Au sommaire :
Références
NOR : SPRS2226034A
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2022/9/8/SPRS2226034A/jo/texte
Source : JORF n°0216 du 17 septembre 2022, texte n° 26
En-tĂȘte
Le ministre de l’Ă©conomie, des finances et de la souverainetĂ© industrielle et numĂ©rique et le ministre de la santĂ© et de la prĂ©vention,
Vu le rĂšglement (UE) 2016/679 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 27 avril 2016 relatif Ă la protection des personnes physiques Ă l’Ă©gard du traitement des donnĂ©es Ă caractĂšre personnel et Ă la libre circulation de ces donnĂ©es, et abrogeant la directive 95/46/CE ;
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 5123-2, L. 6113-7 et L. 6113-8 ;
Vu le code de la sécurité sociale, notamment ses articles L. 162-31-1 et R. 162-50-1 à R. 162-50-14 et suivants ;
Vu la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative Ă l’informatique, aux fichiers et aux libertĂ©s ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 7 fĂ©vrier 2022 dĂ©terminant le montant prĂ©visionnel de la dotation annuelle du fonds pour l’innovation du systĂšme de santĂ© pour l’exercice 2022 ;
Vu l’avis du comitĂ© technique de l’innovation en santĂ© du 2 septembre 2022 ;
Vu l’arrĂȘtĂ© du 28 aoĂ»t 2019 modifiĂ© relatif Ă l’expĂ©rimentation faisant Ă©voluer les modalitĂ©s de la connaissance de l’utilisation et de la prise en charge des mĂ©dicaments onĂ©reux administrĂ©s par les Ă©tablissements de santĂ©,
ArrĂȘtent :
Article 1
L’arrĂȘtĂ© du 28 aoĂ»t 2019 susvisĂ© est ainsi modifiĂ© :
1° AprĂšs l’article 1er, il est insĂ©rĂ© un article 1-1 ainsi rĂ©digĂ© :
« Art. 1-1. – Dans le cadre de l’expĂ©rimentation autorisĂ©e Ă l’article 1er, il est crĂ©Ă© un traitement de donnĂ©es Ă caractĂšre personnel dont la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins et la direction de la sĂ©curitĂ© sociale sont conjointement responsables.
« Les caractĂ©ristiques et les modalitĂ©s de mise en Ćuvre de ce traitement sont prĂ©cisĂ©es dans le cahier des charges mentionnĂ© Ă l’article 1er.
« Les personnes dont les donnĂ©es sont traitĂ©es peuvent exercer leurs droits d’accĂšs et de rectification aux donnĂ©es, ainsi que leur droit de limitation du traitement, prĂ©vus respectivement aux articles 15, 16 et 18 du rĂšglement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 relatif Ă la protection des personnes physiques Ă l’Ă©gard du traitement des donnĂ©es Ă caractĂšre personnel et Ă la libre circulation de ces donnĂ©es, peuvent s’exercer auprĂšs de la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins et de la direction de la sĂ©curitĂ© sociale.
« En application du e du paragraphe 1 de l’article 23 du rĂšglement (UE) du 27 avril 2016 susvisĂ© et de l’article 56 de la loi du 6 janvier 1978 susvisĂ©e, le droit d’opposition prĂ©vu Ă l’article 21 de ce mĂȘme rĂšglement ne s’applique pas au prĂ©sent traitement. » ;
2° L’annexe est remplacĂ©e par l’annexe du prĂ©sent arrĂȘtĂ©.
Article 2
Le directeur de la sĂ©curitĂ© sociale et la directrice gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins sont chargĂ©s, chacun en ce qui le concerne, de l’exĂ©cution du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, qui sera publiĂ© ainsi que son annexe au Journal officiel de la RĂ©publique française.
Annexe
CAHIER DES CHARGES RELATIF Ă L’EXPĂRIMENTATION FAISANT ĂVOLUER LES MODALITĂS DE LA CONNAISSANCE DE L’UTILISATION ET DE LA PRISE EN CHARGE DES MĂDICAMENTS ONĂREUX ADMINISTRĂS PAR LES ĂTABLISSEMENTS DE SANTĂ
1. Objet et finalitĂ© de l’expĂ©rimentation
– Description de l’expĂ©rimentation
A. – Description gĂ©nĂ©rale
L’expĂ©rimentation vise Ă faire Ă©voluer les conditions d’utilisation et de prise en charge des traitements mĂ©dicamenteux onĂ©reux au sein des Ă©tablissements de santĂ©. Il s’agit Ă la fois de permettre une meilleure connaissance des conditions d’utilisation de ces traitements par les Ă©quipes hospitaliĂšres et des possibilitĂ©s d’amĂ©lioration, fondĂ©es principalement sur la comparaison des pratiques, ainsi que de dĂ©gager de plus grandes marges de manĆuvre dans le recours Ă ces traitements. Ces Ă©volutions, accompagnĂ©es d’une responsabilisation accrue des Ă©tablissements de santĂ© quant Ă l’usage de ces mĂ©dicaments, devront renforcer la pertinence des prescriptions de ces produits.
L’expĂ©rimentation est structurĂ©e autour de deux axes : (i) la connaissance affinĂ©e de l’utilisation des mĂ©dicaments onĂ©reux et l’identification des Ă©volutions pouvant le cas Ă©chĂ©ant y ĂȘtre apportĂ©es, (ii) l’Ă©volution des conditions de prise en charge des molĂ©cules onĂ©reuses (tant sur leur pĂ©rimĂštre que sur les modalitĂ©s de financement).
S’agissant de la meilleure connaissance de l’utilisation des mĂ©dicaments par les Ă©tablissements de santĂ©, les Ă©tablissements prenant part Ă l’expĂ©rimentation mettront en place un recueil Ă©largi de donnĂ©es liĂ©es Ă leurs usages. Ces donnĂ©es permettront aux Ă©tablissements de pouvoir situer leur pratique Ă la fois au regard des recommandations (par exemple sur les usages en dehors des rĂ©fĂ©rentiels) mais Ă©galement vis-Ă -vis d’autres Ă©tablissements de taille et de typologies de patients comparables. En fonction des observations effectuĂ©es, des Ă©volutions de certaines pratiques pourront ĂȘtre discutĂ©es au sein des Ă©tablissements, et les Ă©tablissements sont encouragĂ©s Ă tester de nouveaux modes d’organisation (analyse des donnĂ©es Ă disposition, mise en place de RCP de second niveau pour les utilisations hors rĂ©fĂ©rentiels, ou autre organisation concourant Ă l’amĂ©lioration des bonnes pratiques).
L’Ă©volution des conditions de prise en charge de molĂ©cules onĂ©reuses est quant Ă elle envisagĂ©e selon quatre composantes : l’Ă©volution du pĂ©rimĂštre des mĂ©dicaments Ă©ligibles Ă une prise en charge en sus, le renforcement de l’incitation des Ă©tablissements Ă la nĂ©gociation tarifaire, la mise en place d’un financement mixte des molĂ©cules onĂ©reuses, et la dĂ©finition d’un cadre en vue d’un futur financement basĂ© sur la pertinence. Par rapport aux modalitĂ©s actuelles pour lesquelles un mĂ©dicament pris en charge en sus est financĂ© Ă l’euro l’euro, il s’agira, pour un pĂ©rimĂštre plus large de molĂ©cules, de tester un financement « mixte », qui est pour partie rĂ©alisĂ© sur la base d’une dotation « molĂ©cules onĂ©reuses » versĂ©e chaque annĂ©e Ă l’Ă©tablissement, et pour partie en versant Ă l’Ă©tablissement une fraction du tarif de remboursement fixĂ© par le ComitĂ© Ă©conomique des produits de santĂ© Ă chaque utilisation d’un mĂ©dicament concernĂ© par l’expĂ©rimentation. Dans ce modĂšle, le mĂ©canisme de « l’Ă©cart mĂ©dicament indemnisable » est supprimĂ©, pour laisser Ă chaque Ă©tablissement l’entier bĂ©nĂ©fice des nĂ©gociations tarifaires qu’il mĂšne. De nouvelles molĂ©cules pourront Ă©galement, Ă titre expĂ©rimental, disposer d’une prise en charge en sus, sans que leur niveau d’amĂ©lioration de service mĂ©dical rendu soit pris en compte pour dĂ©cider d’une telle prise en charge.
