă©tudes spĂ©cialisĂ©es complĂ©mentaires (DESC) en cancĂ©rologie option « traitements mĂ©dicaux des cancers » ou d’une formation,

spĂ©cialisĂ©e transversale en cancĂ©rologie traitements mĂ©dicaux des cancers, dĂ©clinaison cancĂ©rologie de l’adulte.
c) Durée de prescription :

– pĂ©riode d’essai initiale Ă  la fin de laquelle l’opĂ©rateur doit Ă©valuer l’intĂ©rĂȘt de la prestation de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale du patient : 1 mois ;
– durĂ©e de prescription (primo-prescription et renouvellements) suite Ă  la pĂ©riode d’essai initiale : au maximum de 6 mois. La durĂ©e de prescription pourra ĂȘtre adaptĂ©e au schĂ©ma thĂ©rapeutique motivant le suivi des Ă©vĂšnements indĂ©sirables ;
– durĂ©e de suivi du patient : prescription renouvelable.

d) Conditions de renouvellement de prescription :
A l’issue de la pĂ©riode d’essai initiale et de la primo-prescription, afin d’apprĂ©cier la pertinence d’un Ă©ventuel renouvellement de la prescription, le prescripteur rĂ©Ă©value l’intĂ©rĂȘt pour le patient de la tĂ©lĂ©surveillance, sans donner nĂ©cessairement lieu Ă  une consultation.
Ce point permet de vĂ©rifier que le patient prĂ©sente toujours les critĂšres nĂ©cessitant une tĂ©lĂ©surveillance au regard notamment de son traitement, qu’il adhĂšre Ă  la tĂ©lĂ©surveillance mise en place notamment par l’Ă©valuation de sa satisfaction, d’Ă©valuer l’intĂ©rĂȘt de la tĂ©lĂ©surveillance en termes de qualitĂ© de vie et, si les conditions sont rĂ©unies, de procĂ©der au renouvellement de la prescription de tĂ©lĂ©surveillance.
Les sĂ©ances conduites lors de l’accompagnement thĂ©rapeutique et les rĂ©Ă©valuations prĂ©cĂ©dant tout renouvellement potentiel permettent d’Ă©valuer cet usage effectif et l’adhĂ©sion du patient Ă  la tĂ©lĂ©surveillance.
Si le médecin prescripteur du renouvellement est différent du prescripteur initial, il en informe le médecin prescripteur initial.
La rĂ©Ă©valuation de l’intĂ©rĂȘt pour le patient du suivi par tĂ©lĂ©surveillance est rĂ©pĂ©tĂ©e avant chaque Ă©ventuel renouvellement.
A tout moment, la tĂ©lĂ©surveillance peut ĂȘtre interrompue par dĂ©cision partagĂ©e entre mĂ©decin et patient ou par dĂ©cision du mĂ©decin aprĂšs Ă©change
Elle l’est notamment dans les cas suivants :

– Ă  la demande du patient ;
– en l’absence, durant une pĂ©riode de deux mois (deux fois la pĂ©riode facturable), d’une utilisation effective suffisante du dispositif mĂ©dical numĂ©rique de tĂ©lĂ©surveillance, soit une remontĂ©e de donnĂ©es infĂ©rieure Ă  50 % des donnĂ©es normalement nĂ©cessaire Ă  la bonne rĂ©alisation de la tĂ©lĂ©surveillance. En cas de remontĂ©e de donnĂ©es infĂ©rieures Ă  50 % des donnĂ©es le premier mois, il est recommandĂ© que la tĂ©lĂ©surveillance rĂ©alisĂ©e par l’opĂ©rateur mĂ©dical soit renforcĂ©e.

Dans ce cas, la tĂ©lĂ©surveillance doit ĂȘtre interrompue Ă  l’issue de cette pĂ©riode de deux mois, sauf dans les cas oĂč cette absence d’utilisation a Ă©tĂ© programmĂ©e entre le patient, l’opĂ©rateur et l’exploitant (ex : dĂ©placement du patient qui induit une impossibilitĂ© de collecte de donnĂ©es) et a conduit Ă  ne pas facturer la pĂ©riode en question.
En cas de consultation mĂ©dicale spĂ©cifique au renouvellement de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale, celle-ci est financĂ©e dans le cadre du forfait de tĂ©lĂ©surveillance et ne donne pas lieu Ă  une facturation.

2. Conditions de distribution

Une fois le patient inclus dans le programme de tĂ©lĂ©surveillance, le DMN de tĂ©lĂ©surveillance CONTINUUM+ CONNECT est mis Ă  la disposition du patient afin qu’il puisse l’utiliser sur son lieu de vie. Cette mise Ă  disposition doit prendre en compte le niveau et le type d’Ă©quipement numĂ©rique du patient afin de lui permettre d’utiliser le DMN de façon efficace.
AprĂšs avoir signĂ© un formulaire de consentement, le patient accĂšde au dispositif CONTINUUM+ CONNECT via un lien reçu par SMS ou mail, ou le cas Ă©chĂ©ant, par tĂ©lĂ©chargement d’une application mobile. En parallĂšle, un opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale enregistre le patient sur la plateforme CONTINUUM+ CONNECT qui reçoit ensuite un mail d’activation lui permettant de crĂ©er son compte.

3. Conditions d’utilisation

L’utilisation du DMN CONTINUUM+ CONNECT doit s’effectuer par le patient lui-mĂȘme.
Il est recommandĂ© de remplir le questionnaire une fois par semaine pour la majoritĂ© des traitements, en particulier Ă  l’initiation de la tĂ©lĂ©surveillance, Ă  adapter ensuite selon les besoins en lien avec le type de traitement et le profil du patient. La frĂ©quence de remplissage est ajustable par l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance. Le patient a la possibilitĂ© de complĂ©ter un questionnaire Ă  tout moment si besoin.
Les donnĂ©es collectĂ©es sont classifiĂ©es en diffĂ©rents niveaux de gravitĂ© et peuvent ĂȘtre Ă  l’origine d’alertes pour l’Ă©quipe de tĂ©lĂ©surveillance, affichĂ©s en code couleur sur l’interface « opĂ©rateur » :

– les niveaux de gravitĂ© des Ă©vĂ©nements indĂ©sirables et de la donnĂ©e constante physiologique « tempĂ©rature » sont gradĂ©s en fonction des grades 1, 2, 3 et 4 de la classification CTCAE.

Les niveaux de gravitĂ© de l’altĂ©ration des constantes physiologiques et de l’Ă©valuation de la douleur ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s sur la base de rĂ©fĂ©rences bibliographiques et d’avis d’experts ;

– en cas d’Ă©vĂ©nements indĂ©sirables de traitements anticancĂ©reux dont le grade est supĂ©rieur Ă  0, une recommandation Ă  destination du patient est affichĂ©e :

– grade 1 : conseil infirmier ou pharmacien ;
– grade 2 : appel au mĂ©decin traitant ;
– grade 3 : appel Ă  l’oncologue ;
– grade 4 : appel au 15.

Ces recommandations ne sont pas paramétrables.

4. Responsabilités des exploitants et des opérateurs

a) L’exploitant du DMN est responsable :

– de la mise Ă  disposition du DMN ;
– de la mise en fonctionnement du DMN de tĂ©lĂ©surveillance CONTINUUM+ CONNECT auprĂšs des Ă©quipes mĂ©dicales au sein des Ă©tablissements de santĂ© et de l’interfaçage avec le systĂšme d’information hospitalier de l’Ă©tablissement ;
– de la formation initiale et continue des opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©surveillance Ă  l’utilisation de la plateforme CONTINUUM+ CONNECT ;
– d’une assistance technique aux utilisateurs, avec un dĂ©lai maximal d’intervention de 48 heures ouvrĂ©es ;
– de la maintenance en parfait Ă©tat de fonctionnement (notamment absence de problĂšme technique du DMN empĂȘchant la bonne transmission des donnĂ©es) dans un dĂ©lai maximal de 48 heures ouvrĂ©es ;
– des modalitĂ©s de l’arrĂȘt de la tĂ©lĂ©surveillance ;
– de la rĂ©cupĂ©ration en fin de tĂ©lĂ©surveillance et de l’Ă©limination des Ă©ventuels dĂ©chets ;
– pour chaque instauration de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale, elle doit fournir systĂ©matiquement Ă  l’opĂ©rateur les rĂšgles de dĂ©cision de l’algorithme qui conduisent Ă  la gĂ©nĂ©ration des alertes.

b) L’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance est responsable :