B. – Cadre de l’expĂ©rimentation
Les dispositions de la prĂ©sente section dĂ©finissent prĂ©cisĂ©ment le cadre de l’expĂ©rimentation.
Modalités de prise en charge
1.1. La présente expérimentation vise à tester de nouvelles modalités de prise en charge pour :
a) Les spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques faisant l’objet, le cas Ă©chĂ©ant pour certaines de leurs indications, d’une inscription sur la liste mentionnĂ©e Ă l’article L. 162-22-7 du code de la sĂ©curitĂ© sociale ;
b) Certaines spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques disposant d’une autorisation de mise sur le marchĂ©, qui ne sont pas inscrites sur la liste mentionnĂ©e Ă l’article L. 162-22-7 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, et qui remplissent les conditions mentionnĂ©es au prĂ©sent 1.5.
1.2. Pour les Ă©tablissements mentionnĂ©s aux a, b, c de l’article L. 162-22-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale et par dĂ©rogation aux dispositions de l’article L. 162-22-7 du mĂȘme code, la prise en charge des spĂ©cialitĂ©s mentionnĂ©es au 1.1, dans les indications considĂ©rĂ©es Ă cet article, est effectuĂ©e :
a) Pour moitié à travers une dotation dont le montant est fixé annuellement ;
b) Pour moitiĂ© par un financement en sus des tarifs de prestations d’hospitalisation mentionnĂ©es au 1° de l’article L. 162-22-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale qui sera dĂ©lĂ©guĂ© au regard des spĂ©cialitĂ©s administrĂ©es au cours du sĂ©jour.
Pour les Ă©tablissements mentionnĂ©s aux d et e de l’article L. 162-22-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale par dĂ©rogation aux articles L. 162-22-7 et L. 174-18 du mĂȘme code, la prise en charge des spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques mentionnĂ©es au 1.1, le cas Ă©chĂ©ant dans les indications considĂ©rĂ©es, n’est pas facturĂ© Ă la caisse dĂ©signĂ©e en application de l’article L. 174-18 du code de la sĂ©curitĂ© sociale. Cette prise en charge est effectuĂ©e Ă travers une dotation dont le montant est fixĂ©e annuellement.
1.3. Pour les Ă©tablissements mentionnĂ©s aux a, b, c, d et e de l’article L. 162-22-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, le montant de la dotation mentionnĂ©e au 1.2 est fixĂ© par dĂ©cision des ministres chargĂ©s de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© sociale pour chaque annĂ©e civile. Ce montant est dĂ©terminĂ© en prenant en compte notamment :
– le nombre de patients traitĂ©s par l’Ă©tablissement qui nĂ©cessitent le recours aux mĂ©dicaments mentionnĂ©s au 1.1, Ă la fois les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes et de maniĂšre prospective, en fonction de leur pathologie ;
– les coĂ»ts des traitements pour les patients nĂ©cessitant un recours aux mĂ©dicaments observĂ©s au 1.1, en prenant en considĂ©ration le cas Ă©chĂ©ant les stratĂ©gies thĂ©rapeutiques les plus efficientes ;
– le rĂ©sultat prĂ©visible des actions qui seront menĂ©es en cours d’annĂ©e sur les prix des mĂ©dicaments, sur les niveaux de consommation ou sur les stratĂ©gies thĂ©rapeutiques, le cas Ă©chĂ©ant pour favoriser le bon usage de ces mĂ©dicaments ;
– le coĂ»t des nouveaux mĂ©dicaments susceptibles de modifier les coĂ»ts des traitements pour certains patients ;
– les montants remboursĂ©s, prĂ©vus ou constatĂ©s, par l’assurance maladie obligatoires, au titre des spĂ©cialitĂ©s mentionnĂ©es au 1.1.
Ce montant est versĂ© Ă l’Ă©tablissement de santĂ© dans les conditions dĂ©finies par l’article 9 du prĂ©sent cahier des charges.
Ce montant peut ĂȘtre rĂ©visĂ© en cours d’annĂ©e par dĂ©cision des ministres chargĂ©s de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© sociale pour prendre en compte notamment la prise en charge de nouvelles spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques modifiant les coĂ»ts de traitements de certains patients, et jusqu’Ă deux ans aprĂšs la date de l’administration pour tenir compte des dĂ©lais de correction s’agissant des dĂ©clarations de facturation en vigueur Ă la date de publication du prĂ©sent arrĂȘtĂ©.
La dotation mentionnĂ©e au 1.2 peut ĂȘtre utilisĂ©e par l’Ă©tablissement pour l’achat de spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques ou pour la conduite de projets pouvant amĂ©liorer le bon usage de ces spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques.
1.4. Pour l’application du b du 1.2, les spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques mentionnĂ©es au 1.1, le cas Ă©chĂ©ant dans les indications considĂ©rĂ©es, font l’objet d’une prise en charge Ă hauteur de la moitiĂ© de leur tarif de responsabilitĂ©, fixĂ© en application de l’article L. 162-22-10 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, ou le cas Ă©chĂ©ant de la moitiĂ© du tarif unifiĂ© mentionnĂ© au IV de ce mĂȘme article.
Par dĂ©rogation aux dispositions du III de l’article L. 162-22-10 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, le montant de la facture liĂ©e Ă l’achat des spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques concernĂ©es n’est pas pris en compte pour l’application de l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent. Le mĂ©canisme de « l’Ă©cart mĂ©dicament indemnisable » n’est donc pas appliquĂ© dans le cadre de la prĂ©sente expĂ©rimentation.
Pour les mĂ©dicaments mentionnĂ©s au b du 1.1, le montant de la prise en charge mentionnĂ©e au premier alinĂ©a du prĂ©sent 1.4 est diminuĂ© d’une somme forfaitaire reprĂ©sentant la contribution directe de l’Ă©tablissement Ă cette prise en charge, dans la limite de 30 % du tarif du groupe homogĂšne de sĂ©jour pour le patient concernĂ©. Le montant de cette somme forfaitaire est fixĂ© par dĂ©cision des ministres en charge de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© sociale. Il peut ĂȘtre diffĂ©rent pour chaque spĂ©cialitĂ© pharmaceutique.
1.5. Pour l’application du b du 1.1, la prise en charge d’une ou plusieurs indications d’une spĂ©cialitĂ© pharmaceutique bĂ©nĂ©ficiant d’une autorisation de mise sur le marchĂ© est subordonnĂ©e au respect de l’ensemble des conditions suivantes :
a) La spĂ©cialitĂ©, dans la ou les indications considĂ©rĂ©es, est susceptible d’ĂȘtre administrĂ©e majoritairement au cours d’hospitalisations mentionnĂ©es au 1° de l’article R. 162-33-2 du code de la sĂ©curitĂ© sociale ;
b) Le service mĂ©dical rendu de la spĂ©cialitĂ© dans la ou les indications considĂ©rĂ©es, apprĂ©ciĂ© au regard des critĂšres mentionnĂ©s au I de l’article R. 162-45-9 du code de la sĂ©curitĂ© sociale est important ;
c) Un rapport supĂ©rieur Ă 30 % entre, d’une part, le coĂ»t moyen estimĂ© du traitement dans l’indication thĂ©rapeutique considĂ©rĂ©e par hospitalisation et, d’autre part, les tarifs de la majoritĂ© des prestations dans lesquelles la spĂ©cialitĂ© est susceptible d’ĂȘtre administrĂ©e dans l’indication considĂ©rĂ©e, mentionnĂ©s au 1° de l’article L. 162-22-10 du code de la sĂ©curitĂ© sociale et applicables l’annĂ©e en cours.
A l’exception des critĂšres permettant la prise en charge mentionnĂ©s au prĂ©sent 1.5, les modalitĂ©s de prise en charge applicables, et notamment les procĂ©dures, sont celles relatives Ă la liste mentionnĂ©e Ă l’article L. 162-22-7 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, le cas Ă©chĂ©ant modifiĂ©es dans le cadre de la prĂ©sente expĂ©rimentation.
Le comitĂ© Ă©conomique des produits de santĂ© peut en outre nĂ©gocier des tarifs de responsabilitĂ© et des prix limites de vente, mentionnĂ©s Ă l’article L. 162-16-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, diffĂ©rents pour les Ă©tablissements participant Ă l’expĂ©rimentation en cas de modification des conditions de prises en charge des mĂ©dicaments concernĂ©s dans le cadre de l’expĂ©rimentation. Il peut Ă©galement nĂ©gocier des remises en application de l’article L. 162-18 du code de la sĂ©curitĂ© sociale qui seront spĂ©cifiques aux nouvelles conditions de prise en charge des mĂ©dicaments dans le cadre de l’expĂ©rimentation. Dans ce cas, les remises sont exprimĂ©es comme une modification dans le cadre de l’expĂ©rimentation du schĂ©ma principal de remise en vigueur, sans que le schĂ©ma principal de remise soit abrogĂ© ou ne cesse de s’appliquer.
La prise en charge au titre du b du 1.1 est valable uniquement dans le cadre de la présente expérimentation et pour la durée de celle-ci.
1.6. Pour la durĂ©e de l’expĂ©rimentation, le montant des crĂ©dits perçus par un Ă©tablissement de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation en application du prĂ©sent 1.2 ne peut ĂȘtre infĂ©rieur, chaque annĂ©e, aux montants des crĂ©dits qu’aurait perçus cet Ă©tablissement en application des dispositions en vigueur relatives Ă la prise en charge des spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques en application de l’article L. 162-22-7 du code de la sĂ©curitĂ© sociale.
ModalitĂ©s de recueil et d’utilisation de donnĂ©es de santĂ© en vie rĂ©elle
2.1. Les Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation recueillent, lors de la facturation des spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques concernĂ©es pour les Ă©tablissements de santĂ© publics ou privĂ©s Ă but non lucratif, ou lors du suivi pour les Ă©tablissements de santĂ© privĂ©s, des Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires liĂ©s au contexte de la prescription, Ă l’indication de traitement ou aux effets du traitement.
2.1.1. Des Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires peuvent ĂȘtre demandĂ©s pour les mĂ©dicaments :
a) Dont au moins l’une des indications est prise en charge en application du prĂ©sent 1.1 ;
b) Inscrits sur l’une des listes mentionnĂ©es Ă l’article L. 162-17 du code de la sĂ©curitĂ© sociale et prescrits par un prescripteur exerçant au sein de l’Ă©tablissement de santĂ© ;
c) Appartenant Ă la classe des anticancĂ©reux et inscrits sur la liste mentionnĂ©e Ă l’article L. 5123-2 du code de la santĂ© publique.
2.1.2. Les éléments recueillis peuvent concerner des :
a) DonnĂ©es d’usage : informations relatives Ă l’administration du mĂ©dicament (date de l’administration, nombre d’administration le jour donnĂ©, indication du traitement ayant motivĂ© l’administration, modification de traitement et causes), donnĂ©es cliniques ou informations relatives au profil du patient concernĂ© (sexe, poids, taille, Ăąge, rĂ©sultat relatif Ă un marqueur biologique, histologique, hormonal ou gĂ©nĂ©tique pouvant avoir une influence directe sur la prescription du traitement), posologie, durĂ©e de traitement, ligne de traitement, situation du traitement (adjuvant, palliatif, autre), justification de la prescription (si prescription hors rĂ©fĂ©rentiel, rationnel de modification du traitement le cas Ă©chĂ©ant, niveau de concertation en rĂ©union de concertation pluridisciplinaire), localisation et stade de la tumeur le cas Ă©chĂ©ant ;
b) DonnĂ©es relatives aux effets des mĂ©dicaments, et notamment concernant la rĂ©ponse au traitement (morbi-mortalitĂ©, critĂšres de rĂ©ponse tumorale en imagerie le cas Ă©chĂ©ant, score de qualitĂ© de vie) et d’effets indĂ©sirables.
2.1.3. Les données mentionnées au a du 2.1.2 sont requises pour tous les médicaments mentionnés au a du 2.1.1. Les données mentionnées au b du 2.1.2 sont requises pour certains médicaments mentionnés au a du 2.1.1.
L’expĂ©rimentation vise Ă collecter des donnĂ©es mentionnĂ©es au a du 2.1.2 pour des mĂ©dicaments mentionnĂ©s aux b et c du 2.1.1. La direction de la sĂ©curitĂ© sociale et la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins dĂ©terminent les donnĂ©es effectivement collectĂ©es par les Ă©tablissements participant Ă l’expĂ©rimentation, ainsi que le cas Ă©chĂ©ant la date Ă partir de laquelle ces donnĂ©es sont collectĂ©es.
Ces donnĂ©es sont consolidĂ©es dans le systĂšme d’information mentionnĂ© aux articles L. 6113-7 et L. 6113-8 du code de la santĂ© publique. Les donnĂ©es sont conservĂ©es de maniĂšre pseudonymisĂ©e.
2.2. L’Etat, le cas Ă©chĂ©ant Ă l’aide du systĂšme d’information mentionnĂ© aux articles L. 6113-7 et L. 6113-8 du code de la santĂ© publique, fournit pĂ©riodiquement aux Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation des donnĂ©es relatives Ă l’utilisation des mĂ©dicaments pour lesquelles des donnĂ©es sont collectĂ©es. Chaque Ă©tablissement de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation disposera de donnĂ©es de santĂ© spĂ©cifiques Ă son Ă©tablissement d’une part, et de donnĂ©es nationales agrĂ©gĂ©es d’autre part (et notamment les donnĂ©es agrĂ©gĂ©es des autres Ă©tablissements participant Ă l’expĂ©rimentation).
Chaque Ă©tablissement de santĂ© met en place un groupe de travail relatif Ă l’analyse des donnĂ©es. Il dĂ©signe Ă cet effet un responsable de ce groupe au sein de l’Ă©tablissement, chargĂ© notamment d’assurer la liaison dans le cadre de cette analyse avec la direction de la sĂ©curitĂ© sociale et la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins. Le groupe de travail de chaque Ă©tablissement informe de maniĂšre rĂ©guliĂšre la direction de la sĂ©curitĂ© sociale et la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins des analyses menĂ©es, de l’impact de ces analyses sur les pratiques de prescription et les Ă©volutions sur les donnĂ©es restituĂ©es qui sont le cas Ă©chĂ©ant souhaitĂ©es.
2.3. Les Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation mettent en place des actions visant Ă amĂ©liorer la qualitĂ© et la pertinence des prescriptions, notamment sur la base des constats effectuĂ©s dans le cadre de l’analyse des donnĂ©es mentionnĂ©e au 2.2. Ces plans d’actions sont communiquĂ©s Ă la direction de la sĂ©curitĂ© sociale et Ă la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins, et font l’objet d’un suivi rĂ©gulier, notamment quant aux rĂ©sultats qu’ils permettent d’obtenir.