– de l’Ă©valuation du niveau et du type d’Ă©quipement numĂ©rique du patient afin de lui permettre d’utiliser le DMN de façon efficace ;
– de l’accompagnement du patient pour la mise en fonctionnement et l’initiation Ă  l’utilisation du DMN de tĂ©lĂ©surveillance ;
– de l’Ă©valuation de l’adhĂ©sion du patient Ă  la tĂ©lĂ©surveillance et de la rĂ©ponse Ă  ses Ă©ventuelles questions sur le suivi mis en place ;
– de la formalisation de l’ensemble des informations nĂ©cessaires par la remise d’un document rĂ©capitulatif comportant au minimum les informations suivantes :
– le contexte et les objectifs de mise en place de la tĂ©lĂ©surveillance ;
– les modalitĂ©s d’utilisation du DMN et de ses accessoires de collecte ;
– les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre de la tĂ©lĂ©surveillance : paramĂštres suivis, professionnels de santĂ© impliquĂ©s, l’organisation du suivi par tĂ©lĂ©surveillance ;
– la conduite Ă  tenir en cas d’urgence ;
– les droits du patient relatifs au traitement de ses donnĂ©es.
– en cas d’arrĂȘt, l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance doit, selon l’organisation convenue avec l’exploitant mettre fin Ă  l’accĂšs au DMN pour le patient ou informer l’exploitant de la nĂ©cessitĂ© d’arrĂȘt de service du DMN ;
– quel que soit le motif d’arrĂȘt de la tĂ©lĂ©surveillance (fin ou interruption), le mĂ©decin tĂ©lĂ©surveillant adresse au mĂ©decin prescripteur initial un compte-rendu Ă  l’issue de la prise en charge.

Les patients ou les aidants qui en Ă©prouvent le besoin ou qui ont des difficultĂ©s Ă  utiliser le DMN doivent pouvoir bĂ©nĂ©ficier d’une formation complĂ©mentaire Ă  leur formation initiale.
L’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance doit prĂ©alablement dĂ©clarer ses activitĂ©s Ă  l’agence rĂ©gionale de santĂ© selon les articles R. 162-105 et D. 162-32 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, afin qu’elles soient prises en charge par l’Assurance maladie.
Le patient doit ĂȘtre informĂ© que la tĂ©lĂ©surveillance ne constitue pas une prise en charge d’urgence et que les donnĂ©es enregistrĂ©es ou alertes ne sont pas lues et interprĂ©tĂ©es instantanĂ©ment, mais uniquement pendant les jours et les heures dĂ©finies par l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance. Le patient est donc informĂ© qu’en cas d’urgence, il doit contacter un numĂ©ro d’appel d’urgence.

V. – Conditions d’inscription

– durĂ©e d’inscription du rĂ©fĂ©rentiel : 1 an ;
– pĂ©riodicitĂ© de facturation du forfait : 1 mois ;
– forfait applicable Ă  l’opĂ©rateur de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale : tarif du forfait opĂ©rateur de niveau 2 dĂ©fini par l’arrĂȘtĂ© du 16 mai 2023 fixant le montant forfaitaire de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale prise en charge par l’assurance maladie prĂ©vu aux II et III de l’article R. 162-95 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, ainsi que les modulations applicables Ă  ces tarifs et la pĂ©riodicitĂ© de leur rĂ©vision ;
– forfait technique assurant la rĂ©munĂ©ration de l’exploitant ou du distributeur au dĂ©tail mettant Ă  disposition le dispositif mĂ©dical numĂ©rique de tĂ©lĂ©surveillance permettant de rĂ©aliser l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale dĂ©fini par l’arrĂȘtĂ© du 25 octobre 2023 fixant les valeurs de la compensation financiĂšre de l’activitĂ© de tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale dans le cadre d’une prise en charge anticipĂ©e numĂ©rique par l’assurance maladie prĂ©vus aux II et III de l’article R. 162-117 du code de la sĂ©curitĂ© sociale : 50 € TTC par patient par mois.

 

Code Nomenclature
1698646 DMN-TSM, CONTINUUM+ CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM 11 2A
1613294 DMN-TSM, CONTINUUM+ CONNECT, PECAN, forfait mensuel, CIM 11 2B
1684727 DMN-TSM, CONTINUUM+ CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM 11 2C
1687186 DMN-TSM, CONTINUUM+ CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM11 2F
1672138 DMN-TSM, CONTINUUM+ CONNECT, PECAN forfait mensuel, CIM11 2G

 

Date et signature(s)

Fait le 10 septembre 2024.

La ministre du travail, de la santé et des solidarités
Pour la ministre et par délégation :
La sous-directrice du financement du systĂšme de soins,
C. Delpech
La directrice gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins,
M. Daudé

L’adjoint Ă  la sous-directrice de la politique des produits de santĂ© et de la qualitĂ© des pratiques et des soins,
C.-E. Barthelemy

Le ministre de l’Ă©conomie, des finances et de la souverainetĂ© industrielle et numĂ©rique
Pour le ministre et par délégation :
La sous-directrice du financement du systĂšme de soins,
C. Delpech