– Objectifs de l’expĂ©rimentation
L’expĂ©rimentation constitue une Ă©volution substantielle du modĂšle de prise en charge des molĂ©cules onĂ©reuses. Elle vise Ă :
– permettre la collecte fiabilisĂ©e de nouvelles informations liĂ©es au traitement de certaines molĂ©cules : l’objectif est d’obtenir l’exhaustivitĂ© des donnĂ©es visĂ©es ;
– dĂ©terminer le format et la frĂ©quence de donnĂ©es Ă restituer aux Ă©tablissements qui soient les plus informatifs pour eux et leurs praticiens : l’objectif est de pouvoir Ă©mettre Ă l’issue de l’expĂ©rimentation une recommandation sur ce sujet ;
– tester les effets d’une modification des modalitĂ©s de prise en charge de certaines molĂ©cules onĂ©reuses ;
– tester l’opĂ©rationnalitĂ© d’une prise en charge « mixte » des produits onĂ©reux dans les Ă©tablissements de santĂ©, s’agissant de la capacitĂ© des Ă©tablissements Ă s’adapter Ă ce nouveau modĂšle et des rĂ©sultats d’efficience et de pertinence obtenus : l’objectif est de dĂ©velopper un dispositif opĂ©rationnel et efficient s’agissant de la dĂ©pense de mĂ©dicaments onĂ©reux au sein des Ă©tablissements de santĂ©.
– Population ciblĂ©e par l’expĂ©rimentation
La population visĂ©e par cette expĂ©rimentation est constituĂ©e par les patients recevant des traitements mĂ©dicamenteux onĂ©reux au sein des Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation (cf. 4. Champ d’application territorial pour la liste des Ă©tablissements), ainsi que les patients recevant des traitements pour lesquels une remontĂ©e d’information est attendue dans le cadre de la prĂ©sente expĂ©rimentation.
2. RĂ©sultats et impacts attendus Ă court et moyen terme de l’expĂ©rimentation
– En termes d’amĂ©lioration du service rendu pour les usagers
L’expĂ©rimentation vise Ă faire Ă©voluer certaines pratiques de prescription notamment en renforçant le respect des recommandations, la pertinence des stratĂ©gies thĂ©rapeutiques, et Ă modifier la prise en charge des molĂ©cules onĂ©reuses. En 2019, plus de 20 000 patients pourraient ĂȘtre concernĂ©s par cette expĂ©rimentation.
– En termes d’organisation et de pratiques professionnelles pour les professionnels et les Ă©tablissements ou services
Pour les Ă©tablissements de santĂ© et les professionnels de santĂ©, l’enjeu principal de l’expĂ©rimentation est de mettre Ă leur disposition des informations leur permettant de mieux Ă©valuer leurs pratiques de prescription et les faire Ă©voluer le cas Ă©chĂ©ant. Il s’agit Ă©galement de mettre en place un systĂšme de rĂ©munĂ©ration permettant de prendre en compte les efforts d’efficience plus importants effectuĂ©s par certains Ă©tablissements.
– En termes d’efficience pour les dĂ©penses de santĂ©
Les dispositions de la prĂ©sente expĂ©rimentation ont pour but d’accroĂźtre l’efficience des dĂ©penses de santĂ© par le double levier d’une plus grande responsabilisation des acteurs hospitaliers (Ă travers une plus grande autonomie de gestion de la dotation Ă l’achat de molĂ©cules onĂ©reuses), et par l’amĂ©lioration continue de la pertinence des prescriptions (Ă travers notamment les nouveaux outils mis Ă disposition des Ă©tablissements de santĂ©).
3. DurĂ©e de l’expĂ©rimentation
– DurĂ©e de l’expĂ©rimentation
La durĂ©e de l’expĂ©rimentation est de 3 ans et 3 mois au maximum, Ă compter du 1er octobre 2019.
– Planning des grandes phases de mise en Ćuvre de l’expĂ©rimentation
L’expĂ©rimentation doit commencer le 1er octobre 2019 pour les premiers Ă©tablissements. Elle se dĂ©compose en 2 phases de dĂ©ploiement.
Phase 1 – A partir du 1er octobre 2019 : lancer l’expĂ©rimentation de maniĂšre effective. Il s’agit Ă la fois de mettre en Ćuvre la collecte enrichie d’informations liĂ©es Ă la prescription (Ă l’exception des donnĂ©es relatives aux mĂ©dicaments pris en charge au sein des GHS), et de travailler au retour vers les Ă©tablissements de santĂ©. Les modalitĂ©s de prise en charge des mĂ©dicaments onĂ©reux ne sont pas modifiĂ©es durant cette phase.
Phase 2 – A partir du 1er janvier 2020 : la collecte de donnĂ©es devient pleinement effective (pour les mĂ©dicaments en sus et intra-GHS). Les modalitĂ©s de prise en charge des mĂ©dicaments onĂ©reux sont modifiĂ©es conformĂ©ment aux dispositions du prĂ©sent cahier des charges. Un arbitrage sur les indicateurs du paiement Ă la qualitĂ© de la prise en charge mĂ©dicamenteuse pour un pĂ©rimĂštre restreint de molĂ©cules est effectuĂ© ; un tel systĂšme incitatif ne peut ĂȘtre envisagĂ© et mis en place qu’une fois la phase 1 pleinement effective, et le recul suffisant sur les donnĂ©es collectĂ©es.
Un suivi pĂ©riodique des rĂ©sultats obtenus par les Ă©tablissements sera effectuĂ© sur la durĂ©e de l’expĂ©rimentation, et partagĂ© avec les ARS.
4. Champ d’application territorial
a) Eléments de diagnostic
– Contexte et constats ayant conduit Ă l’expĂ©rimentation
Les modalitĂ©s de prise en charge des mĂ©dicaments en Ă©tablissement de santĂ© sont actuellement marquĂ©es par un contraste important entre les produits de santĂ© inscrits sur la seule liste « collectivitĂ© », pris en charge Ă travers les tarifs des groupes homogĂšnes de sĂ©jours (GHS), et les produits pris en charge intĂ©gralement en sus. Cette diffĂ©renciation rend la frontiĂšre entre les deux dispositifs difficiles Ă gĂ©rer et Ă suivre au quotidien par les diffĂ©rentes parties prenantes. Les mĂ©canismes de rĂ©gulation de ces modalitĂ©s de prise en charge sont Ă©galement trĂšs diffĂ©rents : si les Ă©tablissements de santĂ© sont fortement incitĂ©s Ă l’efficience des prescriptions des mĂ©dicaments pris en charge dans les tarifs des GHS, le contrĂŽle effectif est beaucoup plus souple s’agissant des mĂ©dicaments de la liste en sus, alors mĂȘme qu’il s’agit des mĂ©dicaments les plus onĂ©reux (le financement Ă©tant effectuĂ© Ă l’euro-l’euro). Il s’agit ainsi de rendre le systĂšme de prise en charge des mĂ©dicaments en Ă©tablissement de santĂ© moins rigide et plus progressif.
– Atouts du territoire sur lequel est mise en Ćuvre l’expĂ©rimentation
Dans un premier temps, cinq Ă©tablissements de santĂ© sont sĂ©lectionnĂ©s dans le cadre de l’expĂ©rimentation. Chacun prĂ©sente une caractĂ©ristique d’intĂ©rĂȘt pour l’expĂ©rimentation : dĂ©veloppement avancĂ© des systĂšmes d’information en lien avec la prescription, spĂ©cialisation du centre dans des pathologies spĂ©cifiques ciblĂ©es par la prĂ©sente expĂ©rimentation, taille suffisamment importante de la structure pour tester diffĂ©rents plans d’action.
– Dysfonctionnements ou ruptures de parcours Ă©ventuels observĂ©s
La croissance des dĂ©penses de mĂ©dicaments de la liste en sus apparaĂźt en moyenne trĂšs dynamique ces derniĂšres annĂ©es, bien que le taux d’Ă©volution fluctue d’une annĂ©e Ă l’autre.
La connaissance de l’environnement des prescriptions des produits de la liste en sus reste encore trop parcellaire. Il n’est pas toujours possible de dĂ©terminer quels sont les produits utilisĂ©s en association (lorsque ceux-ci sont pris en charge au travers des tarifs des GHS) ni le contexte de la prescription (indication, profil des patients, stade de sĂ©vĂ©ritĂ©âŠ). DĂšs lors, les actions d’accompagnement Ă la juste prescription peinent Ă Ă©tablir un constat totalement fiabilisĂ© des pratiques actuelles, et le cas Ă©chĂ©ant leurs Ă©carts par rapport aux recommandations ou aux pratiques les plus efficientes. Renforcer la connaissance de l’usage des produits onĂ©reux Ă l’hĂŽpital constitue ainsi un enjeu essentiel pour continuer Ă renforcer la pertinence des prescriptions et le bon usage des mĂ©dicaments.
b) Champ d’application territorial
OUI/NON |
PrĂ©ciser le champ d’application territorial Et observations Ă©ventuelles |
|
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Local | NON | |
RĂ©gional | NON | |
Interrégional | NON | |
National | OUI |
5. PrĂ©sentation du porteur et des partenaires de l’expĂ©rimentation
Entité juridique et/ou statut ; Adresse |
Coordonnées des contacts : nom et prénom, mail | |
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Porteur : |
Direction de la sĂ©curitĂ© sociale (DSS) Direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins (DGOS) |
Charlotte Masia (DSS : charlotte.masia@sante.gouv.fr) Floriane Pelon (DSS : floriane.pelon@sante.gouv.fr) Charles Toussaint (DSS : charles.toussaint@sante.gouv.fr) Emmanuelle Cohn (DGOS : emmanuelle.cohn@sante.gouv.fr) AgnĂšs Laforest-Bruneaux (DGOS : agnes.laforest-bruneaux@sante.gouv.fr) Isabelle Petit (DGOS : isabelle.petit@sante.gouv.fr) |
Partenaire(s) de l’expĂ©rimentation : prĂ©ciser pour chaque partenaire de l’expĂ©rimentation |
Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) Caisse nationale de l’Assurance Maladie |
Max Bensadon (max.bensadon@atih.sante.fr) Grégoire De Lagasnerie (gregoire.de-lagasnerie@assurance-maladie.fr) |
Ătablissements participants Ă l’expĂ©rimentation Tout autre Ă©tablissement trouvant un intĂ©rĂȘt Ă la prĂ©sente expĂ©rimentation, pourra le cas Ă©chĂ©ant y participer. Ils pourront engager des Ă©volutions de leur systĂšme d’information interne, pour les besoins de l’expĂ©rimentation. |
Centre hospitalier universitaire de Bordeaux FINESS : 330781196 |
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Centre hospitalier universitaire de Toulouse FINESS : 310019351 310783055 310783048 310025333 |
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Centre hospitalier universitaire de Besançon FINESS : 250000015 |
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Centre de lutte contre le cancer de Lille FINESS : 590000188 |
||
Clinique (Saint-Gatien) de Tours. FINESS : 370000085 370000093 |
– ModalitĂ©s d’organisation et de pilotage (gouvernance)
La direction de la sĂ©curitĂ© sociale et la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins sont en charge du pilotage de l’expĂ©rimentation. Elles coordonnent l’ensemble des Ă©tapes de l’expĂ©rimentation : mise en Ćuvre de la remontĂ©e d’informations liĂ©es aux prescriptions, mise en place d’un retour d’information aux prescripteurs, suivi des plans d’actions de pertinence dĂ©veloppĂ©s au sein de chaque Ă©tablissement de santĂ© en lien avec la prĂ©sente expĂ©rimentation, et mise en Ćuvre des nouvelles modalitĂ©s de prise en charge.
6. CatĂ©gories d’expĂ©rimentations
ModalitĂ©s de financement innovant (Art. R. 162-50-1 – I-1°) | |
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a) Financement forfaitaire total ou partiel pour des activitĂ©s financĂ©es Ă l’acte ou Ă l’activitĂ© | |
b) Financement par épisodes, séquences ou parcours de soins | |
c) Financement modulĂ© par la qualitĂ©, la sĂ©curitĂ© ou l’efficience des soins, mesurĂ©es Ă l’Ă©chelle individuelle ou populationnelle par des indicateurs issus des bases de donnĂ©es mĂ©dico-administratives, de donnĂ©es cliniques ou de donnĂ©es rapportĂ©es par les patients ou les participants aux projet d’expĂ©rimentation d’expĂ©rimentations | |
d) Financement collectif et rĂ©munĂ©ration de l’exercice coordonnĂ© |
ModalitĂ©s d’organisation innovante (Art. R. 162-50-1 – I-2°) | |
---|---|
a) Structuration pluri professionnelle des soins ambulatoires ou à domicile et promotion des coopérations interprofessionnelles et de partages de compétences | |
b) Organisation favorisant l’articulation ou l’intĂ©gration des soins ambulatoires, des soins hospitaliers et des prises en charge dans le secteur mĂ©dico-social | |
c) Utilisation d’outils ou de services numĂ©riques favorisant ces organisations |
ModalitĂ©s d’amĂ©lioration de l’efficience ou de la qualitĂ© de la prise en charge des produits de santĂ© (Art. R. 162-50-1 – II°) (1) : | |
---|---|
1° Des prises en charge par l’assurance maladie des mĂ©dicaments et des produits et prestations de services et d’adaptation associĂ©es au sein des Ă©tablissements de santĂ©, notamment par la mise en place de mesures incitatives et d’un recueil de donnĂ©es en vie rĂ©elle | X |
2° De la prescription des mĂ©dicaments et des produits et prestations de services et d’adaptation associĂ©es, notamment par le dĂ©veloppement de nouvelles modalitĂ©s de rĂ©munĂ©ration et d’incitations financiĂšres | X |
3° Du recours au dispositif de l’article L. 165-1-1 pour les dispositifs mĂ©dicaux innovants avec des conditions dĂ©rogatoires de financement de ces dispositifs mĂ©dicaux. |
(1) Ne concernent pas les projets d’expĂ©rimentation dĂ©posĂ©s auprĂšs des ARS.
Article
7. DĂ©rogations pour la mise en Ćuvre de l’expĂ©rimentation
I – RĂšgles de financements de droit commun auxquelles il est dĂ©rogĂ© | |
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Limites du financement actuel | Les modalitĂ©s de prise en charge des mĂ©dicaments en Ă©tablissement de santĂ© sont actuellement marquĂ©es par un contraste important entre les produits de santĂ© inscrits sur la seule liste « collectivitĂ© », pris en charge Ă travers les tarifs des groupes homogĂšnes de sĂ©jours (GHS), et les produits pris en charge intĂ©gralement en sus. Cette diffĂ©renciation rend la frontiĂšre entre les deux dispositifs difficiles Ă gĂ©rer et suivre au quotidien par les parties prenantes. Les mĂ©canismes de rĂ©gulation de ces modalitĂ©s de prise en charge sont Ă©galement trĂšs diffĂ©rents : si les Ă©tablissements de santĂ© sont fortement incitĂ©s Ă l’efficience des prescriptions des mĂ©dicaments pris en charge dans les tarifs des GHS, le contrĂŽle effectif est beaucoup plus souple s’agissant des mĂ©dicaments de la liste en sus, alors mĂȘme qu’il s’agit des mĂ©dicaments les plus onĂ©reux. |
Dérogations de financement (article L. 162-31-1-II-1°et et 3°) | Dérogation aux articles L. 162-22-7, L. 162-22-10 et R. 162-45-8 du code de la sécurité sociale. |
II – RĂšgles d’organisation de l’offre de soins auxquelles il est dĂ©rogĂ© | |
Limites des rĂšgles d’organisation actuelles | N/A |
Dérogations organisationnelles (article L. 162-31-1-II-2°) | Non |
8. ModÚle économique cible et équilibre du schéma de financement
– VolumĂ©trie de patients et critĂšres d’inclusion et/ou d’exclusion
Les patients inclus dans cette expĂ©rimentation seront ceux traitĂ©s par les Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation et pour lesquels un traitement mĂ©dicamenteux a vocation Ă ĂȘtre pris en charge dans le cadre de l’expĂ©rimentation ou Ă faire l’objet d’une collecte Ă©tendue d’information.
– Estimation financiĂšre du modĂšle
Les dĂ©penses de la liste en sus des 5 Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation reprĂ©sentent environ 150 M⏠en 2017. Notamment sur cette base, seront dĂ©finis les montants dĂ©lĂ©guĂ©s annuellement par Ă©tablissement ainsi que les financements en sus des tarifs de prestations d’hospitalisation qui seront dĂ©lĂ©guĂ©s en fonction de l’administration de ces spĂ©cialitĂ©s par l’Ă©tablissement de santĂ©. Ainsi, il n’est pas attendu de surcoĂ»t des nouvelles modalitĂ©s de prise en charge.
En revanche, en fonction de l’efficience de leurs consommations de produits de santĂ©, et dans le cadre des travaux de juste prescription qu’ils mĂšneront au sein de cette expĂ©rimentation, les Ă©tablissements de santĂ© participant Ă l’expĂ©rimentation pourront le cas Ă©chĂ©ant bĂ©nĂ©ficier d’une prise en charge Ă un niveau supĂ©rieur par rapport Ă celui qui aurait rĂ©sultĂ© de l’application des conditions actuellement en vigueur. Ce diffĂ©rentiel de prise en charge constitue une incitation directe pour l’Ă©tablissement de santĂ© Ă mener des actions de pertinence, Ă©tant entendu qu’un tel diffĂ©rentiel se produit lorsque les Ă©tablissements concernĂ©s ont une consommation moyenne de mĂ©dicaments onĂ©reux plus faible que celle observĂ©e nationalement, pour une pathologie donnĂ©e. Il n’est donc pas attendu a priori de surcoĂ»t liĂ© Ă cette partie de l’expĂ©rimentation.
– SoutenabilitĂ© financiĂšre de l’expĂ©rimentation
L’expĂ©rimentation vise Ă introduire trois changements d’importance dans le cadre de la prise en charge des mĂ©dicaments onĂ©reux dans les Ă©tablissements de santĂ© : un Ă©largissement du pĂ©rimĂštre de molĂ©cules pouvant disposer pour partie d’une prise en charge en sus, une meilleure connaissance des pratiques de prescription, une incitation directe Ă mener des actions d’amĂ©lioration de la pertinence des prescriptions (Ă travers de la dotation de l’Ă©tablissement Ă l’achat de molĂ©cules onĂ©reuses). Ces trois Ă©lĂ©ments sont susceptibles de favoriser une plus grande pertinence des prescriptions des mĂ©dicaments onĂ©reux au sein des Ă©tablissements de santĂ©. Ils visent Ă permettre Ă terme, d’assurer que la croissance des dĂ©penses de la liste en sus soit justifiĂ©e par des prescriptions toujours plus pertinentes.
9. ModalitĂ© de financement de l’expĂ©rimentation
– Besoins de financement pour le plan de montĂ©e en charge de l’expĂ©rimentation
Le nouveau modĂšle de prise en charge dĂ©crit au 1.2 sera financĂ© Ă travers la dĂ©lĂ©gation d’une dotation aux Ă©tablissements de santĂ© expĂ©rimentateurs. Le montant de ces crĂ©dits est dĂ©terminĂ© notamment selon la patientĂšle des Ă©tablissements. Le financement de cette enveloppe pendant l’expĂ©rimentation se fera par le transfert des dĂ©penses prĂ©vues dans le modĂšle de financement des molĂ©cules onĂ©reuses actuellement en vigueur. Il n’est donc pas attendu a priori de surcoĂ»t liĂ© Ă l’expĂ©rimentation.
Pour les Ă©tablissements mentionnĂ©s aux a, b, c de l’article L. 162-22-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, le directeur gĂ©nĂ©ral de l’agence rĂ©gionale de santĂ© arrĂȘte, dans un dĂ©lai de quinze jours suivant la publication de l’objectif de dĂ©penses mentionnĂ© Ă l’article L. 162-22-9 du mĂȘme code, pour chaque Ă©tablissement de santĂ©, le montant annuel de la dotation mentionnĂ©e au a du 1.2 sur la base des Ă©lĂ©ments mentionnĂ©s au 1.3 du prĂ©sent cahier des charges.
La caisse dont relĂšve l’Ă©tablissement de santĂ©, en application de l’article L. 174-2 du code de la sĂ©curitĂ© sociale verse chaque mois une allocation mensuelle Ă©gale Ă un douziĂšme du montant annuel mentionnĂ© au a du 1.2.
Pour les Ă©tablissements mentionnĂ©s aux d et e de l’article L. 162-22-6 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, le directeur gĂ©nĂ©ral de l’agence rĂ©gionale de santĂ© arrĂȘte, dans un dĂ©lai de quinze jours suivant la publication de l’objectif de dĂ©penses mentionnĂ© Ă l’article L. 162-22-9 du mĂȘme code, pour chaque Ă©tablissement de santĂ©, le montant annuel de la dotation mentionnĂ©e au quatriĂšme alinĂ©a du 1.2 sur la base des Ă©lĂ©ments mentionnĂ©s au 1.3 du prĂ©sent cahier des charges.
La caisse dont relĂšve l’Ă©tablissement de santĂ©, en application de l’article L. 174-18 du code de la sĂ©curitĂ© sociale verse chaque mois une allocation mensuelle Ă©gale Ă un douziĂšme du montant annuel mentionnĂ© au quatriĂšme alinĂ©a du 1.2.
Ces Ă©tablissements transmettent leurs donnĂ©es d’activitĂ© Ă Ă©chĂ©ances rĂ©guliĂšres Ă l’agence rĂ©gionale de santĂ©, au titre de la prise en charge des spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques mentionnĂ©es au 1.1. Ces Ă©tablissements transmettent une copie de ces informations Ă la caisse mentionnĂ©e Ă l’article L. 174-2 du code de la sĂ©curitĂ© sociale.
L’agence rĂ©gionale de santĂ© procĂšde Ă un contrĂŽle des donnĂ©es transmises. Sans prĂ©judice de l’article L. 162-23-13 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, lorsqu’elle constate des anomalies, aprĂšs que l’Ă©tablissement a Ă©tĂ© mis en mesure de faire connaĂźtre ses observations, elle dĂ©duit les sommes indĂ»ment versĂ©es du montant des pĂ©riodes suivantes.
En outre, il est prĂ©vu un accompagnement opĂ©rationnel des Ă©tablissements de santĂ© pour la mise en Ćuvre de l’expĂ©rimentation (Ă©volution des recueils d’information, aide Ă la mise en place d’un systĂšme d’analyse des donnĂ©esâŠ). Ces Ă©lĂ©ments seront financĂ©s par le fonds pour l’innovation du systĂšme de santĂ© prĂ©vu par l’article L. 162-31-1 du code de la sĂ©curitĂ© sociale pour un montant maximal de 100 000 euros par an et par Ă©tablissement, auquel s’ajoute un montant maximal de 100 000 euros pour l’accompagnement technique de tous les Ă©tablissements.
En outre, un financement ad hoc pourra le cas Ă©chĂ©ant ĂȘtre prĂ©vu par dĂ©cision des ministres en charge de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© sociale pour accompagner Ă la mise en Ćuvre de la prĂ©sente expĂ©rimentation.
– Besoins nĂ©cessaires en termes de :
– IngĂ©nierie et fonctions support
Afin d’accompagner le dĂ©ploiement de l’expĂ©rimentation, le changement de pratiques au sein des Ă©tablissements de santĂ© expĂ©rimentateurs, il est envisagĂ© de passer un appel d’offres pour rĂ©aliser cet appui mĂ©thodologique et organisationnel pour une durĂ©e de deux ans pour un montant maximal de 100 000 euros par an et par Ă©tablissement.
– Besoins en systĂšmes d’information
Les systĂšmes d’information des Ă©tablissements de santĂ© concernĂ©s par l’expĂ©rimentation, ainsi que ceux de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), Ă©volueront pour permettre la gestion des informations mentionnĂ©es dans le cadre de la prĂ©sente expĂ©rimentation, ainsi que la mise en Ćuvre des nouvelles modalitĂ©s de financement des mĂ©dicaments onĂ©reux dans les Ă©tablissements de santĂ© concernĂ©s. L’Ă©volution des systĂšmes d’information des Ă©tablissements permettra la collecte des donnĂ©es mentionnĂ©es au 2.1.2. Un appui externe pourra ĂȘtre apportĂ© aux Ă©tablissements participant afin de mettre en Ćuvre les Ă©volutions nĂ©cessaires Ă la prĂ©sente expĂ©rimentation (Ă©volutions des systĂšmes d’information telles que dĂ©finies ci-aprĂšs, support organisationnel Ă la mise en place de divers plans d’action visant Ă amĂ©liorer la pertinence des prescriptions etc.).
Un second appel d’offre sera lancĂ© Ă cette fin, pour un montant maximal de 100 000 euros pour tous les Ă©tablissements.
– Evaluation
L’Ă©valuation pourra ĂȘtre rĂ©alisĂ©e Ă l’issue de la pĂ©riode mentionnĂ©e au 3, sous la responsabilitĂ© de la direction de la recherche, des Ă©tudes, de l’Ă©valuation et des statistiques (DREES) du ministĂšre en charge de la santĂ© et de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM).
Budget prĂ©visionnel distinguant les dĂ©penses d’investissement, les dĂ©penses de fonctionnement ainsi que les recettes prĂ©visionnelles :
Le financement sera réalisé dans le cadre de la prise en charge usuelle, sur le risque, des médicaments de la liste en sus.
– Autres ressources et financement complĂ©mentaire
L’expĂ©rimentation est financĂ©e par le fonds pour l’innovation du systĂšme de santĂ© mentionnĂ©e Ă l’article L. 162-31-1 du code de la sĂ©curitĂ© sociale. Outre les Ă©lĂ©ments mentionnĂ©s au prĂ©sent 9, ce financement concerne l’Ă©ventuel financement supplĂ©mentaire des Ă©tablissements de santĂ© par rapport au financement qui aurait rĂ©sultĂ© d’une prise en charge des mĂ©dicaments au titre de la liste en sus mentionnĂ©e Ă l’article L. 162-22-7 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, selon les modalitĂ©s en vigueur.
10. ModalitĂ©s d’Ă©valuation de l’expĂ©rimentation
L’Ă©valuation de l’expĂ©rimentation vise Ă dĂ©terminer si de nouvelles modalitĂ©s d’information des Ă©tablissements de santĂ© et de prise en charge des molĂ©cules onĂ©reuses participent Ă amĂ©liorer l’efficience et la pertinence des prescriptions au sein de ces Ă©tablissements de santĂ©.
Elle consiste Ă comparer l’Ă©volution des prescriptions dans le temps au niveau de chaque Ă©tablissement expĂ©rimentateur, et de les comparer Ă la moyenne nationale et aux recommandations en vigueur, Ă la fois s’agissant des conditions d’usage que des dĂ©penses inhĂ©rentes aux produits de santĂ©, en prenant en compte la spĂ©cificitĂ© de la population traitĂ©e par chaque Ă©tablissement de santĂ©. L’Ă©volution de la qualitĂ© et de la pertinence de la prise en charge des patients sera Ă©valuĂ©e dans ce cadre.
L’Ă©valuation comportera Ă©galement un volet qualitatif, notamment sur l’appropriation des nouvelles conditions de prise en charge et de l’usage des donnĂ©es transmises aux Ă©tablissements de santĂ©. Elle visera Ă apprĂ©hender les effets perçus de ces dispositions par les Ă©tablissements. Cette partie de l’Ă©valuation sera rĂ©alisĂ©e sur la base d’un questionnaire, et d’entretiens sur le terrain dans le cadre de l’Ă©valuation qualitative.
– Indicateurs de suivi pour l’Ă©valuation
– Indicateurs de rĂ©sultat et d’impact
Evolution comparative des recours aux mĂ©dicaments de la liste en sus, entre les Ă©tablissements participant Ă l’Ă©tude et des Ă©tablissements comparables. RĂ©sultats au regard des donnĂ©es de santĂ© disponibles, et rĂ©sultats Ă©conomiques comparatifs.
– Indicateurs qualitatifs
Questionnaire relatif Ă l’appropriation des nouveaux outils d’information mis Ă disposition des Ă©tablissements de santĂ©, et Ă la modification Ă©ventuellement apportĂ©e par l’Ă©volution des conditions de prise en charge sur les pratiques de prescription. L’Ă©valuation renseignera Ă©galement sur les outils, mĂ©thodes, organisations, et stratĂ©gies mis en place par les Ă©tablissements de santĂ© expĂ©rimentateurs dans le cadre de l’expĂ©rimentation (notamment sur l’optimisation de la pertinence des prescriptions, les nĂ©gociations de prix d’achat, et les changements de pratiques au sein de l’Ă©tablissement).
– Indicateurs de processus
ExhaustivitĂ© de la transmission des informations dans le cadre de l’expĂ©rimentation.
Mise en Ćuvre d’un retour aux Ă©tablissements de santĂ© sous forme d’informations agrĂ©gĂ©es.
– Indicateurs de moyens
Montants des crĂ©dits versĂ©s aux Ă©tablissements de santĂ© en application de la prĂ©sente expĂ©rimentation, ainsi qu’Ă©valuation des moyens (financiers et humains) mis en Ćuvre par les Ă©tablissements pour rĂ©pondre au prĂ©sent cahier des charges.
11. Nature des informations recueillies sur les patients pris en charge dans le cadre de l’expĂ©rimentation et les modalitĂ©s selon lesquelles elles sont recueillies, utilisĂ©es et conservĂ©es
L’expĂ©rimentation repose pour partie sur la collecte d’informations plus Ă©tayĂ©es sur le contexte de la prescription de mĂ©dicaments par les Ă©tablissements de santĂ© (donnĂ©es d’usage), et dans certaines situations sur les effets de cette prescription. Ces donnĂ©es sont utiles pour favoriser la comparaison des pratiques et amĂ©liorer la pertinence des prescriptions. Les travaux prĂ©liminaires indiquent qu’une partie des informations d’intĂ©rĂȘt dans le cadre de cette expĂ©rimentation est dĂ©jĂ renseignĂ©e dans les systĂšmes d’information des Ă©tablissements de santĂ© ; dans ce cas, il s’agit de pouvoir rassembler et exporter cette information.
Ces donnĂ©es sont renseignĂ©es directement par les professionnels de santĂ© de l’Ă©tablissement de santĂ©, Ă l’exception le cas Ă©chĂ©ant des donnĂ©es relatives Ă la qualitĂ© de vie, qui sont recueillies par une enquĂȘte auprĂšs du patient, prĂ©alablement informĂ© du traitement de ses donnĂ©es conformĂ©ment aux articles 12 Ă 14 du rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es, au sein de l’Ă©tablissement.
Les donnĂ©es sont transmises Ă l’ATIH, chargĂ©e de leur pseudonymisation.
Les donnĂ©es collectĂ©es seront analysĂ©es, aprĂšs pseudonymisation, afin d’amĂ©liorer la connaissance sur l’utilisation des molĂ©cules onĂ©reuses et ainsi de conduire l’identification de leviers de bon usage potentiels de maniĂšre Ă aboutir Ă des prescriptions plus pertinentes de ces mĂ©dicaments par les cliniciens hospitaliers.
Ainsi, permettront-elles :
– une meilleure connaissance des conditions d’utilisation des produits de santĂ© entrant dans par le champ de l’expĂ©rimentation ;
– une analyse sur les capacitĂ©s d’amĂ©lioration fondĂ©es principalement sur la comparaison des pratiques ;
– le renforcement de la pertinence des prescriptions de ces produits ;
– une responsabilisation accrue des Ă©tablissements de santĂ© quant Ă l’usage de ces mĂ©dicaments.
Les donnĂ©es relatives Ă l’utilisation de certains mĂ©dicaments et Ă leurs effets, pendant la durĂ©e de l’expĂ©rimentation, seront partagĂ©es avec les autres Ă©tablissements participant Ă l’expĂ©rimentation sous forme pseudonymisĂ©e et agrĂ©gĂ©e uniquement.
Le recueil de ces donnĂ©es et leur traitement sont rĂ©alisĂ©s dans le cadre du systĂšme d’information mentionnĂ© aux articles L. 6113-7 et L. 6113-8 du code dans la santĂ© publique.
Les donnĂ©es ainsi recueillies sont conservĂ©es pendant la durĂ©e de l’expĂ©rimentation et jusque deux ans post-clĂŽture de l’expĂ©rimentation afin d’en finaliser l’exploitation.
Ces analyses effectuĂ©es au cours de l’expĂ©rimentation relĂšvent de la responsabilitĂ© de la direction de la sĂ©curitĂ© sociale et de la direction gĂ©nĂ©rale de l’offre de soins. Elles sont distinctes de l’Ă©valuation finale de l’expĂ©rimentation, qui est, elle, sous la responsabilitĂ© de la direction de la recherche, des Ă©tudes, de l’Ă©valuation et des statistiques (DREES) du ministĂšre en charge de la santĂ© et de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM). Tandis que l’Ă©valuation finale menĂ©e par la DREES et la CNAM a vocation Ă mesurer l’intĂ©rĂȘt d’une gĂ©nĂ©ralisation Ă l’Ă©chelle nationale de l’expĂ©rimentation, les analyses intermĂ©diaires effectuĂ©es en cours de projet par les porteurs permettront notamment de mettre en place un retour d’informations aux Ă©tablissements participants sur leurs pratiques mĂ©dicales qui, en plus de susciter un dynamisme vertueux au sein des Ă©quipes cliniques remontant les donnĂ©es sollicitĂ©es, pourra concourir Ă amĂ©liorer les pratiques. Ces analyses intermĂ©diaires s’inscrivent dĂšs lors comme des points d’Ă©tape de l’expĂ©rimentation (correspondant au 2.2 du prĂ©sent cahier des charges) et permettront de rĂ©pondre aux objectifs d’amĂ©lioration de la qualitĂ© et de la pertinence des prescriptions fixĂ©s dans le 2.3. L’intĂ©gralitĂ© des donnĂ©es recueilles et analysĂ©es au cours de l’expĂ©rimentation pourront Ă©galement ĂȘtre mises Ă disposition de la DREES et de la CNAM dans le cadre de l’Ă©valuation de l’expĂ©rimentation.
12. Droit d’opposition des patients Ă l’utilisation des donnĂ©es collectĂ©es dans le cadre de l’expĂ©rimentation
12.1. Données remontées via le PMSI en droit commun
Concernant les donnĂ©es en lien avec la facturation des molĂ©cules onĂ©reuses remontĂ©es Ă travers le PMSI dans le cadre du droit commun, les conditions usuelles relatives aux droits des patients s’appliquent.
12.2. DonnĂ©es nouvellement remontĂ©es dans le cadre de l’expĂ©rimentation, exception faite des donnĂ©es mentionnĂ©es au 12.3
L’expĂ©rimentation prĂ©sente un double objectif de santĂ© publique en instaurant des retours d’expĂ©rience au niveau des cliniciens participants et Ă©conomique, via une incitation Ă un usage rationnel des molĂ©cules onĂ©reuses. En effet, ces donnĂ©es permettent d’accroitre les connaissances mĂ©dicales des prescripteurs et de mettre en regard l’adĂ©quation ou les Ă©ventuels dĂ©calages entre leurs pratiques en vie rĂ©elle, les recommandations des sociĂ©tĂ©s savantes, les avis scientifiques, cliniques et mĂ©dico-Ă©conomiques de la Haute AutoritĂ© de santĂ© et les stratĂ©gies thĂ©rapeutiques employĂ©es au sein d’autres Ă©tablissements similaires, tout en corrĂ©lant ces diffĂ©rentes modalitĂ©s de prise en charge Ă des rĂ©sultats cliniques d’efficacitĂ© et de tolĂ©rance. Les dĂ©cisions relatives Ă la prise en charge (dĂ©cision de remboursement et tarification) par l’assurance maladie sont fondĂ©es sur les donnĂ©es cliniques et mĂ©dico-Ă©conomiques le cas Ă©chĂ©ant soumises auprĂšs de la Haute AutoritĂ© de santĂ©. Les donnĂ©es collectĂ©es dans le cadre de la prĂ©sente expĂ©rimentation permettront en outre de confirmer les rĂ©sultats cliniques et/ou mĂ©dico-Ă©conomiques. Ainsi, un accĂšs exhaustif aux donnĂ©es collectĂ©es est-il nĂ©cessaire. Un accĂšs partiel compromettrait la qualitĂ© des analyses et limiterait la portĂ©e des retours d’expĂ©rience auprĂšs des prescripteurs en ce qu’il pourrait induire des biais importants pour la comparaison des pratiques. En ce sens, un accĂšs partiel aux donnĂ©es collectĂ©es pourrait conduire Ă des conclusions erronĂ©es sur le bien-fondĂ© des pratiques actuelles des prescripteurs.
DĂšs lors, il n’est pas opportun de prĂ©voir un cadre diffĂ©rent que celui qui relĂšve des donnĂ©es collectĂ©es mentionnĂ©es du 12.1. En consĂ©quence, l’application du droit d’opposition est Ă©cartĂ©e.
12.3. DonnĂ©e relatives Ă la qualitĂ© de vie, nouvellement remontĂ©es dans le cadre de l’expĂ©rimentation
Un questionnaire est remis au patient afin de recueillir des informations relatives Ă la qualitĂ© de vie. Les patients bĂ©nĂ©ficieront le cas Ă©chĂ©ant d’un droit d’opposition Ă la collecte de ces informations (les interlocuteurs Ă privilĂ©gier sont les porteurs de la prĂ©sente expĂ©rimentation : dss-experimentation-les@sante.gouv.fr).
13. Liens d’intĂ©rĂȘts
Liste des professionnels, organismes ou structures participant aux projets d’expĂ©rimentation qui remettent Ă l’ARS une dĂ©claration d’intĂ©rĂȘt au titre des liens directs ou indirects (au cours des cinq annĂ©es prĂ©cĂ©dant l’expĂ©rimentation) avec des Ă©tablissements pharmaceutiques ou des entreprises fabriquant des matĂ©riels ou des dispositifs mĂ©dicaux.
Prescripteurs, pharmaciens et acheteurs exerçant au sein des services concernĂ©s par l’expĂ©rimentation et ayant une responsabilitĂ© particuliĂšre au titre de la mise en Ćuvre de la prĂ©sente expĂ©rimentation.
Date et signature(s)
Fait le 8 septembre 2022.
Le ministre de la santé et de la prévention,
Pour le ministre et par délégation :
L’adjointe Ă la sous-directrice du pilotage de la performance des acteurs de l’offre de soins,
E. Cohn
L’adjoint Ă la sous-directrice du financement du systĂšme de soins,
T. Mantz
Le ministre de l’Ă©conomie, des finances et de la souverainetĂ© industrielle et numĂ©rique,
Pour le ministre et par délégation :
L’adjoint Ă la sous-directrice du financement du systĂšme de soins,
T. Mantz